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Élise Duchesne reçoit un appui substantiel de la Fondation GDPL

Professeure au Département des sciences de la santé de l’UQAC et directrice par intérim de l’Unité d’enseignement en physiothérapie, Élise Duchesne a récemment reçu un important soutien de la part de la Fondation du Grand Défi Pierre Lavoie. Le financement d’un an, à hauteur de 25 000 $, lui permettra de poursuivre ses recherches sur l’effet d’un programme d’entraînement en force de 12 semaines sur les adaptations du muscle squelettique de patients atteints de dystrophie myotonique de type 1 (DM1).

Pour ce faire, 20 patients atteints de DM1 et 20 sujets sains seront recrutés pour le projet. Ces patients participeront à un programme d’entraînement en force supervisé de 12 semaines. Les muscles extenseurs du genou seront entraînés deux fois par semaine en utilisant une combinaison d’appareils et des poids libres afin de cibler la contraction de ce groupe musculaire dans un mouvement fonctionnel. Des biopsies musculaires seront prélevées avant et après la période d’entraînement afin d’évaluer la croissance des fibres musculaires, les niveaux d’expression de certaines protéines impliquées dans les voies de signalisation de synthèse et de dégradation protéique et, enfin, la capacité myogénique des cellules satellites. Il est donc permis de croire que cette question de recherche obtiendra une réponse afin de développer des stratégies thérapeutiques, fondées sur des données probantes, qui pourront être utilisées par divers professionnels de la santé, incluant les physiothérapeutes, dans le traitement et la prise en charge de l’atrophie musculaire chez les patients atteints de DM1.

La DM1 en bref
La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est une maladie héréditaire représentant la myopathie la plus fréquente chez l’adulte. Les manifestations cliniques reliées à cette maladie sont extrêmement variées et le muscle squelettique est particulièrement touché par cette maladie. Certains signes, dont la perte de force musculaire, expliquent les difficultés présentées par ces patients lors de la réalisation de leurs activités courantes. Il n’existe aucune thérapie curative pour les personnes atteintes de DM1, et les recherches visant l’identification d’interventions pouvant réduire la progression des déficiences et pouvant améliorer la qualité de vie de cette population sont rares. Ceci peut s’expliquer en partie par le fait que les études portant sur l’activité physique chez les patients atteints de DM1 n’ont recours que très rarement à l’utilisation de la biopsie musculaire qui permet l’étude de changements biologiques intrinsèques du muscle. Les experts internationaux reconnaissent pourtant l’urgence de déterminer si l’entraînement déclenche des réponses cellulaires et moléculaires semblables à celles observées dans les muscles de sujets sains, ce qui permettrait de freiner ou de renverser le phénomène d’atrophie musculaire.

© Denis Blackburn