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UQAC EN REVUE /
PRINTEMPS 2013
Bouteilles issues de la
collection personnelle
du Notaire Fortin,
accompagnées de
tessons de verre
représentant la forme
sous laquelle on
retrouve généralement
les bouteilles lors de
fouilles archéologiques
GUYLAIN DOYLE
de son socle et l’a beaucoup affecté à tous les points de
vue, alors qu’il était convaincu de pouvoir encore con-
tribuer à la progression des connaissances. « Certains
archéologues professionnels ont critiqué ses méthodes,
mais personne n’a contesté le fait qu’il ait contribué
plus que tout autre à la préservation du patrimoine
archéologique de la région. Il a réalisé un immense
travail de sauvetage sur les berges du lac Saint-Jean,
nous laissant des milliers de pages de rapports et
d’identification qui sont conservés à l’UQAC. Cela nous
permet de comprendre que, pour un chercheur sans
formation, il a accompli un travail de sauvetage extra-
ordinaire et fondamental », estime Georges Fortin, pour
qui les recherches de son oncle demeurent toujours une
référence importante. « On ne peut entreprendre des
fouilles aujourd’hui sans vérifier ce que Joseph-Henri
Fortin a déjà écrit sur ce site. De plus, sur un autre
plan, sa contribution la plus notoire aura sans doute
été de susciter de nombreuses vocations ainsi qu’un
réel engouement des institutions envers l’archéologie.
Maintenant, après avoir décanté le personnage, je peux
affirmer que je m’ennuie de lui », avoue Georges Fortin.
« Il constituait une présence forte dans nos vies. Il m’a
enseigné à pêcher à la mouche et j’ai encore de ses
cannes en bambou. Si j’en brise une, je me dis que si
mon oncle Henri était là, il me la réparerait tout de
suite. » £
Mémoire de maîtrise de Georges Fortin
Le Notaire J.-Henri Fortin et les premiers
habitants des basses terres du Lac-Saint-Jean
http://bibvir.uqac.ca/theses/1480922/1480922.pdf
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