Actualités

Sept étudiants en physiothérapie présentent les résultats de leur recherche sur la fibromyalgie

C’est sous la direction de Suzy Ngomo, professeure-chercheuse au Département des sciences de la santé de l’UQAC, que sept finissants au programme de physiothérapie ont pu mener un projet de recherche portant sur l’effet d’une thérapie manuelle sur les niveaux de douleur, de fatigue et de concentration chez les personnes atteintes de douleur chronique sévère fibromyalgique.

Thomas Boily, Jérémie Gaudreault, James Gauthier, Jessica Harvey, Sophie Lavoie, Guillaume Pearson et Marylou Tremblay présenteront les résultats de leur recherche à l’Association de la fibromyalgie du Saguenay le 19 octobre prochain.

Félicitations!

Quelques mots sur le projet de recherche

En 2013, Albrecht et ses collègues de University at Albany’s aux USA ont montré une anomalie des shunts artériole-veinules de la peau des pieds et des mains chez les personnes atteintes de fibromyalgie. Défaut anatomique qui fait que les petites veines (veinules) se lient aux petites artères (artérioles) créant une communication non naturelle entre le sang chargé de déchets des veinules avec celui chargé en oxygène (propre) des artérioles, les shunts existent chez tout le monde. Toutefois, chez les personnes atteintes de fibromyalgie, ces shunts sont beaucoup plus gros et particulièrement entourés de plusieurs couches de nerfs sensoriels.

L’hypothèse de l’équipe d’Albrecht est donc la suivante : d’un côté la grosseur des shunts favorise la stagnation du sang mêlée, créant ainsi une infiltration des molécules inflammatoires à travers les muscles; de l’autre côté, les nombreuses couches de fibres des nerfs sensoriels entourant les shunts transmettent une information de douleur au cerveau. Ces deux mécanismes (infiltration musculaire et transmission au cerveau) expliqueraient la douleur musculaire persistante et généralisée.

À partir de cette hypothèse, les étudiants ont testé pendant trois mois chez des femmes atteintes de fibromyalgie un traitement manuel nommé stimulation neuro-microcirculatoire. Ce traitement consiste d’une part à diriger le sang mêlé des shunts vers le système lymphatique dont le rôle naturel est de drainer les déchets; d’autre part, ce traitement tente de stimuler les couches de nerfs autour des shunts pour qu’ils envoient une autre information au cerveau que celle de la douleur.

© Guylain Doyle