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10e anniversaire du programme de recherche Carbone boréal, nouvelle infrastructure de recherche de l’UQAC

L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) est fière d’annoncer que le programme de recherche Carbone boréal est devenu une infrastructure officielle de l’UQAC, le 27 mars 2018, en vertu de la Politique d’organisation et de financement de la recherche de l’Université. Carbone boréal célèbre cette année 10 ans d’activités de recherche sur la contribution de la forêt boréale à la lutte aux changements climatiques.

Carbone boréal permet à tous, individus, entreprises, organismes, ministères, etc. de compenser des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à leurs activités. Pour ce faire, il suffit d’estimer les émissions de GES produits grâce à un calculateur, et faire un don au fonds de développement de l’UQAC qui attribuera et protégera les arbres requis pour compenser cette émission de GES. L’argent reçu sert à l’octroi de bourses de maîtrise, soutient des travaux de recherche, assure le suivi des plantations et la vérification des compensations selon la norme internationale ISO 14064-2. Une part de chaque don, 20 %, est capitalisée afin d’assurer la pérennité de Carbone boréal.

Carbone boréal est issu de l’idée originale d’utiliser le sociofinancement pour lutter contre les changements climatiques et faire de la recherche, en reboisant des aires de la forêt boréale, incapables de se régénérer naturellement. C’est grâce à la Chaire en éco-conseil, au Consortium de recherche sur la forêt boréale (devenu le Centre de recherche sur la Boréalie (CREB)) et au Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec (devenu MFFP) que Carbone boréal a vu le jour en 2008. Les premiers grands donateurs, dont les Cowboys Fringants, le Grand défi Pierre Lavoie et Frédéric Back, ont initié le financement et nous leur en sommes très reconnaissants. Depuis, plusieurs personnes, groupes ou entreprises compensent leurs émissions, tel qu’en témoigne le registre public et vérifié, disponible sur le site carboneboreal.uqac.ca.

Carbone boréal a beaucoup progressé depuis sa première plantation/test dans le cadre de la compensation des émissions de GES du 73e congrès de l’ACFAS en 2005 et son lancement officiel en 2008. Notons que depuis 2008 :

  • c’est plus d’un million d’arbres qui ont été plantés sur près de 590 hectares, la majorité en forêt boréale (454 ha) sur des terres publiques improductives allouées par un partenaire de première heure, le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Les plantations sont protégées par le statut de « forêts d’expérimentation » qui interdit de les exploiter autrement que pour la recherche scientifique ;
  • les plantations 2008-2016 permettront de retirer de l’atmosphère (au strict minimum puisque nos méthodes de calcul sont très conservatrices) 145 000 tonnes de CO2 éq. au cours des prochaines décennies soit, l’équivalent des émissions annuelles de près de 30 000 autos ;
  • ce sont plus d’un millier de donateurs différents qui ont compensé des émissions de GES avec Carbone boréal, ~43 % sont des entreprises, ~17 % des organisations/associations, ~14 % du secteur public (municipal->fédéral), ~12 % de fondations et ~11 % des individus ;
  • Desjardins est à ce jour le plus grand donateur avec un don de 977 905 $, amassé lors d’une campagne où 5 $/nouvel inscrit au relevé de compte virtuel Visa Desjardins entre le 1er mai et le 31 décembre 2014 était versé à Carbone boréal ;
  • des villes innovent, dont Victoriaville qui compense les émissions de GES du béton utilisé pour le solage des nouvelles maisons construites dans le cadre de son programme Habitation Durable ;
  • plusieurs PME, représentant 22 % des contributeurs de Carbone boréal, ont aussi décidé de poser ce geste responsable dont dernièrement l’entreprise Thermoform de Nicolet qui a rendu ses activités 2017 de production de panneaux d’armoire carboneutres et vise à étendre le geste sur plusieurs années d’opération, Mode CHOC qui lancera cet automne une collection de chandails en coton biologique pour laquelle 5 000 arbres des plantations Carbone boréal lui seront dédiés, les garages Mario Phaneuf et Service routier suprême qui vont rendre leurs véhicules de dépannage couvrant l’île de Montréal carboneutres ;
  • certains compensent de façon récurrente, à titre personnel ou en tant qu’organisation, nous ne pouvons tous les nommer (voir le registre public), mais remercions tous ceux qui participent à la lutte aux changements climatiques tout en finançant la recherche universitaire ;

Cette année, le 86e congrès de l’ACFAS en cours du 7 au 11 mai 2018 sera lui aussi carboneutre grâce à une contribution de 15 000 $ de l’UQAC. Cela équivaut à 3 750 arbres qui absorberont les 536 tonnes de CO2 émises par le transport des participants. L’UQAC sera également la première université à être carboneutre selon la norme ISO 14064 à compter de l’année 2017 grâce aux compensations prévues avec Carbone boréal.

« Carbone boréal est une idée originale pour faire avancer la recherche qui est ainsi devenue, grâce à la collaboration de plusieurs, un programme de compensation rigoureux et vérifié. Ainsi, l’UQAC, tout en poursuivant sa mission d’excellence dans l’avancement des connaissances, s’assure d’une présence pour les décennies à venir dans un créneau original de la lutte aux changements climatiques. » a conclu le professeur Claude Villeneuve, premier titulaire de la nouvelle infrastructure.

 

Renseignements :

Josée Bourassa, agente d’information
Service des communications et des relations publiques
Université du Québec à Chicoutimi
418 545-5011, poste 2431 |  josee.bourassa@uqac.ca

Claude Villeneuve, professeur titulaire de la Chaire en éco-conseil et de Carbone boréal
418 545-5011, poste 5059 |  claude_villeneuve@uqac.ca

 

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L’équipe de Carbone boréal: Olivier Fradette, Sylvie Bouchard, Claude Villeneuve et Patrick Faubert

BAP - Technicienne en information