Chronique

Une gestion écologique de premier plan

RENCONTRE - Robert Litzler a rencontré les intervenants régionaux afin de déterminer les besoins et solutions pensés par la région dans la gestion écologique. (Photo Sylvain Dufour)
«La gestion écologique universitaire, c’est de l’Université du Québec à Chicoutimi qu’elle va partir».

C’est ce que croit très fermement Robert Litzler, le président de l’Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE), qui était de passage au Saguenay-Lac-Saint-Jean afin de prendre le pouls des divers intervenants du milieu écologique en vue de développer des liens de coopération entre eux et ainsi établir les besoins, les solutions et le moyens d’appliquer une gestion écologique et durable des déchets, des équipements ou des ressources.
Le président de l’AQPERE estime en effet que la plus grande force de l’Université du Québec à Chicoutimi dans la gestion écologique de ses ressources et le changement des mentalités se trouve au niveau de l’appui incontestable que l’institution donne à ce projet. «Ça va aller plus vite à Chicoutimi qu’ailleurs, car la direction générale a intégré dans son mode de pensée ce que les groupes d’éco-conseil et de gestion de l’environnement font. Ils vont pousser la roue pour que les actions se fassent, pour que les initiatives de la Chaire en éco-conseil se perpétuent dans le temps», souligne-t-il. La Chaire en éco-conseil, inaugurée en 2003, est la seule du genre en Amérique. Cette formation se veut le développement d’outils et d’initiatives afin de promouvoir et de s’assurer d’un développement et d’une gestion durable.

Tournée

S’il était de passage à l’Université du Québec à Chicoutimi cette semaine, Robert Litzler se promène dans l’ensemble des régions du Québec afin de développer une action efficace et concertée. «La parole va être aux régions. Il y a un potentiel dans les régions et on veut les transmettre et les disperser», croit-il. L’objectif ultime est de faire un portrait général du Québec. «On veut aussi déterminer comment on peut profiter de la science et de la recherche pour avancer concrètement».
De plus, il considère que le seul moyen d’appliquer cette gestion environnementale à grande échelle, c’est de cibler tous les acteurs touchés. Ainsi, à l’UQAC, il faudrait susciter l’intérêt pour l’environnement dans les différents départements. Tant dans le département des arts que dans celui des sciences appliquées ou du génie, ce qu’il faut, c’est de concerter tout le monde. D’abord à petite échelle, dans le milieu immédiat, pour que cela s’applique ensuite à l’ensemble de la province.

Collaboration

Si les volontés de faire de la gestion écologique un fonctionnement systématique dans l’ensemble de la province, il est essentiel de s’allier à des partenaires qui peuvent agir dans leur milieu immédiat et apporter un point de vue et une action différente. Par exemple, le Centre de Conservation de la Biodiversité Boréale (CCBB) de Saint-Félicien se veut un collaborateur essentiel. «Le CCBB veut être l’antenne entre toutes les initiatives environnementales régionales. Pour que ces outils servent à tous les gens de bonne volonté», explique le directeur de la Chaire en éco-conseil de l’UQAC, Claude Villeneuve.