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La Fondation du Cénacle d’Edmundston, au Nouveau Brunswick

ANNÉE JUBILAIRE

1960-2010

50e anniversaire de l'inauguration de la chapelle

 

HISTORIQUE

Mgr J. Roméo Gagnon

Fondation : 1948

La petite ville d’Edmundston, au Nouveau-Brunswick, grande par sa foi si vivante, avait été choisie de toute éternité pour l’établissement du premier Cénacle eucharistique aux Maritimes!  Telles sont les paroles qui relatent la fondation du couvent et de la chapelle dédiée au Christ-Roi.

Nous pouvons dire que cette implantation au Nouveau-Brunswick de la mission eucharistique est un événement providentiel en lien avec le Cénacle de Chicoutimi.  En octobre 1944, Mgr Égide Roy ofm, alors aumônier de la Communauté de Chicoutimi, apprit à nos sœurs l’érection prochaine d’un évêché à Edmundston.  Au mois de décembre de la même année, en raison de la maladie, Mgr l’aumônier fut remplacé «pro tempore» par son frère, le révérend père Marie-Antoine  Roy, ofm. Cette âme pleine de Dieu, sut apprécier et goûter le rayonnement eucharistique dans la chapelle fréquentée par de nombreux et fervents adorateurs.

En la nuit de Noël de cette même année, il écrivit à sa mère en lui parlant de la messe de minuit qu’il venait de célébrer :Cette nuit de Noël, je me serais cru évêque avec mes magnifiques ornements dorées et ces nombreux enfants de chœur…» Il ne se doutait certes pas que le 15 août suivant, il serait nommé et sacré  évêque du nouveau diocèse d’Edmundston.

Connaissant les dispositions favorables de ce digne pasteur, la Supérieure de Chicoutimi, dans ses vœux du Nouvel An, glisse délicatement quelques mots qui ne passent pas inaperçus. L’évêque d’Edmundston souhaite lui aussi qu’un sanctuaire d’adoration soit érigé dans son nouveau diocèse. Dès l’année suivante,  il engage les Supérieures de la communauté à faire les démarches  pour qu’une fondation soit érigée le plus tôt possible. Deux tentatives pour trouver un lieu où loger le nouveau Cénacle aboutirent à un échec.  Une troisième tentative en vue d’Ériger une fondation s’avérait encore sans succès lorsque les Servantes rencontrèrent Me Pichette, avocat, qui promit de prendre l’affaire en main.

Le 12 mars 1948, la communauté faisait acquisition de la maison du Docteur Laporte et espérèrent s’y installer au cours du mois de mai, mais les fondatrices provenant des maisons de Chicoutimi et de Québec ne purent qu’arriver au mois de juin.  Située en face de la Cathédrale d’Edmundston, Mgr Roy continua de veiller sur ses filles, qui désiraient  créer un Centre de rayonnement eucharistique en plein cœur de la ville, facile d’accès pour tous afin de réchauffer et d’alimenter leur piété. Mgr Roy exprimait sa joie d’accueillir les Servantes en son diocèse en disant : «Les Servantes du Très Saint Sacrement seront des intermédiaires d’invocation et de réparation entre le Christ qui veut donner et nous tous qui avons besoin de recevoir.  C’est avec empressement que nous avons acquiescé à leur demande de fondation, c’est avec joie que nous les accueillons dans le diocèse.»

Le 8 juin, les Servantes du Très Saint Sacrement arrivaient au diocèse d'Edmundston et le lendemain elles furent accueillies chaleureusement par Mgr Roy qui leur dit : « Je vous garde maintenant et au cas où un de mes successeurs voudrait vous envoyer, je vais vous mettre sur mon testament. Quand j’ai parlé à mon conseil de vous admettre au diocèse, j’ai vu dans leurs yeux, non pas des paillettes d’or, mais du feu.»

