Chronique

Recherches sur la formation continue des professeursLe MELS accorde un important soutien

Trois équipes de chercheuses de l’Université du Québec à Chicoutimi viennent d’obtenir un important coup de pouce du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) afin de pousser des recherches portant sur la formation continue des professeurs.

Le MELS attribue ces fonds aux chercheuses de l’UQAC en vertu de son Programme de soutien à la formation continue du personnel scolaire.

Catherine Dumoulin est chercheuse principale pour l’une de ces équipes. En collaboration avec Nicole Tremblay et Pascale Thériault, elle fera une recherche ayant comme objectif de soutenir le changement des pratiques de collaboration école-famille au primaire par un accompagnement réflexif. Son groupe a obtenu une bourse de 100 000 $.

« Ça a été une très belle surprise pour nous de recevoir ce financement, raconte madame Dumoulin. C’est la preuve d’une grande confiance. Notre projet est collé à la réalité, à ce qui se vit dans le quotidien des enseignants. Nous débutons toutes deux notre carrière de chercheuse, c’est donc une très belle reconnaissance. »

Afin de changer les pratiques école-famille, la formation continue pourra être très utile, expriment les deux dames.

« Ce n’est pas uniquement par une conférence de trois heures sur la collaboration que les enseignants seront convaincus de son utilité. Nous serons là pendant qu’il y aura des changements. Nous tenterons de faire en sorte que les changements se fassent à long terme. Il faut néanmoins que la pratique se rattache à la théorie. Notre bourse concerne la formation continue. Nous souhaitons voir les changements apportés. »

Cette étude réunit des praticiens de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay (CSRS). Huit équipes-écoles composées de sept membres du personnel de direction, dix-huit enseignants, huit parents, trois membres de la communauté, trois professionnels et cinq conseillers pédagogiques sont impliqués dans le projet de formation. Les équipes-écoles participeront aux activités de formation et obtiendront un soutien et un suivi individualisés en regard à leurs besoins particuliers. De plus, une équipe de recherche et d’intervention composée de professeures-chercheuses de l’UQAC, de professionnels en intervention et en recherche du CRÉPAS, d’une agente de développement en milieu défavorisé du MELS et de professionnels à la CSRS s’assure que l’accompagnement est bien fait.

Ce n’est pas la première « récompense » que reçoivent les chercheuses associées à ce projet, puisque le MELS l’a cité en exemple dans le plan d’action « L’école, j’y tiens! », en 2009.

Les deux autres équipes ayant obtenu du financement du MELS sont celles des chercheuses Diane Gauthier (L’enseignement des technologies au secondaire) et de Nicole Tremblay (Les écoles dans les milieux à risque).

Le « speed-tutoring »
Pour mieux connaître la réalité du terrain

CHICOUTIMI – (KBM) – Une formation novatrice de « speed-tutoring » a été donnée aux étudiants du baccalauréat en enseignement préscolaire-primaire, ce qui leur permettra de mieux connaître la réalité du terrain avant de se lancer sur le marché du travail.

Chargé de cours à l’UQAC, Sébastien Rojo a initié cette première au Québec après avoir lu des ouvrages provenant de la France.

Les soixante-quatre étudiants présents formaient des groupes de cinq ou de six personnes et rencontraient, toutes les dix minutes, un nouveau groupe d’experts. On y retrouvait les commissions scolaires et les syndicats, mais les étudiants participaient aussi à des groupes thématiques comme « Les réalités du terrain », « Le stress de la profession », « La classe multiâge », « Les milieux à risque », « L’intégration et l’inclusion » et « La différenciation pédagogique ». Des experts de ces domaines étaient sur place.

Chaque étudiant avait l’occasion de faire un survol de tous les thèmes.

« Nous savons que de nombreux enseignants quittent la profession moins de cinq ans avant d’avoir débuté dans le domaine. Avec cette formation, ils avaient l’occasion de poser les vraies questions et d’obtenir des réponses de personnes compétentes, des experts dans leur domaine. Les étudiants ont adoré l’expérience, selon ce qu’ils ont écrit dans leur rapport. »

L’activité aura lieu de nouveau au cours des prochains mois.

Le Quotidien, 10 avril 2010
Un texte de Katerine Belley-Murray