Recevoir un diagnostic du cancer provoque une onde de choc qui traverse et secoue toutes les dimensions de la vie. Le malade et son entourage se mobilisent et partent à la guerre contre cet ennemi encore invisible. À ce titre , l’utilisation de métaphores guerrières dévoilent une attitude à développer pour s’affronter à la maladie. On mène son combat, on lutte contre la maladie, on est un combattant. Par ailleurs, les images guerrières laissent peu de place à « l’échec », « la non réussite du traitement ». Elles ouvrent sur une culpabilité qui peut laisser croire que la personne a perdu son combat, qu’elle n’a pas tout fait pour mériter une guérison. Il faut donc enrichir notre réservoir de représentations pour laisser place à d’autres métaphores qui parlent de la vulnérabilité de l’humain. Être vulnérable, c’est prendre conscience de notre impuissance devant la fragilité de la vie et notre propre mortalité. Le diagnostic de cancer amène à questionner notre place dans le monde, la fragilité de nos appartenances, la qualité de nos relations à soi et aux autres. Il est nécessaire de lutter contre la maladie mais aussi essentiel de prendre le temps de nous situer par rapport à la finitude même de l’existence humaine et à la possibilité de notre propre fin.
Bien choisir les ressources disponibles
On retrouve une multitude de sites, portant sur les traitements , les habitudes de vie, les impacts de la maladie sur votre vie professionnelle et personnelle. Il existe également plusieurs ouvrages spécialisés et écrits par des professionnels de la santé contenant des témoignages de personnes atteintes du cancer, en rémission ou ayant survécu. Faites des choix judicieux , et gardez votre esprit critique. Méfiez-vous des gourous qui promettent des recettes pour la guérison!
Quelques statistiques
En 2014, quelque 20 500 personnes seront emportées par un cancer au Québec, et 49 100 nouveaux cas seront diagnostiqués.
a) concernant les hommes québécois
En 2014 :
- On estime que 3 400 hommes mourront du cancer du poumon.
- On estime que 1 300 hommes mourront du cancer colorectal.
- On estime que 880 hommes mourront du cancer de la prostate.
b) concernant les femmes québécoises
- On estime que 3 000 femmes mourront du cancer du poumon.
- On estime que 1 350 femmes mourront du cancer du sein.
- On estime que 1 150 femmes mourront du cancer colorectal.
Les données ci-dessus sont tirées des Statistiques canadiennes sur le cancer 2014.
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