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Géologues péruviens à l’UQAC

MAÎTRISE - Réal Daignault est entouré de Jérôme Lavoie, étudiant à la maîtrise en sciences de la Terre et de Carlos Oré Sanchez, travailleur péruvien au Québec depuis plus d'un an.(Photo Sylvain Dufour)
(CJG) – Ayant développé une expertise certaine quant aux sciences de la Terre, l’Université du Québec à Chicoutimi met maintenant ses connaissances au profit des travailleurs miniers péruviens.
“Certains géologues péruviens, qui sont à l’emploi de la mine Poderosa, dans les Andes, viennent compléter leur formation universitaire à l’UQAC. Ce sont des travailleurs à qui leur patron offre une formation supplémentaire”, explique le directeur du Centre d’études sur les ressources minérales (CERM), Réal Daigneault, parlant entre autres de Carlos Oré Sanchez, géologue de formation, qui est depuis un an et demi à l’Université du Québec à Chicoutimi afin de compléter une maîtrise en Sciences de la Terre. Ce partenariat, qui s’effectue entre l’institution universitaire et une entreprise se distingue donc des autres programmes du genre, qui permettent habituellement les échanges entre étudiants universitaires et non entre étudiants et travailleurs.

“C’est au Pérou qu’il y a actuellement un gros boum au niveau minier. Il y a là un potentiel énorme. Cette collaboration allait donc de soi, vu l’expertise que l’UQAC a développée au fil des ans”, lance Réal Daigneault. En venant ici, les travailleurs péruviens peuvent donc approfondir les connaissances, comparer les deux terrains d’études et surtout, ils peuvent développer des compétences qui leur permettront de mieux répondre aux besoins de la mine Poderosa. Les péruviens viennent aussi comprendre et étudier d’autres écoles de pensées, qui diffèrent au Québec et au Pérou. “Ils viennent chercher un historique à leurs travaux de recherche”, spécifie Réal Daigneault.

“Deux étudiants de l’université sont aussi allés au Pérou afin de voir le fonctionnement de cette entreprise”, souligne le directeur du CERM, en ajoutant que ces échanges permettent aux étudiants d’ici de se familiariser et de découvrir des concepts et techniques qu’il est plus difficile d’étudier ici. En fait, les étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi font leur maîtrise dans la région, mais leur sujet d’études est au Pérou.

Chine

Le Pérou n’est pas le seul pays qui intéresse les étudiants en sciences de la Terre de l’UQAC. En effet, le département élargit aussi ses horizons en Chine, en Australie, en France et en Afrique du Sud. “C’est dans la tradition d’utiliser des terrains comme laboratoires. Pour mettre en perspective les connaissances”, dit Réal Daigneault.

“Une vingtaine d’étudiants chinois viennent compléter leur doctorat en sciences de la Terre ici. Nous avons aussi plusieurs projets en Chine”, mentionne Damien Gaboury, professeur au Département des sciences de la Terre. Dans la même optique que les activités effectuées au Pérou, les recherches sur les terrains chinois se veulent un moyen de comprendre plus facilement des phénomènes qui se produisent aussi ici. “En étudiant ces procédés naturels là-bas, il sera plus facile d’apprendre et de comprendre ces phénomènes. C’est l’idée d’aller à l’international, c’est important pour ramener ces connaissances et ces compétences ici”, note Damien Gaboury.

Un autre projet, au Maroc cette fois, devrait se concrétiser dans un an. Sans donner plus de détails, Damien Gaboury explique en effet qu’une agence gouvernementale marocaine aurait mandaté des étudiants québécois afin d’établir un partenariat entre le Québec et le Maroc.