Montréal, le 30 janvier 2003 – C’est une somme de 375 M$ dont les universités québécoises auraient besoin pour retrouver leur capacité concurrentielle face aux universités des autres provinces. De ce montant, 114 M$ sont attribuables aux revenus provenant des fonds de dotation, et 261 M$ à ceux du fonds de fonctionnement, dont la principale composante est constituée des subventions gouvernementales. Soulignons qu’en 2002-2003, le budget de fonctionnement des universités devrait s’établir à quelque 2,25 milliards de dollars.
Ces résultats proviennent d’une étude qui a été réalisée au cours de la dernière année par un Comité conjoint CREPUQ-MEQ, conformément à la suite d’un engagement pris à l’occasion du Sommet du Québec et de la jeunesse, enfévrier 2000. Afin de veiller à ce que le Québec soit doté d’un système universitaire qui soit concurrentiel par rapport à ses voisins, cet engagement visait à faire le suivi du niveau des ressources dont disposent les universités québécoises en comparaison avec celui des autres universités canadiennes au chapitre des budgets de fonctionnement.
Dans la foulée du Sommet du Québec et de la jeunesse, rappelons que le gouvernement avait décidé d’injecter 300 M$, sur trois ans, dans ses subventions aux universités. Les universités ont salué cet effort important fait par le gouvernement, à l’occasion de ce que l’on a appelé la Phase I du réinvestissement. Cependant, trois ans plus tard, force est de réaliser qu’un rattrapage considérable reste encore à faire si on veut compétitionner à armes égales avec les universités des autres provinces, et qu’une Phase II du réinvestissement s’impose.
Il est en effet essentiel que les étudiantes et les étudiants qui fréquentent nos universités reçoivent un enseignement de qualité au moins comparable à celui qu’auront reçu leurs consoeurs et leurs confrères auxquels ils auront à se mesurer une fois sur le marché du travail. L’amélioration de l’encadrement par le renouvellement et l’augmentation du corps professoral, l’amélioration du soutien à l’enseignement — collections des bibliothèques, matériel de laboratoire, équipement informatique — et le renouvellement des autres catégories de personnel: il s’agit là du véritable enjeu du réinvestissement.
» Depuis la Révolution tranquille, on peut affirmer que l’université a joué un rôle déterminant dans l’avènement du Québec moderne. Au sein d’une économie du savoir axée sur la connaissance, la technologie et la créativité, il est acquis que ce rôle ira s’accentuant dans l’avenir. Il est plus que jamais évident que c’est en investissant dans ses universités que le Québec pourra générer les ressources nécessaires pour répondre aux besoins de sa population dans tous les domaines », de conclure le président de la CREPUQ, monsieur Pierre Lucier, qui est aussi président de l’Université du Québec.
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Jacques Bordeleau
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