Mme Monique Demers, chargée de cours du Département des arts et lettres de l’UQAC, vient de faire paraître une nouvelle publication collective intitulée Registre et voix sociale.
Entendre la voix de quelqu’un, l’écouter, la reconnaître, s’en bercer ou s’en éloigner et parallèlement, adapter sa voix à la situation, à son interlocuteur, utiliser une voix câline ou autoritaire, charmeuse ou indignée, émue ou indifférente font partie des expériences quotidiennes de chaque locuteur-auditeur. La voix, comme la physionomie, est bien sûr pour une part tributaire de notre héritage génétique, mais pour une autre part, elle est conditionnée par les contextes situationnels ainsi que par les environnements socioculturels dans lesquels nous évoluons. Le présent ouvrage traite de cette voix sociale.
Les chercheurs qui ont collaboré au collectif Registre et voix sociale sont rompus aux études acoustiques de la voix parlée en dehors des laboratoires et proviennent d’horizons divers : socioprosodie, prosodie, psychsociologie et intonosyntaxe. Les variations de registre intra- et/ou interlocuteurs sont examinées en tenant compte : de facteurs situationnels (lecture de bulletins de nouvelles, discours politique, entrevue semi-dirigée, dialogue spontané, conversation en milieu de travail) ; de facteurs sociaux (sexe, appartenance socioprofessionnelle et géographique) ; de la valeur énonciative de ces changements de registre.
DEMERS, Monique (Sous la direction de), Registre et voix sociale, Québec, Éditions Nota bene, 2003.