Honneurs

Prix de l’Acfas — Étudiants

Prix de l'Acfas — Volet étudiants :
Le lauréat du prix Bernard-Belleau — sciences de la santé et pharmacologie :
Charles Gauthier, biopharmaceutique, Université du Québec à Chicoutimi
L’Association francophone pour le savoir a tenu, le 11 octobre 2007, son gala annuel où elle a, entre autres, remis les Prix de l’Acfas. Depuis 1944, en collaboration avec de multiples partenaires, les Prix de l’Acfas soulignent les contributions remarquables de chercheurs, chercheuses et de leurs étudiants à l’évolution des connaissances scientifiques.

Prix Bernard-Belleau
Sciences de la santé et pharmacologie
Charles Gauthier, biopharmaceutique, Université du Québec à Chicoutimi

Des bouleaux pour guérir

Le prix Bernard-Belleau pour un projet de doctorat en santé et pharmaceutique a été décerné à Charles Gauthier pour ses recherches sur l’utilisation à des fins médicinales du bétulinol et de l’acide bétulinique, deux substances extraites de l’écorce de bouleau.

Se décrivant comme un « passionné de la science, très attaché à sa région », le chercheur effectue des recherches en chimie pharmaceutique dans le cadre de son doctorat multidisciplinaire en sciences de l’environnement du réseau de l’Université du Québec.

« Les écorces de bouleau contiennent des composés qui ont une très grande valeur thérapeutique » affirme-t-il. L’acide bétulinique a des propriétés anti-mélanome, anti-inflammatoire et fonctionne aussi pour combattre le VIH. « Ce sont de vraies molécules miracles. » En plus, elles agissent sur les cellules cancéreuses, évitant de toucher aux cellules saines, comme c’est le cas de la plupart des médicaments. Il y a donc beaucoup moins d’effets secondaires, ce qui permet d’administrer de plus fortes doses aux patients.

Le hic? « L’acide bétulinique a une faible solubilité » explique Charles Gauthier. Voilà le but de ses travaux : chercher une façon de le rendre plus facilement absorbable par l’organisme. Ce qu’il a trouvé? Ajouter à la molécule d’acide des sections de sucre, très soluble dans l’eau. Il a ainsi concocté une série de molécules modifiées, jusqu’à douze fois plus efficaces à inhiber la croissance des cellules cancéreuses. Des résultats très prometteurs : une demande de brevet est en cours au Canada et aux États-Unis.

Tout cela est additionné d’un esprit de récupération et d’une vision à long terme : « Une fois les composés extraits, l’écorce est encore utilisable en horticulture ou pour faire des panneaux. Des PME pourraient voir le jour en région pour extraire le bétulinol », espère-t-il.

Félicitations!

Source :
Le Devoir
CAHIER SPÉCIAL, samedi, 13 octobre, p. g 4