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Le Service de formation continue de l’UQAC en voie de relever un défi technologique, humain et pédagogique!

Ont collaboré à cette démarche, première rangée : Claudia Néron, assistante de recherche; Élisabeth Kaine, professeure au DAL et directrice du projet Design et culture matérielle; Damien Ferland, directeur du Service de formation continue à l'UQAC; Roberto Gauthier, professeur au DSEP et directeur du Consortium de recherches amériendiennes; France Tardif et Christine Maltais, assistantes de recherche; Michel Belley, recteur de l'Université du Québec à Chicoutimi. – Deuxième rangée : Emmanuel Colomb, responsable de la logistique Service de formation continue; Gilles Lamoureux, chargé de cours UETS; Jean-Claude Therrien Pinette, CSSSPNQL; Sébastien Savard, directeur de l'UETS; Mario Bilodeau, professeur au DSH. – Absentes : Huguette Bouchard, directrice du Centre des études amérindiennes à l'UQAC; Cindy Cantin, Guylaine St-Pierre et Jorge Parra assistantes et assistant de recherche.
Un partenariat majeur entre le Service de formation continue de l’UQAC, la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et Labrador et Santé Canada est en voie de réalisation. Ces partenaires sont à élaborer un certificat en Intervention jeunesse auprès des intervenants des communautés autochtones du Québec.

RÉSUMÉ :

L’équipe de l’UQAC a utilisé la méthode de l’inventaire participatif afin d’identifier, avec les participants, les pistes qui permettront de créer un programme véritablement arrimé à la culture et aux besoins des intervenants. Ainsi, les futurs professeurs du certificat pourront mieux comprendre et transmettre efficacement leurs contenus de cours. Les idées proposées par les participants furent regroupées en plusieurs catégories, à savoir : la culture comme solution, la détresse des jeunes, la réalité des intervenants, les problèmes du choc culturel, les activités jeunesses, l’importance des jeunes dans la transmission des valeurs, la qualité des relations jeunes/intervenants.

Dans une dernière série de questions ouvertes, les intervenants des Premières Nations et les Inuits ont précisé leurs attentes dans ce futur certificat en regard de quatre domaines soit : les supports à apporter aux futurs étudiants, les adaptations des professeurs au niveau pédagogique, les désirs au niveau des contenus et la manière dont les membres des Premières Nations et les Inuits seront impliqués dans l’élaboration et l’organisation du programme.

L’équipe interdisciplinaire a été impressionnée et parfois émue par la réalité autochtone et notamment par les besoins de supports des intervenants de première ligne en communauté autochtone. Plusieurs adolescents ont fait des présentations, notamment des jeunes faisant partie du projet Wapikoni Mobile mis en place par Manon Barbeau de l’ONF. Des images saisissantes ont été montrées. Elles ont fait réaliser aux participants à quel point il faut de l’énergie pour intervenir auprès de cette clientèle jeunesse. L’équipe interdisciplinaire a pris ainsi conscience de l’importance du mandat, mandat qui consistera à aider les intervenants sociaux des communautés à mieux répondre aux urgents besoins auxquels ils doivent faire face.

Le défi de l’UQAC est donc grand, à la fois technologiquement, humainement et pédagogiquement. Technologiquement, car l’UQAC utilisera pour ce certificat la plate-forme SOLUS UQAC qui permet de diffuser à distance de la formation et d’interagir en direct avec un nombre illimité de participants. Une première phase de développement devra donc voir à la formation de mentor technologique dans les communautés parfois fort éloignées les unes des autres. Humainement, car le devoir d’intervenir est grand et les problématiques sont multiples et délicates (taux de natalité, taux de suicide, taux de placement auprès de la DPJ très élevés), même si de plus en plus de jeunes des Premières Nations et de jeunes Inuits persistent dans leurs études postsecondaires. Et enfin, pédagogiquement, car la formation devra se faire en français et en anglais, en respectant à la fois l’importance des traditions (rôles des aînés et de l’histoire des communautés, la notion de famille face à l’enfance, le rapport à la nature, etc.), la prédominance de la tradition orale et la notion du temps propre aux autochtones, tout en valorisant les compétences des intervenants des Premières Nations et des Inuits.

L’équipe de l’UQAC a rencontré plus de 90 intervenants sociaux de première ligne des communautés Inuits, Algonquines, Cris, Innus, Abénakis, Attikamek, Micmacs, Hurons-Wendat, Naskapis, Mohawks et Malécites.

Pour le Service de formation continue
Emmanuel Colomb