Nadia Myre

Née en 1974 à Montréal, Nadia Myre est une artiste algonquine multidisciplinaire qui expose sa production localement, nationalement et internationalement. Diplômée du Emily Carr Institute of Art + Design, elle complète une maîtrise en beaux-arts avec spécialisation en sculpture à l’Université Concordia en 2002. C’est en 1997 que sa mère et elle, retrouvent leur statut de membre de la réserve anishnabeg Kitigan Zibi (Maniwaki, Québec) – statut initialement perdu lorsque la mère de l’artiste, devenue orpheline, fut adoptée hors de la réserve. Le recouvrement de ce statut marque la production artistique de Myre, qui se transforme alors en une quête identitaire,  une exploration de son identité algonquine et de son hybridité culturelle. C’est dans le cadre de ce long processus qu’elle s’est entre autres initiée aux traditions artisanales de ses ancêtres – notamment à la broderie et au tissage de perles de verre et à la fabrication de canots en écorce de bouleau – pour mieux les intégrer à son art.

Nadia Myre se décrit en tant que militante visuelle car une grande partie de son travail renferme une base politique.

Après avoir réalisé plusieurs oeuvres de perlage à grand déploiement tissées sur de la toile ou du chiffon, notamment Contact, Journey of the Seventh Fire et Indian Act, l’artiste s’est récemment tournée vers une nouvelle méthode. Elle utilise un métier à tisser pour réaliser de petites rangées de perles qu’elle numérise ensuite. Pour Nadia Myre, le travail de perlage est la matrice qui sert à produire le produit final, des impressions numériques d’une troublante beauté dont la présence impose l’humilité. En 2014, son travail a été honoré en recevant le prestigieux prix Sobey, le plus grand prix du Canada décerné annuellement à un artiste de moins de 40 ans.

Merci à Nadia Myre pour rendre visible l’indicible …