Dans ces premiers temps d’une nouvelle fondation, l’aide est précieuse de la part des voisins. Les bonnes religieuses Filles de la Sagesse ont prodigué le nécessaire et des attentions qui ont touché les nouvelles arrivantes. Les religieuses Filles de Marie de  l’Assomption, qui oeuvraient à l’évêché, arrivaient souvent par surprise avec Mgr Roy, pour apporter de bonnes choses faites de leur main ou de riches produits du pays. Pendant l’une de ses visites impromptues, Monseigneur dit aux religieuses : « Vous commencez dans  la pauvreté, mes Sœurs, mais vous verrez plus tard…» et son regard profond semblait lire dans un avenir heureux.

Le 22 août 1948, Mgr Roy bénissait la résidence et la première chapelle des Servantes du Très Saint Sacrement. À cette occasion, il a laissé à la communauté un cadre et sa photo au bas de laquelle était écrit : «Aux Révérendes Servantes du Très saint sacrement, traits d’union vivants entre le Christ eucharistique et le diocèse d’Edmundston, bénédiction et paix.»

Le 27 octobre 1948, après seulement trois ans d’épiscopat, Mgr Roy est foudroyé par une crise cardiaque et décède trois jours après. Ce fut un coup terrible que la perte de cet évêque, fondateur et père de la petite communauté et cela deux mois seulement après l’inauguration. Son successeur Mgr J. Roméo Gagnon, fut également un père pour la communauté qui connaissait dès se débuts, un rayonnement et une réponse favorable de toute la population du Madawaska.

L’œuvre allait se développant et le temps était venu de bâtir une chapelle plus grande pour convenir aux nombreux adorateurs qui fréquentaient la chapelle qui s’avérait trop petite. Il fallait aussi établir la Communauté dans des conditions plus adaptées à ses  besoins.

En septembre 1958, il est décidé que la Communauté doit trouver un autre emplacement. Mgr Gagnon lui offre gracieusement un terrain sur la rue St-François. Les soeurs habiteront provisoirement une résidence appartenant aux Filles de Marie de l’Assomption, sur la rue St-Jean, pendant la construction de leur nouveau couvent.  L’année 1959, année centenaire de la Congrégation, se lève riche de promesses. Et c’est le 20 novembre de cette année que la communauté prendra possession de sa nouvelle demeure, située en un endroit plus éloigné de bruit de la ville.

Le 1er mai 1960, Mgr Gagnon bénit la nouvelle chapelle qui est dédiée au Christ-Roi.  Il est fier de se savoir le plus grand bienfaiteur des Servantes du Très Saint Sacrement et grand artisan de ce monastère de contemplatives adoratrices, le premier établi aux Maritimes.

La communauté continue d’offrir à la population un lieu de prière qui attire bon nombre d’adorateurs qui fréquentent la nouvelle chapelle. Forte du soutien des gens de la région, ainsi que des citoyens fervents et zélés du Maine, de l’autre côté du fleuve St-Jean, traversant le pont international pour venir prier à la chapelle qui est ornée sur la façade d’un immense Ostensoir illuminé, qu’on peut  apercevoir à une bonne distance aux alentours.

Aujourd’hui, la petite communauté rassemble des hommes et des femmes de tous âges, pour continuer, à la suite  de Saint Pierre-Julien Eymard, la mission eucharistique toujours actuelle et importante pour l’église et la société de notre temps.

 

 
  LA MISSION AUJOURD’HUI, en 2010

Dans l’ère post-conciliaire, nos Cénacles, nom donné à nos  maisons,  continuent d’être des points de référence pour la foi locale, de véritables oasis de paix pour tous ceux et celles qui cherchent le Seigneur dans la joie et les souffrances de la vie.

Dans le Décret de la nouvelle Règle de vie, approuvée le 2 juin 1983, la mission des Servantes du T. S. Sacrement se définie ainsi : «En union avec la Vierge Marie, la première Servante du Seigneur, soumise à l’action de l’Esprit Saint, pour porter comme Elle du fruit qui demeure, par la pureté de la vie, l’humilité de l’amour et la joie d’un entier dévouement».

 

 

 

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