Chronique

Quand la pratique éclaire la théorie

STAGE – Le projet de stage en classe primaire mis en application en septembre dernier par Renaud Gagnon et Nadia Cody, de l'UQAC, a permis à 12 étudiantes en enseignement préscolaire et primaire de vivre les réalités du terrain dès la première session à l'Université.
TERRAIN – Les douze étudiantes de l'UQAC ont pu découvrir et mettre à l'épreuve leurs habiletés et leur choix de carrière en se rendant sur le terrain dès le début du bac. Une expérience unanimement perçue comme positive.
ÉLÈVES – Les stagiaires se sont rendus une fois par semaine dans des groupes de niveau primaire d'Alma, au grand plaisir des élèves qui ont ainsi pu participer à divers ateliers.
CHICOUTIMI (FSTG) – « Il fallait se montrer audacieux. Il a fallu faire beaucoup de travail de planification et d’encadrement de nos étudiants. Mais, cela en a valu la peine parce que tous les intervenants impliqués dans le projet en sont ressortis transformés ».
Renaud Gagnon, professeur et directeur du module d’enseignement préscolaire et primaire de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) est très fiers et très satisfait du résultat qu’a obtenu le nouveau projet de stage mis en place par son module en septembre dernier. Douze étudiantes du baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire ont pu, dès leur première session à l’UQAC, faire un stage sur le terrain dans une classe d’élèves de niveau primaire.

« Ce qui s’avère innovateur, c’est que des étudiants de première année ne se retrouvent habituellement pas immédiatement immergés dans leur futur milieu de travail si rapidement », explique Renaud Gagnon.
Or, c’est précisément ce qu’a rendu possible le projet mis de l’avant par M. Gagnon et par sa collègue, Nadia Cody. La douzaine d’étudiantes a ainsi pu se rendre une journée par semaine dans une classe des écoles Arc-en-ciel ou Notre-Dame, de la Commission scolaire Lac-St-Jean à Alma.

Les résultats de ce premier essai ont dépassé toutes les espérances, selon Renaud Gagnon. « Nos étudiantes ont adoré l’expérience. Elles ont beaucoup appris et beaucoup observé la dynamique d’une classe primaire. Les enseignantes de ces mêmes classes ont aussi aimé ce projet. Il les a forcé à répondre à des questions et à s’interroger sur leur métier », avance-t-il.

De plus, le programme de stage cadre parfaitement avec les réalités et le cheminement théorique offert par le bac de l’UQAC. « Nous enseignons à partir du principe de l’apprentissage par problème, par cas concrets. En ce sens, le stage permet aux étudiants d’avoir des repères, de mettre en application ou en perspective dès les premiers cours la théorie qu’ils reçoivent en classe », estime Renaud Gagnon.

Selon lui, les étudiantes qui ont participé au stage de première session ont ainsi démontré plus d’intérêt, plus de dynamisme et plus de confiance au moment de suivre les cours dispensés par l’Université. « Ces étudiantes ont pu confirmer leur attrait pour leur futur métier. Elles savent plus quoi venir chercher dans les enseignements théoriques. Elles se montrent plus dynamique », croit M. Gagnon.

Devant le succès obtenu par ce projet de programme de stage, le directeur du module d’enseignement préscolaire et primaire souhaite renouveler l’expérience en septembre prochain, cette fois en envoyant deux douzaines de stagiaires de première année dans les écoles de la région. « Nous voudrions envoyer douze étudiants au Lac-St-Jean et douze au Saguenay », indique-t-il.

« Ce projet représente énormément de travail de notre part. Il nécessite la collaboration du milieu scolaire qui doit faire preuve d’ouverture d’esprit à l’idée d’accueillir dans les classes des stagiaires qui débutent et qui n’ont pas d’expérience. Mais les liens et les transformations qui s’opèrent tant chez les enseignants, chez les enfants et chez nos étudiants en valent le coup », termine Renaud Gagnon.

À tel point que l’idée d’envoyer des étudiants de première session en stage dès le début de leur cheminement scolaire risque de faire des petits dans d’autres programmes de l’UQAC.