Dostoïevski et le roman russe dans l’entre-deux-guerres. Bataille, Beucler, Bove, Miomandre, Morand, Némirovsky, Ramuz (dir.)

tangenceTangence, no 86, hiver 2008, p. 5-145

C’est dans le contexte historique et littéraire de découverte ou de redécouverte de la littérature russe de la fin du XIXe siècle qu’ont œuvré les romanciers français de l’entre-deux-guerres dont l’étude fait l’objet de ce dossier de la revue Tangence. Bien que le thème de travail du dossier ait été le roman russe et son influence sur le développement des formes romanesques de l’entre-deux-guerres, les collaborateurs en sont naturellement venus, à travers les romanciers sélectionnés, à diriger leurs réflexions essentiellement vers Dostoïevski. Qu’ils ne traitent guère de Tolstoï (hormis Daniel Maggetti au sujet de Ramuz, et encore, Tolstoï partageant la vedette avec Dostoïevski) et pas du tout de Tchekhov (alors qu’on aurait pu s’y attendre au moins en ce qui concerne Irène Némirovsky, auteure d’une Vie de Tchekhov) est sans doute significatif, avec le recul dont nous profitons, de la place dominante de l’auteur de Crime et châtiment dans l’entre-deux-guerres.