Parlons de marionnettes
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Il serait présomptueux de ma part d’affirmer que je ferai
la lumière, au fil de ces lignes, sur tout ce qui touche aux marionnettes.
En fait, je présenterai plutôt quelques commentaires personnels ainsi que
des extraits de livres très intéressants qui traitent de ce sujet.
Commençons par le commencement, si c’est possible : À mon avis, l’origine des marionnettes est très controversée. En effet, de nombreux pays s’approprient la naissance des marionnettes animées. Selon moi, tous ces pays ont raison d’une certaine manière, puisque dans chacun d’entre eux est apparu un type de marionnette caractéristique que nous pouvons aujourd’hui, grâce à la documentation qui existe sur le sujet, associer à un continent ou à un pays en particulier. Malgré l’abondance d’hypothèses émises à cet égard, nous pouvons sans hésitation désigner la Chine, l’Égypte, la Grèce et l’Inde comme des berceaux de nos chères marionnettes. On trouve dans ces pays des spécimens éblouissants et extrêmement anciens de marionnettes. Par exemple, au troisième siècle avant Jésus-Christ existaient déjà en Chine des marionnettes faites d’ombres transparentes, ou encore ajourées et teintées de couleurs vives, spécialement conçues pour les récits destinés à la famille impériale. Parmi les multiples légendes provenant de l’Inde, on peut en lire une, en sanscrit, qui raconte l’origine des marionnettes : «[On dit que] la déesse Parvati a élaboré une ingénieuse marionnette qu’elle n’a jamais montrée à son prince consort, le dieu Shiva. Craignant la puissance maligne que pouvait posséder la figurine, elle a décidé de la cacher dans une montagne ; toutefois, la curiosité de Shiva l’a mené à découvrir sa cachette. Devant la beauté et la grâce de la marionnette, son émotion fut telle qu’il lui a donné vie et l’a projetée dans le monde des hommes. » (Zamora, Gustavo. El teatro como recurso didáctico.) En Grèce, au cours de rituels dionysiaques, on se servait de figurines en terre cuite que l’on appelait neuropastie ce qui signifie « tiré par des cordes ». Les romains ont baptisé leurs marionnettes simulacra. Il s’agissait de marionnettes guidées par une tige, très semblables aux marionnettes italiennes. C’est alors qu’est né Maccus, héros populaire et personnage comique à qui l’on attribue la paternité de tous les polichinelles d’Europe occidentale. C’est en Orient qu’ont vu le jour les marionnettes javanaises, figurines d’un grand raffinement constituées de bois du cou à la ceinture et d’une tête mobile finement taillée. En Turquie est né Karageuz, marionnette d’ombres qui sera par la suite assimilée à la marionnette. Au Japon existe le théâtre millénaire Bunraku, dont l’influence se fait sentir en Occident. Les marionnettistes, vêtus de noir, y sont visibles pour les spectateurs. Certaines marionnettes japonaises sont de grandeur nature (de la taille d’un être humain). |
Inspiré de : Zamora, Gustavo. El teatro como recurso didáctico |
Il est inévitable de nommer certains personnages de marionnettes
historiques nés partout dans le monde, en particulier en Europe. En voici
quelques exemples :
Bon nombre de ces personnages ont des caractères semblables et
s’adaptent à tous les pays en y utilisant un nom différent.
Quant à la manipulation des marionnettes, elle se divise, selon ce que j’ai appris jusqu’à maintenant, en trois grandes catégories :
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Organisation d’un spectacle
Le théâtre de marionnettes est un art très complet,
puisque la présentation d’un spectacle fait appel à plusieurs
disciplines artistiques, comme la musique, le théâtre, l’écriture
et la peinture.
Pour commencer, nous avons besoin d’un castelet (théâtre de marionnettes). Il en existe différentes formes, de divers degrés de complexité, du plus simple au plus complexe, selon les moyens dont on dispose et l’endroit. En ce qui a trait à l’histoire que nous voulons faire raconter par les marionnettes, on doit avant tout se poser quelques questions, notamment sur le genre d’histoire que l’on veut relater et le type de public qui assiste au spectacle. Quant à la création de notre personnage, on aura déterminé, une fois l’histoire élaborée, si le personnage est bon ou méchant, sérieux ou comique, peureux ou vaillant, et ainsi de suite. Même si nous pourrions discuter sans fin de ce sujet, nous ne le ferons pas. Naturellement, je suis ouvert à tous les commentaires et à toutes les suggestions, puisque personne ne peut avoir le dernier mot sur ce thème si ancien et si passionnant qu’est l’univers des marionnettes. Je ne peux conclure sans remercier tous ceux qui ont fait des recherches et publié des écrits au sujet des marionnettes, nous permettant ainsi de mieux connaître leurs origines et leur rôle. Tomás Villavicencio Robles |
Ouvrages consultés
Dubuc, Suzanne et Major, Henriette. Marionnettes sans fil, marionnettes faciles.
Saint-Lambert : Les Éditions Héritage Inc., 1991. 32 p. Fournel, Paul (direction). Les Marionnettes. Paris : Borduas, 1982. 159 p. Fréchette, Michel. Initiation à la marionnette (ETH3000) Cours donné à l'Université du Québec à Montréal Gründ, Françoise et Simon, Rainald. Marionnettes et ombres d’Asie. Paris : Le Louvre des Antiquaires, 1985. 72 p. Marescot, Claudie. Marionnettes & Compagnies. Paris : Éditions Le Temps Apprivoisé, 1995. 192 p. Simmen, René. Le monde des marionnettes. Zurich : Éditions Silva, 1972. 119 p. Zamora, Gustavo. El teatro como recurso didáctico. México : Editorial Esfinge, 1993. 94 p. |
Le Paravent.Marionnettes Montréal, Québec http://www.leparavent-marionnettes.ca/parlons_de_fr.html Site Web réalisé par Mónica Rosales et Claude Dumais Dernière mise à jour : |