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Productivité forestière et séquestration du carbone : des chercheurs de l’UQAC publient dans la revue Nature Plants

Saguenay, le 26 octobre 2015 – La revue Nature Plants publie aujourd’hui, le 26 octobre, le résultat du travail d’un groupe de 33 chercheurs de 11 pays, dont quatre chercheurs de l’UQAC : Sergio Rossi, Hubert Morin, Cornélia Krause et Annie Deslauriers. Le projet visait à l’impact de la dynamique saisonnière sur la croissance et la capacité des arbres à séquestrer (encapsuler) du carbone dans leur bois. Cette compréhension est importante, car le bois joue un rôle central dans le cycle du carbone terrestre : il permet de capter environ 15 % des émissions humaines de CO2 par année. Le bois est donc l’un des principaux réservoirs permettant de retenir le carbone à long terme, et ainsi en diminuer la quantité dans l’atmosphère. Les travaux réalisés par ce groupe de chercheurs ont permis de déterminer à quelle période de la croissance des arbres et à quel moment de la saison de croissance le carbone est fixé dans le bois, mais également les éléments clés qui influencent la fixation du carbone.

Ils ont ainsi déterminé que la croissance radiale (augmentation du volume de l’arbre) se produit en premier et est influencée par la quantité de lumière (la photopériode) reçue par l’arbre, alors que l’augmentation de la masse (qui découle de la fixation du carbone) survient plus tard, et est influencée par la température. Le délai mesuré entre les deux phénomènes varie entre 25 et 50 jours selon les différentes zones géographiques étudiées dans l’hémisphère nord (la forêt boréale canadienne et scandinave ainsi que les forêts des zones tempérées, alpines et méditerranéennes de l’Europe).

Ainsi, pour la forêt boréale, un décalage de presque un mois a été constaté entre la croissance en volume et celle en biomasse (laquelle permet de fixer le carbone). Cette nouvelle découverte change la perspective des scientifiques en ce qui a trait à la croissance des arbres : avant cette découverte, on pensait que tous les processus de la formation du bois se produisaient dans la même période, alors que maintenant, il est clair que le carbone est principalement fixé plus tard durant la saison de croissance. Les différences dans le délai entre les zones géographiques, mais également à l’intérieur de la même zone, indiquent l’importance des facteurs environnementaux au niveau local et global dans la croissance des arbres.

L’étude fournit de nouvelles connaissances qui donneront aux scientifiques un outil supplémentaire pour suivre l’évolution et l’impact des changements climatiques. Cette nouvelle approche permettra également de mieux comprendre l’écosystème forestier à une échelle plus globale, tout en permettant une finesse d’analyse au niveau local. Avec les données sur la formation du bois compilées depuis 15 ans au Laboratoire d’écologie végétale de l’UQAC, il sera possible de quantifier la fixation à long terme du carbone le long de toute la distribution latitudinale de la forêt boréale, du Saguenay jusqu’à la Grande-Rivière (Baie-James), et de mieux comprendre les facteurs climatiques et les mécanismes biologiques qui influencent la fixation du carbone.

Les chercheurs du Laboratoire d’écologie végétale de l’UQAC collaborent activement depuis de nombreuses années au sein d’une équipe internationale. La qualité de leur travail se concrétise aujourd’hui par la publication de cet article dans la revue de prestige Nature Plants.

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Source :
Josée Bourassa
Bureau des affaires publiques
Université du Québec à Chicoutimi
418 545-5011, poste 2274 ▪ josee_bourassa@uqac.ca

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