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Collection « La désintégration du Québec et des régions »

Les régions du Québec en crise. Bilan, enjeux et voie de solution
Jean Tremblay, maire de Saguenay


Les régions du Québec en crise. Bilan, enjeux et voie de solution. Saguenay, novembre 2002.

Annexe II a :

Dany Rousseau, « L’exode des jeunes en région est un mythe » in Journal économique, juillet 2001.
Télécharger l'annexe IIa: Dany Rousseau, « L’exode des jeunes en région est un mythe »
in
Journal économique, juillet 2001
Journal économique, juillet 2001
L’exode des jeunes en région est un mythe

par Dany Rousseau

L’exode des jeunes en régions est un mythe qui a assez duré. Selon une étude réalisée par une vingtaine de chercheurs québécois, le tiers des jeunes qui ont quitté reviennent ensuite s’installer dans leur région et 60% seraient prêts à faire de même, si les circonstances s’y prêtaient. « Au début de cette étude, nous avions en tête les pires scénarios, où tous les jeunes s’en allaient pour ne plus revenir. Or, nous avons découvert que le phénomène est loin d’être irréversible. De plus, la très grande majorité de ceux qui ont quitté continuent à se sentir très préoccupés par ce qui se passe dans leur région », indique Mme Madeleine Gauthier, chercheure à l’INRS-Urbanisation, Culture et Société et coordonnatrice du Groupe de recherche sur la migration des jeunes.


De telles données justifient que les politiques à développer doivent davantage chercher à attirer qu’à retenir les jeunes. « Je suis convaincue qu’il n’y a pas une région qui ne compte aucun attrait susceptible d’attirer les jeunes. Il faut donc travailler à développer les forces et les faiblesses de chacune des régions ».

De plus, beaucoup de jeunes ont, notamment, dénoncé la « lenteur des élus locaux ». Pour Mme Gauthier, il serait sans doute possible de résoudre ce problème en permettant aux jeunes de s’implanter davantage dans les décisions qui touchent leur communauté. Le mouvement Place aux jeunes, les forums jeunesse et les carrefours jeunesse-emploi constituent par conséquent des exemples d’initiatives encourageantes.

« Ce sont en effet, tous des lieux qui ont été aménagés récemment et qui permettent de penser que les jeunes pourront de plus en plus prendre la place qui leur revient dans le développement des régions. »

Dans le cadre de cette étude, une vingtaine de chercheurs, provenant des institutions d’enseignement de partout au Québec, se sont intéressés au mouvement de migration des jeunes. Au total, ce sont 5,518 personnes, âgées de 20 à 34 ans, qui ont été interrogées.

Il a ainsi été possible d’apprendre qu’une minorité de jeunes, 46,7%, choisissent d’aller vivre à l’extérieur de leur région d’origine. Les motifs évoqués par ces dernier s’avèrent particulièrement variés. « L’emploi est un facteur important, mais il n’explique pas tout. En fait, nous nous sommes rendus compte que les jeunes quittent d’abord pour aller étudier. Il y a aussi d’autres considérations, comme le fait de suivre un conjoint ou la simple volonté d’aller voir ce qui se passe à l’extérieur du patelin. »

Interrogés à savoir à quelles conditions accepteraient-ils de revenir dans leur région, les jeunes ont évidemment répondu en grand nombre la possibilité de se trouver un emploi et de gagner leur vie convenablement. Mais, ils ont aussi dit considérer d’autres facteurs comme la possibilité de vivre avec des gens aimés et le fait de pouvoir profiter d’une bonne qualité de vie.

Le phénomène de la migration des jeunes varie également beaucoup selon les régions. Par exemple, en Abitibi-Témiscamingue, les jeunes quittent plus tôt la région, mais ont tendance à être plus nombreux à revenir qu’ailleurs au Québec.

Ces propos refraîchissants ont semblé réjouir beaucoup de personnes qui assistaient aux Journées du développement économique local. « À partir de maintenant, on ne pourra plus dire que c’est la faute des jeunes si les régions connaissent des difficultés », a commenté M. Yvon Leclerc, président de l’Association des centres locaux de développement du Québec (ACLDQ).

Retour au document: Les régions du Québec en crise Dernière mise à jour de cette page le samedi 24 février 2007 13:46
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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