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UQAC EN REVUE / 

PRINTEMPS 2013

L’INTERNATIONAL

— Êtes-vous une habituée du voyage? 

Quelles sont vos expériences précédentes?

« C’est ma plus grosse expérience de voyage jusqu’à 

présent. Pendant cinq mois, on a le temps de prendre le 

pouls de la place, de comprendre et d’intégrer le mode 

de vie de la population. J’ai déjà eu l’occasion de voya-

ger à Cuba, au Maroc, au Sénégal, au Cameroun et de 

traverser le Canada et les États-Unis en voiture dans des 

contextes scolaire, familial, de travail et personnel. » 

— Parlez-nous de vos études. Comment se 

déroule votre quotidien d’études et de vie?

« Je fais actuellement mes cours optionnels dans un 

programme de licence en STAPS (sciences et techniques 

des activités physiques et sportives). C’est l’équivalent 

du baccalauréat en enseignement de l’éducation 

physique au Québec. J’ai principalement des cours de 

sports. Le système français d’enseignement est totale-

ment différent. Il est davantage basé sur la performance 

que sur la progression et l’évolution de l’étudiant. 

L’administration est un vrai casse-tête. Il faut savoir 

aller chercher les informations, parce que personne 

n’est là pour nous les donner. »

— Qu’est-ce que vous apprend le pays où  

vous vivez?

« La Réunion est une île volcanique avec un mélange 

de Malgaches, de Mahorais, d’Européens, d’Africains, 

d’Asiatiques, d’Indiens et d’autres. Ce mélange est si 

grand que l’on peut comparer cela à une compote de 

pommes plutôt qu’à une salade de fruits. On n’arrive 

pas à différencier les ethnies, car une personne peut 

avoir du sang indien, africain, européen et asiatique. 

Les natifs parlent créole et sont fiers de leur île. Les 

gens vivent au rythme du soleil. Dès que le soleil se 

couche, les rues sont désertes. L’île est principalement 

habitée sur le pourtour et un peu dans les cirques. L’un 

des trois cirques, Mafate, est isolé de toutes routes et 

seuls nos pieds permettent de s’y rendre. Des petites 

communes y vivent, et sont approvisionnées par des 

hélicoptères. »

 

— Comment se passe votre intégration?

« Comme il s’agit d’un département d’outre-mer appar-

tenant à la France, on y parle français et, du coup, 

le département fonctionne sous le système français. 

Cela facilite davantage l’intégration que si c’était en 

Chine ou bien en Argentine. Les gens sont avenants et 

sympathiques. La plus importante adaptation est liée 

au climat, à la chaleur. Arrivée en été à La Réunion, 

en pleine période cyclonique, j’ai trouvé la chaleur 

écrasante, et ce, même la nuit. J’ai eu de la difficulté au 

début à pratiquer les sports dans mes cours. Je buvais 

des litres d’eau. Mais on s’acclimate progressivement et 

on devient même un peu frileux avec le changement 

de saison. »

— Comment envisagez-vous votre retour 

et quel avenir voyez-vous à la conclusion  

de vos études?

« Le temps est précieux et file sans qu’on le voie passer. 

Il faut profiter de chaque opportunité. Le retour s’en-

chaînera rapidement avec un stage et un emploi pour 

l’été. Je poursuivrai à l’automne un diplôme d’études 

supérieures spécialisées en enseignement collégial, à 

moins qu’une autre opportunité se présente. » £