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UQAC EN REVUE / 

PRINTEMPS 2013

DOSSIER : UN REGARD VERS LES ORIGINES

Portrait d’un archéologue

Sorte 

d’Indiana 

Jones habillé 

de kaki et  

portant un 

large chapeau 

ou héros 

romantique 

à la recherche 

des tombeaux 

pharaoniques 

ensevelis sous 

les déserts 

d’Égypte. 

Voilà l’image 

qu’Hollywood 

a forgée de 

l’archéologue. 

Érik Langevin 

serait-il la 

version  

québécoise 

de ce 

personnage?

JEANNOT LÉVESQUE

Sa réalité ressemble plus au sous-bois boréal qu’aux 

dunes du désert, aux nuées de moustiques qu’aux nids 

de cobras, aux pointes de flèches qu’aux colonnes 

monumentales… Mais, au fond, sa passion n’est-elle pas 

issue du même rêve d’aventure? D’un rêve d’enfance?

« Tout le monde a un jour rêvé de devenir archéologue, de 

faire des fouilles et de faire des découvertes marquantes », 

affirme d’emblée Érik Langevin, du Laboratoire d’arché-

ologie de l’UQAC. Son souvenir le plus lointain, en ce 

qui a trait à l’archéologie, remonte au moment où il était 

en 3

e

 année à l’école Le Roseau de Chicoutimi-Nord.  

« Je n’avais que neuf ou dix ans, mais c’est à ce moment 

que j’ai décidé de devenir archéologue. J’ai demandé à 

mes parents de m’acheter des livres sur l’archéologie, 

mais, naturellement, ils ne traitaient que de l’Égypte. À 

l’époque, il se faisait des recherches archéologiques au 

Québec et même dans la région, puisqu’on effectuait des 

fouilles sur le site du poste de traite de Chicoutimi pour 

la construction du nouveau pont Dubuc. N’empêche que 

tout ce qui touche l’archéologie restait très méconnu et 

que tout ce qu’on en savait était uniquement relié à 

l’Égypte », raconte Érik Langevin.

Études et retour

Quelques années plus tard, ce dernier consultait les 

orienteurs de son école pour savoir où il pouvait pour-

suivre ses études en matière d’archéologie. Et ils ont eu 

bien peu de propositions à lui faire, si ce n’est l’Europe, 

l’Égypte ou l’Afrique. Dans la région, l’UQAC avait déjà 

mis sur pied un programme d’études amérindiennes, mais 

l’archéologie était absente du cursus. « Je me suis donc 

expatrié à Montréal (toute une aventure!) pour décro-

cher un des premiers certificats en archéologie offerts à 

l’UQAM, où Jean-François Moreau était alors chargé de 

cours quand je l’ai connu. J’ai ensuite entrepris un bac 

en anthropologie à McGill, une maîtrise à l’Université 

de Montréal et un doctorat que j’essaie de compléter à 

travers toutes les occupations professionnelles. »

Quelques années plus tard, Jean-François Moreau 

s’installait à l’UQAC, où il créait le Laboratoire et 

démarrait le certificat en archéologie. Érik Langevin, 

ayant maintenu le contact, lui manifeste alors son désir 

de revenir en région. Son retour s’amorce à partir de 

1987 et se confirme en 1989 par sa nomination en tant 

que chargé de cours. Par la suite, il effectue quelques 

mandats et enseigne en France durant quelques mois. 

Mais son attachement viscéral à sa région demeure plus 

fort que tout, et il y revient pour de bon.

RÊVE D’AVENTURE