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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Victor Brochard (1848-1907)
Notice nécrologique



Victor BROCHARD

Notice nécrologique

par François PILLON
Année philosophique, 1907 (XVIIIe année), pp. 285-286


Victor Brochard est mort à Paris le 25 novembre 1907. Il était né en 1848, à Quesnoy-sur-Deûle (Nord).

Après d’excellentes études classiques faites au lycée de Lille, il entra à l’École normale supérieure (1868) ; puis il prit les grades d’agrégé de philosophie (1872) et de docteur ès lettres (1879). Il avait été nommé professeur de philosophie au lycée de Pau (1872). Il le fut ensuite successivement au lycée de Douai (1875), au lycée de Nancy (1876), au lycée Condorcet à Paris (1879).

Ses thèses de doctorat ont pour titre : la thèse latine : De assensione stoïci quid senserunt ; la thèse française : De l’Erreur.

En 1884, Brochard concourut pour le prix Victor Cousin. Le sujet du concours était le scepticisme dans l’antiquité grecque. Son Mémoire fut couronne par l’Académie des Sciences morales et politiques. Il fut publié en 1887 sous ce titre : Les Sceptiques grecs.

En 1886, il fut nommé maître de conférences à l’École normale supérieure, et quelques années plus tard professeur d’histoire de la philosophie ancienne à la Sorbonne. Il appartenait, depuis 1900, à l’Institut, où il avait succédé à Francisque Bouillier.

Brochard a publié deux excellents petits livres classiques : une nouvelle édition du Discours de la Méthode et de la Première Méditation de Descartes, avec des éclaircissements sur la doctrine cartésienne (1881) ; une nouvelle édition du livre Ier des Principes de la philosophie de Descartes, avec une introduction, une analyse critique et des notes historiques et philosophiques (1886).

Il a donné à la Revue philosophique des articles d’un haut intérêt. Je citerai notamment : La croyance (numéro de juillet 1884) ; La loi de similarité dans l’association des idées (numéro de mars 1880) ; La morale ancienne et la morale moderne (1901) ; La morale éclectique (1902).

Sa collaboration à l’Année philosophique date de 1900 ; elle m’était infiniment précieuse. Nos lecteurs connaissent les belles études qu’il y a publiées sur la philosophie grecque, et qui témoignent d’une exacte et sûre érudition et d’une intelligence singulièrement pénétrante : — Les mythes dans la philosophie de Platon (1900) ; — L’œuvre de Socrate (1901) ; — Les « Lois » de Platon et la théorie des idées (1902) ; — La morale d’Épicure (1903) ; — La morale de Platon (1905) ; — Sur le « Banquet » de Platon (1906). L’étude remarquable par laquelle s’ouvre le présent volume, La théorie platonicienne de la participation d’après le « Parménide » et le « Sophiste », est, je crois, le dernier travail qui soit sorti de sa plume.

On peut voir, en lisant les thèses latine et française de Victor Brochard et son ouvrage sur les Sceptiques grecs, que sur la question de la liberté et sur le rôle de la volonté libre dans le jugement, la croyance, la certitude, ses vues s’accordaient avec celles de Renouvier et de l’école néo-criticiste. Mais il s’était fort éloigné du criticisme et du néo-criticisme en philosophie morale. L’analyse kantiste de la raison pratique ne l’avait point satisfait, et, n’ayant pu s’arrêter à la morale spiritualiste de l’école éclectique, parce qu’elle ne lui paraissait pas cohérente, il était revenu à l’eudémonisme des philosophes grecs.

Retour à l'auteur: Victor Brochard Dernière mise à jour de cette page le Lundi 04 novembre 2002 11:27
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
 



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