Chicoutimi, le 28 janvier 1999 – En collaboration avec l’Université du Québec à Chicoutimi et le Département des sciences appliquées, le professeur Jean Vallée et l’assistant de recherche Louis Dieumegarde ont réalisé un relevé de toutes les cicatrices d’anciens glissements de terrain dans les secteurs les plus marqués de Ville de la Baie et de la grande région de Chicoutimi. Cette étude fait suite au déluge du Saguenay où l’on constatait que le lit de quelques-unes de nos rivières avait été déplacé antérieurement par d’anciens glissements de terrain. Ces lits, pendant les inondations, se sont redressés en balayant tout ce qui y était construit. Cet événement a démontré le manque de connaissance quant à l’histoire de ces anciens glissements de terrain.
Ce travail de recherche appliqué a duré deux (2) ans, impliquant de nombreuses visites sur le terrain, et a été fait à l’aide des techniques modernes de la cartographie numérique, de l’informatique, du système de repérage par satellite (GPS) et de photographies aériennes dont certaines ont été prises dans les années 1920.
Les résultats de ces travaux se présentent principalement sous forme de deux cartes, soit une pour le secteur de Ville de la Baie et une autre pour les secteurs de Chicoutimi, Chicoutimi-Nord et Saint-Fulgence. Ce sont les deux secteurs présentant le plus grand nombre de cicatrices d’anciens glissements de terrain dans la région.
Un site Internet présente ces cartes. Il contient des informations pertinentes sur le sujet de même qu’une animation montrant la dynamique des grands glissements de terrain de type « coulée d’argile ». Ce site est rendu acces-sible à la population via le réseau Internet à l’adresse suivante : http://wwwdsa.uqac.ca/glissements.
Nos argiles ont eu, depuis les derniers 4000 ans, une histoire très mouvementée que l’on commence à connaître et qu’il ne faut pas ignorer. Bien qu’il faille éviter de relier ces questions à d’éventuelles zones à risques, les cicatrices d’anciens glissements de terrain démontrent en fait, l’histoire de nos argiles et permettent de constater l’ampleur de quelques grands bouleversements. Les glissements de terrain forment des amphithéâtres parfois très visibles dont le pourtour est facilement repérable. Entre autres, on peut déterminer si les routes que l’on utilise passent dans des cicatrices d’anciens glissements de terrain.
Pour les organismes tels que les municipalités, les bureaux d’études de projets, les promoteurs ainsi que les propriétaires ayant pignon sur rue, c’est un outil permettant de mieux planifier leurs projets, soit lors de l’étude d’avant projet ou lors de travaux d’aménagement. Pour toute information, veuillez contacter le professeur Jean Vallée, au numéro de téléphone 545-5011, poste 5206.
– 30 –
Source :
Denis Claveau, agent d’information
Service des affaires publiques
Université du Québec à Chicoutimi
dclaveau@uqac.uquebec.ca