Le 27 février prochain aura lieu, à l’Hôtel Chicoutimi, un grand rassemblement, de 19 h à 23 h. « Bien entendu, nous aimerions que plusieurs Blancs assistent à la soirée. C’est un peu le but de l’exercice. Il y aura projection de films retraçant l’histoire des Noirs de même que plusieurs kiosques. Ultérieurement, nous voudrions étendre cet événement sur une semaine, mais comme nous en sommes à notre première édition, nous avons convenu qu’une seule soirée serait un bon début », souligne la professionnelle de recherche à la Chaire d’enseignement et de recherche interethniques et interculturels (CERII) de l’UQAC. L’artiste sénégalais Oumar NDiaye sera aussi sur place, question de livrer une prestation avec son groupe. Le professeur titulaire de la CERII, Khadiyatoulah Fall, prendra également la parole.
Madame Sar s’attend à ce qu’environ 400 personnes assistent à l’événement.
C’est en novembre 2006 que l’Assemblée nationale du Québec a adopté un projet de loi visant à faire du mois de février le Mois de l’histoire des Noirs. Le Dr Carter G. Woodson a été l’instigateur de la Semaine de l’histoire des Noirs, en février 1926. Ce mois a été choisi parce que deux grands abolitionnistes de l’esclavage, Frederick Douglass et Abraham Lincoln, sont nés en février.
Histoire
Soukeyna Sar explique que les Noirs ont de quoi être fiers de leur histoire et qu’ils doivent absolument la connaître et la transmettre aux générations futures.
Elle rappelle que l’ampoule à incandescence avec filament de carbone (13 septembre 1881 par Joseph V. Nichols et Lewis H. Latimer), les feux de signalisation (20 novembre 1923 par Garrett A. Morgan), le réfrigérateur (14 juillet 1891 par John Sternard), le stimulateur cardiaque (par Otis Boykin) et l’opération à coeur ouvert (9 juillet 1893 par Daniel Hale Williams), sont toutes des inventions qui sont le fruit du travail de personnes noires.
« Il faut que les Québécois sachent que les Noirs ont contribué, au fil du temps, au développement du Québec tant de manière culturelle, artistique ou économique. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean doit valoriser l’une des facettes de sa diversité ethnique. L’immigration va aller en crescendo. Il y a encore de grands pas à faire pour l’intégration des immigrants. »
Madame Sar souligne également que les Noirs ne doivent pas occulter l’esclavage, mais plutôt faire connaître l’histoire afin de s’assurer que de telles choses ne se reproduisent plus jamais.
Une partie des recettes sera versée aux sinistrés haïtiens.
Le Quotidien, 20 février 2010
Un texte de Katerine Belley-Murray