Chronique

La recherche, c’est un saut dans l’inconnu – Des jeunes passionnés

RECHERCHE – Quatre étudiants inscrits à la maîtrise à l'UQAC participeront mercredi au Salon des études supérieures afin de présenter leur projet de recherche et de donner aux finissants au baccalauréat le goût de poursuivre leurs études. Dany Savard, en sciences de la Terre; Véronique Bouchard et Virginie Chrétien, en art; Pierre- Luc Larouche, en ressources renouvelables, estiment que la recherche de deuxième cycle représente un défi grisant. (Photo Sylvain Dufour)
CHICOUTIMI (FSTG) – Ils sont jeunes. Ils sont passionnés par la recherche. Ils veulent se dépasser. Surtout, ils brûlent d’envie de partager leur expérience avec les autres étudiants.

Voilà les raisons qui motivent quatre étudiants inscrits à la maîtrise à l’Université du Québec à Chicoutimi à participer au Salon des études supérieures de l’institution, qui aura lieu ce mercredi. Dany Savard, en sciences de la Terre; Pierre-Luc Larouche, en ressources renouvelables; Virginie Chrétien et Véronique Bouchard, en arts et création, profiteront de l’occasion pour présenter leurs projets de recherche.

Pour eux, il s’agit là d’un défi unique : résumer, synthétiser et présenter en moins de cinq minutes les travaux qui leur tiennent à cœur et qui les motivent à se lever tous les matins.

Pour l’UQAC, l’expérience, complémentaire, vise à lever le voile sur la quarantaine de programmes d’études de cycles supérieurs offerts, mais surtout à permettre aux professeurs et aux étudiants de montrer l’étendue de leur savoir-faire. Le salon cherche aussi à intéresser les étudiants finissants au baccalauréat à poursuivre leur cheminement, afin d’aller plus loin. Parce que, selon les étudiants, la recherche de deuxième cycle, c’est toute une aventure.

« Nous voulons allumer une cloche, c’est certain. La recherche est passionnante. Elle représente un gros défi », image artistiquement Véronique Bouchard. « Pour moi, c’est d’abord un saut dans l’inconnu », lance Pierre-Luc Larouche. « C’est bien vrai, je dirais que 95 % des projets de recherche entrepris aboutissent à des résultats différents de l’hypothèse de départ. C’est comme ça que les découvertes se produisent », renchérit Dany Savard.

Intéressés, les étudiants se relancent la balle. Ils confrontent leurs idées. Après tout, les projets de recherche visent justement à aller plus loin que les idées reçues. Ce dépassement est d’ailleurs bien visible dans les projets menés par les quatre étudiants, par lesquels ils tentent d’innover, à leur manière.

Par exemple, Virginie Chrétien et Véronique Bouchard ont choisi de se pencher sur le processus de récupération et de recyclage dans les arts et dans la création. Un sujet qui les amène non seulement à produire des objets à partir de rebut, voire d’anciennes œuvres, mais aussi à essayer de découvrir comment récupérer et mettre en valeur des savoir-faire traditionnels.

Dans le cadre de sa maîtrise en ressources renouvelables, Pierre-Luc Larouche étudie les moyens et les possibilités d’utiliser les ressources et les composés présents dans la forêt boréale dans la lutte contre l’acidose lactique.

Pour sa part, Dany Savard travaille à la mise au point de méthodes permettant de retracer et de quantifier la présence de sélénium dans les sols et les zones rocheuses.

Des champs d’expertises diverses susceptibles d’accrocher les finissants de premier cycle et de les entraîner vers les programmes de maîtrise.

« Je vais parler de mes travaux lors de ma présentation, c’est sûr. Mais j’aimerais que les étudiants qui vont m’écouter aient le goût de faire de la recherche », soutient d’ailleurs Dany Savard.

« Je pense que faire de la recherche en région est aussi intéressant qu’ailleurs. En art, surtout, le domaine de recherche est lié au contexte, à l’environnement. C’est donc encore plus intéressant », conclut Virginie Chrétien.