quatrième axe


La parole réappropriée (XXe au XXIe siècle)

Au tournant des années 1960-1970, la parole amérindienne entreprend de se faire entendre de nouveau, à travers l’investissement progressif par les Autochtones de la scène politique et littéraire. Le Bras coupé de Bernard Assiniwi, considéré comme le premier roman amérindien au Québec, parait d’ailleurs en 1976.

Pour la première fois dans l’histoire du roman québécois, la figure autochtone devient une auto-figuration, l’objet d’une entreprise d’identité amérindienne en soi et non plus par rapport au prisme de l’autre, objet dont l’enjeu consiste en une distanciation de la figure du « sauvage » forgée par l’Autre.

Plusieurs travaux de recherche ont mis en lumière les problématiques identitaires rencontrées par une telle littérature : comment devenir soi lorsqu’on a été assimilé par l’Autre, lorsque que l’on est à la fois pluriel et singulier?

Comment se retrouver en soi lorsqu’on parle la langue de l’Autre ? Appliquées à l’idée d’une archéologie de la parole amérindienne, ces questions fondent le terrain de recherche de notre quatrième axe.

De quelle « terre », à l’heure de cette réappropriation, surgira la parole amérindienne, quelle en est la nature et que peut-on déduire de sa confrontation aux différentes strates exhumées ?

  1. La parole déformée (XVI au XVIIIe siècle)
  2. La parole détournée (XVIIIe au XIXe siècle)
  3. La parole étouffée (XIXe au XXe siècle)
  4. La parole réappropriée (XXe au XXIe siècle)