Honneurs

La médaille de l’UQAC à M. Laurent Tremblay

Le recteur de l'UQAC, M. Michel Belley, et le lauréat de la médaille de l'UQAC, M. Laurent Tremblay.
L’Université du Québec à Chicoutimi a remis avec fierté la médaille de l’UQAC à monsieur Laurent Tremblay en raison de son exceptionnelle contribution à la gestion administrative de la Fondation de l’Université du Québec à Chicoutimi ainsi que son implication dans les dossiers de développement de l’Université. Le tout s’est déroulé à l’occasion d’une activité spéciale de la Fondation de l’UQAC, tenue au Centre social de l’Université.

Par cette attribution, l’UQAC tient également à reconnaître à M. Tremblay le mérite d’une carrière au parcours diversifié qui l’a conduit, notamment et parfois de façon simultanée, à l’industrie, aux communications, au domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, dont il s’occupe toujours, en tant que directeur administratif du Groupe de la Fondation de l’Université du Québec à Chicoutimi (voir la pièce jointe pour le texte complet de l’hommage rendu à M. Tremblay).

La Médaille de l’Université du Québec à Chicoutimi, après le doctorat «honoris causa», est l’honneur le plus important que l’Université puisse conférer. Cette distinction est décernée soit:

• en reconnaissance du mérite significatif ou d’une contribution remarquable au progrès et au développement de la vie de la communauté universitaire;

• pour l’atteinte d’un haut degré de réalisation professionnelle contribuant ainsi au développement de l’un ou l’autre des domaines liés aux missions universitaires;

• pour la contribution exceptionnelle au développement social, économique ou culturel de la région.

Hommage

Laurent Tremblay est né à Alma où son père, J.-Auguste Tremblay, a tenu commerce avant de se lancer dans le domaine de la coopération. Il a fondé et dirigé les caisses populaires de Port-Aldred et de Saint-Isidore, avant de devenir secrétaire-trésorier de la Commission scolaire de Port-Aldred, puis de celle d’Arvida. Sa mère, Yvette Simard, est une descendante en droite ligne de Mars Simard qui, avec un groupe de valeureux pionniers, a entrepris, en 1838, la colonisation du Saguenay-Lac-Saint-Jean et collaboré à la fondation de la paroisse de Saint-Alphonse.

Laurent Tremblay est l’aîné d’une famille de cinq enfants dont le grand-père, J.-Alfred Tremblay, a été surintendant de la Pulperie de Chicoutimi, entreprise fondée par J.-E.-A Dubuc.

Il nous semble pertinent de rappeler ces quelques faits parce qu’ils illustrent clairement que notre récipiendaire a noblement suivi l’exemple des bâtisseurs de cette région et qu’il s’est constamment inspiré de la ténacité et de l’esprit d’entreprise de ses ancêtres.

Laurent Tremblay a d’abord fait des études secondaires scientifiques à Arvida, puis des études classiques au Petit Séminaire de Chicoutimi ainsi qu’au Collège de Bathurst au Nouveau-Brunswick. Cette formation intellectuelle lui ouvre les portes de la Société Alcan qui lui offre l’occasion de suivre, pendant trois ans, des cours de perfectionnement en chimie analytique au terme desquels il réussit les examens qui sont administrés et sanctionnés par l’Institut de chimie du Canada. Par la suite, il complétera cette formation avec des cours spécialisés en chimie organique, en administration générale ainsi qu’en gestion des salaires à l’École des Hautes études commerciales de Montréal.

Pendant dix-sept ans, soit de 1950 à 1967, il travaille à la division analytique du secteur recherche et développement, après quoi ses services sont requis comme responsable de la sécurité à l’usine Deschênes du Centre de recherche et de développement de la compagnie qui compte alors cinq cents employés. Puis, il poursuit sa carrière chez Alcan comme documentaliste scientifique avant de passer au service d’administration du personnel de direction.

Pendant toutes ces années de loyaux services, il cultive une fervente passion pour le domaine des communications qu’il n’abandonnera jamais complètement. Ainsi, non seulement est-il journaliste à la pige pour Le Progrès du Saguenay, Le Soleil et Le Régional, mais il collabore régulièrement et étroitement à la rédaction du journal Le Lingot, publication corporative de la compagnie qui édite ses reportages techniques, la biographie de membres du personnel ainsi que de nombreux articles sur les principaux aspects de leur fonction.

