Sandra Richard

Projet :
Méthodes d’estimation des propriétés hydrauliques en fonction du débit spécifique pour la caractérisation des aquifères de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Québec, Canada

Director :
Pr. Romain Chesnaux

mon CV

Activités de Recherche :

Description du projet de Doctorat

Dans le cadre du projet d’Acquisition de Connaissance sur les Eaux Souterraines du Québec (PACES), un volet est consacré aux essais hydrauliques qui ont pour but d’évaluer les propriétés hydrauliques des aquifères, comme leur transmissivité.

Le travail effectué ici propose tout d’abord une méthode de détermination de la transmissivité des aquifères à partir de données obtenues de puits à usages domestiques issues de la base de données du Système d’Information Hydrogéologique (SIH). A partir du traitement de ces mêmes données, une relation empirique liant le débit spécifique à la transmissivité des aquifères est ensuite établie pour chaque entité géologique.

Les résultats présentés dans cette étude regroupent approximativement 1500 puits répartis dans la région, dont environ 1200 pour les aquifères de type roc fracturé et 300 pour les aquifères granulaires. Des essais de pompage de courte durée ont été réalisés dans ces puits. Dans ces situations, une seule valeur de rabattement a été enregistrée. Une méthode itérative de calcul a été développée à partir de l’équation de Cooper-Jacob pour estimer les valeurs de transmissivité de ces puits. Il est apparu que les valeurs de transmissivité les plus importantes se rencontrent dans le calcaire, ensuite viennent le gneiss/granite, puis l’anorthosite qui semble être moins transmissive possiblement parce que moins fracturée. /p>

Les valeurs des transmissivités obtenues ont ensuite été mises en relation avec les valeurs de débit spécifique extraites des mêmes puits. Le débit spécifique se définit comme le ratio entre le débit de pompage et le rabattement stabilisé lors d’un essai. Une relation log-log a été trouvée entre ces deux termes. Plus précisément une formule différente a été établie pour chaque entité géologique en présence dans la région : calcaire, grès et granite, anorthosite. L’intérêt d’une telle relation réside dans le fait que le débit spécifique est une valeur relativement facile à obtenir, à un coût moindre, puisqu’il nécessite seulement d’attendre que le rabattement soit quasi-stabilisé lors d’un essai de pompage. On cherchera ensuite à expliquer les résultats obtenus, notamment pour les aquifères de type roc fracturé en analysant les familles de fractures et leur répartition à l’intérieur même des puits de pompage et par l’intermédiaire d’analyses diagraphiques en forage.

L’étape suivante s’intéressera à l’interpolation de ces résultats obtenue sur toute la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean (à partir de ArcGIS), avec comme finalité une carte du champ des conductivités hydrauliques. Cette carte sera utile aux praticiens hydrogéologues, notamment pour la réalisation de modèles numériques pour la simulation des écoulements et du transport dans les milieux aquifères.