Étudiante à la maîtrise en sciences cliniques et biomédicale de l’UQAC, Lindsay Girard a récemment obtenu une bourse de la Fondation du Grand défi Pierre Lavoie (GDPL). Celle qui réalise son projet de recherche sous la direction de la professeure Catherine Laprise pourra ainsi compter sur ce soutien financier de 7 500 $ afin de mener à bien ses travaux sur l’épidermolyse bulleuse simplex.
Toutes nos félicitations!
Quelques mots sur le projet de recherche de Lindsay Girard
L’épidermolyse bulleuse simplex est une maladie héréditaire causée par une mutation au niveau du gène codant pour la kératine 5 ou la kératine 14. Un problème dans l’une de ces protéines affecte la structure de la peau et mène ainsi à la formation de cloques, en plus de provoquer de l’irritation et de l’inflammation lors de frottements. Il n’existe actuellement aucun traitement efficace pour traiter cette maladie et ainsi soulager les patients qui en sont atteints.
L’une des avenues prometteuses pour le traitement des maladies héréditaires réside dans la thérapie génique et les technologies de correction de l’ADN telles que CRISPR-Cas9 (Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats). Cette méthode implique l’utilisation d’une protéine Cas9 qui va couper l’ADN où se trouve la mutation. La mutation peut ensuite être corrigée par un fragment d’ADN ne contenant pas la mutation qui va s’intégrer dans l’ADN de la cellule.
Le projet de maîtrise de Lindsay Girard a pour objectif de corriger des cellules de patients atteints d’épidermolyse bulleuse simplex à l’aide de la technologie CRISPR-Cas9. La production de greffons de peau à partir des cellules de chaque patient qui auront été génétiquement corrigées sera ensuite réalisée, rendant possibles des autogreffes pour les patients. Ces greffes autologues limiteront les possibilités de rejet.
© Denis Blackburn