CHICOUTIMI – Quatre étudiants en intervention sociale de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ont remporté, il y a quelques semaines, le tout premier Tournoi universitaire des Centres jeunesse du Québec, leur permettant de faire un stage d’une semaine dans un centre de la Côte-Nord. L’événement avait comme principal objectif de permettre aux étudiants de démontrer leur savoir individuel et leur capacité à travailler en équipe.
Le concours, qui a eu lieu du 23 au 25 octobre dernier à Montréal, a été organisé dans le cadre du colloque bisannuel des Centres jeunesse du Québec. Plusieurs universités étaient représentées par une équipe. Les étudiants en service social, criminologie, psychoéducation et travail social provenaient des constituantes de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), en Abitibi (UQA), à Trois-Rivières (UQTR), de Chicoutimi (UQAC) de même que de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université de Sherbrooke.
« C’était une compétition amicale. On n’allait pas au combat », précise Stéphanie Thibeault, qui a recruté les membres de son équipe pour participer à ce tournoi.
Même si l’événement a connu une forte participation, les quatre étudiants originaires de la région, Stéphanie Thibeault, Marie-Claude Côté, Mario Ouellet et Marianne Simard, ont remporté le défi.
Il s’agissait d’un examen comprenant 75 questions concernant les Centres jeunesse en général, la Loi sur la protection de la jeunesse, les signalements et les processus. De plus, les quatre participants devaient faire une présentation et, finalement, un débat oratoire.
« Ils étaient contents d’obtenir notre point de vue en tant que nouveaux dans le domaine », mentionne Mario Ouellet.
Les critères d’évaluation étaient basés sur la combinaison des quatre résultats au test, la cohésion du groupe, leurs compétences et leurs arguments pendant le débat.
« C’était organisé à la manière de la « Petite séduction ». Ils essaient de recruter plus de gens dans les Centres jeunesse qui ont mauvaise presse en raison du film de Denys Arcand, mais on en a besoin et ils s’adaptent parce qu’ils ont les jeunes à coeur », explique Stéphanie Thibeault.
De plus, les professionnels hésitent à travailler dans les Centres jeunesse, car, selon les étudiants, c’est un milieu difficile émotionnellement. D’ailleurs, un grand nombre de travailleurs sociaux quittent les Centres jeunesse durant leurs trois premières années de travail.
Le goût de travailler auprès des jeunes
CHICOUTIMI – (AP) – Le Tournoi universitaire des Centres jeunesse du Québec a véritablement donné le goût aux étudiants de l’UQAC de travailler, un jour, dans un Centre jeunesse.
« Moi, j’avais vraiment envie de faire la compétition parce que j’ai commencé mon bac dans le but de travailler dans un centre. C’est sûr que je vais là », soutient l’instigatrice de l’équipe régionale, Stéphanie Thibeault.
Quant aux autres participants, le Tournoi a contribué à susciter leur intérêt pour ce milieu. « C’est un gros employeur dans notre domaine. Il y avait 1500 employés de Centres jeunesse qui ont participé au colloque. On a pu échanger avec eux », affirme Mario Ouellet.
En janvier, les quatre gagnants du tournoi participeront à un stage de quelques jours dans une communauté autochtone de la Côte-Nord où le manque de travailleurs sociaux se fait ressentir, comme dans plusieurs autres régions du Québec.
« Dans des endroits plus éloignés, il y a d’autres problématiques et des défis différents. Les dépenses sont toutes payées. C’est une mini-opération séduction, de beaux défis humains », conclut Marie-Claude Côté.
Le Quotidien, samedi, 13 novembre 2010; p. 20
Un texte de Audrey Pouliot