Ce n’est toutefois qu’en 1968 que commence sa longue contribution au monde de l’éducation, alors qu’il devient responsable des relations publiques et des communications pour l’École de génie et de commerce de Chicoutimi qui devait, en 1969, avec les autres établissements d’enseignement supérieur de la région, donner son existence à l’Université du Québec à Chicoutimi dont il sera, pendant quelque temps, directeur de l’information.

C’est de cette façon qu’il amorce une féconde collaboration avec l’Université du Québec à Chicoutimi. Profondément convaincu des retombées bienfaisantes qu’elle peut entraîner pour l’ensemble de la région et dans maints domaines de l’activité humaine, il joint ses efforts à ceux d’un groupe de personnes, professionnels, gens d’affaires et universitaires, qui nourrissent le projet de créer une fondation dont l’objectif sera de susciter l’émergence de projets de recherche et de soutenir leur poursuite.

Sur la base de ce principe, la Fondation de l’Université du Québec à Chicoutimi obtient sa charte en 1970, moins d’un an après la création de l’Université. Immédiatement, Laurent Tremblay accepte la responsabilité d’agent d’information et de relations publiques et de collaborer, à ce titre, à la mise en œuvre et au déroulement de la campagne de souscription menée par la Fondation grâce à laquelle elle devait recueillir, de 1973 à 1978, plus de 1 250 000 $ dont les revenus de placement seront entièrement affectés au financement de projets de recherche.

Son association avec la Fondation ne cesse alors de s’amplifier. Membre du Conseil d’administration dès 1974, on lui confie notamment la conception et la production du rapport annuel dont le but primordial consiste à mieux faire connaître l’existence et l’évolution des travaux de recherche appuyés financièrement par la Fondation ainsi qu’à souligner les résultats et les réussites de nos chercheurs.

Pour les mêmes motifs, depuis 1986, il organise et anime des rencontres hebdomadaires réunissant les membres de la Fondation qui reçoivent, soit des invités de tous milieux sociaux, qui viennent exposer leur situation et leurs projets, soit des chercheurs faire le point sur l’état d’avancement de leurs travaux.

En 1987, Laurent Tremblay est nommé directeur administratif de la Fondation, fonction qui l’appelle, entre autres, à préparer, avec la collaboration des chercheurs et groupes de recherche, de volumineux dossiers pour l’obtention de subventions dont la présentation est assimilable à celle qui est exigée des organismes publics, tels que le Conseil de recherche en sciences humaines et le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada.

Mais son activité déborde les cadres de la Fondation et le pousse à occuper la vice-présidence aux relations publiques de la société chargée de l’organisation et de la tenue des fêtes qui marqueront, en 1992, le 150e anniversaire de fondation de la ville de Chicoutimi. Enfin, c’est le Centre québécois de recherche et de développement de l’aluminium qui fait aussi appel à sa généreuse collaboration, tant dans la mise en œuvre d’un service de communications et de relations publiques que pour assurer la publication d’une revue de prestige, Al13, le seul magazine de langue française au monde à diffuser régulièrement de la documentation sur l’industrie de l’aluminium.

Le cheminement de Laurent Tremblay est impressionnant, non seulement quant à sa longévité, mais aussi par la diversité et l’importance des domaines qu’il a couverts. Sa durable association avec l’Université et la Fondation lui a fait acquérir une profonde et intime connaissance du fonctionnement d’un milieu aussi complexe que diversifié. De même, il a développé de précieuses relations de confiance et de solides liens d’amitié avec les chercheurs, et il est constamment resté à l’écoute de leurs préoccupations et de leurs besoins. Et, quel que soit leur domaine d’activité, il étudie leurs demandes avec une sereine objectivité et une rigueur d’analyse qui n’excluent pas un souci constant de respectueuse serviabilité.

Il s’astreint d’ailleurs à la même stricte discipline dans l’organisation des activités auxquelles il s’adonne, qu’elles soient sportives ou culturelles. Ainsi, grand amateur de voyages, il les prépare en véritable professionnel, prévoyant le moindre détail de son itinéraire.

Il convient de souligner encore que Laurent Tremblay est marié à Judith Laflamme. De leur union sont nés deux enfants, Sylvie et Bernard. Ils l’ont épaulé pendant toute la durée de cette féconde carrière et ont ainsi généreusement contribué, avec lui, à l’avancement de plusieurs institutions qui singularisent notre région, dont la Fondation, et notre université qui tient à lui rendre un témoignage sensible de sa reconnaissance en lui accordant l’honneur de sa médaille, en ce treizième jour d’août 2004.