Chronique

Michael Higgins, passionné de volcansUn vécu impressionnant

Michael Higgins, professeur à l'UQAC, est aussi directeur des programmes de 2e et de 3e cycles en géologie. (Photo Jeannot Lévesque)
Le surintendant ingénierie chez Niobec, Steve Thivierge, le responsable de laboratoire Paul Bédard, la directrice du Musée du fjord, Guylaine Simard, la présidente de DIOS exploration, Marie-Josée Girard, et le directeur du Centre des ressources minérales, Réal Daigneault. (Photo Sylvain Dufour)
CHICOUTIMI – Le volcan le plus près du Saguenay–Lac-Saint-Jean est situé… en Islande! Professeur à l’UQAC, Michael Higgins fera état de plusieurs statistiques étonnantes et de faits vécus impressionnants, à l’occasion de ses deux allocutions concernant les volcans, au Salon du monde minéral.

Le thème de l’événement est « Une explosion de découvertes » et on y parle abondamment des volcans. Monsieur Higgins donnera d’ailleurs une conférence sur « Les volcans à travers le monde », aujourd’hui à 11 h 30 et demain à 14 h.

Le directeur des programmes de 2e et de 3e cycles en géologie s’est spécialisé sur les volcans, au fil du temps. Il a visité de nombreux pays, incluant la Grèce, la Turquie, l’Islande, les États-Unis (Californie et Hawaï), le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Chili et la Montserrat (dans les Antilles).

« Il est très difficile pour moi de dire quel volcan constitue ma plus belle expérience, raconte l’homme qui, à 12 ans, savait déjà qu’il voulait être géologue. Ce sont, toutes des expériences différentes. »
Monsieur Higgins, qui vient d’Angleterre, s’intéresse aussi aux roches ignées. En ce sens, il a visité à plusieurs reprises Sept-Îles, sur la Côte-Nord.

Quand il est arrivé au Canada pour faire son doctorat à l’Université McGill, il a d’ailleurs passé plusieurs semaines à Sept-Îles.

« C’était très spécial, très intéressant. J’ai de très bons souvenirs de cette expérience. D’ailleurs, l’été prochain, nous ferons une croisière de recherche jusque là-bas. J’ai des étudiants qui y vont régulièrement », raconte le diplômé de Cambridge. La chimie des sols au Saguenay–Lac-Saint-Jean est également un domaine qui intéresse Michael Higgins.

Avec son père

Le père de Michael Higgins était archéologue. En 1996, ils ont tous deux écrit un bouquin portant sur la géologie de la Grèce du point de vue des archéologues. « Le passé est ce qui nous unit. Mon père étudie les humains, j’étudie les choses naturelles. »

Un séisme comme si nous y étions

CHICOUTIMI – (KBM) – Le tremblement de terre du Saguenay, équivalent à 6,2 sur l’échelle de Richter, celui de Mont-Laurier, d’une intensité de 5, et celui de la Colombie-Britannique, d’une magnitude de 7,4, sont tous arrivés à des périodes différentes, mais sont tous reproduits avec succès au Salon du monde minéral, grâce à un simulateur.

L’expérience est enrichissante : on comprend bien ce qu’ont pu ressentir les Haïtiens, lorsqu’un tremblement de terre de 7 sur l’échelle de Richter les a frappés. Bien entendu, l’UQAC ne tremble pas quand le simulateur se met en marche. Il faut dire que l’effet ne dure que quatre secondes par « événement », ce qui fait que l’on ne ressent pas tout à fait ce qu’ont pu vivre les Haïtiens ou les Chiliens dernièrement.

Le simulateur fait ressentir aux curieux ce qu’ils vivraient s’ils étaient à 100 kilomètres de l’épicentre. Cet appareil sera certes l’attrait majeur du salon où l’on mettra aussi de l’avant des spécimens de roches volcaniques et des collections de minéraux.

« Nous avons besoin de main-d’oeuvre dans ce domaine, explique Réal Daigneault, professeur en géologie à l’UQAC. Nous voulons que le salon soit très intéressant, et ce, pour toute la famille. Des compagnies sont ici pour parler de leurs produits, mais il y a aussi beaucoup d’animation, pour toucher tout le monde, explique-t-il, en regardant des classes d’élèves du primaire envahir le centre social du Pavillon principal de l’UQAC. On veut démystifier l’université, en même temps, et faire en sorte de montrer qu’il s’agit d’une institution ouverte. »

L’événement se déroule à l’UQAC jusqu’à dimanche.

Le Quotidien, 27 mars 2010
Un texte de Katerine Belley-Murray