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La Hongrie sous toutes ses coutures

Géza Walter, Dominic Toulouse (à l'avant), Alexandre Perron et Mathieu Rouleau ont vécu une expérience scolaire et interculturelle en Hongrie. (Photo Sylvain Dufour)
CHICOUTIMI (CJG)- En allant découvrir la Hongrie pendant deux mois, trois étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi se sont offerts une aventure interculturelle agrémentée du développement de leurs connaissances dans le domaine de l’ingénierie. «Ici, les domaines d’excellence sont l’aluminium ou le givrage. Là-bas, en génie mécanique, leurs compétences sont au niveau des moteurs et du thermique», explique l’étudiant au doctorat en ingénierie, Alexandre Perron. Ainsi, l’expérience hongroise, qui se voulait personnelle, a aussi permis aux étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi de développer les connaissances de base qu’ils avaient déjà. «On avait des notions de base, car nous avons étudié là-dedans, mais pour ce qui est des machines thermiques, c’est évident qu’on en connaît moins qu’eux», explique Mathieu Rouleau, étudiant à la maîtrise. En plus de leur introduction à des sujets moins traités en ingénierie ici, les trois étudiants ont pu se familiariser davantage avec la pratique de leur domaine. Au-delà des notions plus théoriques, ils ont pu travailler dans les moteurs et se concentrer un peu plus sur l’aspect pratique. «C’était plus concret, plus pratique, en ingénierie, que ça peut l’être ici», lance Dominic Toulouse, lui aussi étudiant à la maîtrise.
Durant les deux mois passés en Hongrie, les étudiants de cycles supérieurs ont ainsi pu, entre autres choses, approcher de très près le réacteur nucléaire qui se trouve dans l’Université technique (et économique) de Budapest. «C’est rare que l’on puisse voir ce genre de phénomène en vrai», souligne Alexandre Perron. Bien évidemment, le voyage en Hongrie, initié par le professeur László Kiss, se voulait avant tout scolaire. Mais comme les étudiants n’avaient pas besoin, mis à part Dominic Toulouse, de recevoir des crédits pour les cours suivis là-bas, ils ont pris part à ces enseignements de façon volontaire. «Nous avions un cours officiel, mais nous avons assisté à plusieurs conférences et à différents cours», note Mathieu Rouleau. «Au point de vue théorique, nous avons appris beaucoup. Cette expérience nous a donné des connaissances générales et une expérience interpersonnelle», spécifie Mathieu Rouleau. Comme le hongrois est une langue relativement complexe, l’université d’accueil offre des cours dans une foule d’autres langues européennes, allant du français à l’anglais en passant par l’allemand ou le russe. Mais c’est en anglais que les étudiants de l’UQAC ont suivi leur formation. «Nous avons suivi une seule classe en hongrois et nous n’avons rien compris du tout», raconte Mathieu Rouleau. «C’est comme si tu étais sourd, muet et analphabète», ajoute Alexandre Perron. Enfin, les trois étudiants ont tout de même réussi à apprendre quelques phrases, malgré la complexité de la langue. «En Hongrie, il n’y a pas de seconde langue officielle. C’est pourquoi les étudiants au doctorat ne parlent pas systématiquement l’anglais. Beaucoup parlent l’allemand», note Géza Walter, un étudiant hongrois qui étudie à l’Université du Québec à Chicoutimi depuis cinq ans. Fait particulier, durant le séjour des trois étudiants, Géza Walter a convolé en justes noces en Hongrie. Il a donc pu profiter de la présence de ses compagnons de classe lors de son mariage. Après une maîtrise et un doctorat qui se terminera l’été prochain, Géza, sa femme et son bébé retourneront probablement en Europe afin qu’il pratique son métier. Toutefois, beaucoup d’étudiants hongrois qui effectuent leur scolarité à l’Université du Québec à Chicoutimi comptent demeurer au Québec ou au Canada à la fin de leurs études.