Les professeurs Myriam Ertz de l’UQAC et Emine Sarigöllü de l’Université McGill, membres du Laboratoire sur les Nouvelles Formes de Consommation (LaboNFC), publient un article intitulé « Assessing the potential of sustainable value chains in the collaborative economy » dans le numéro spécial intitulé « Marketing and Sustainability », dans la revue Sustainability : https://www.mdpi.com/2071-1050/11/2/390
Cet article conceptuel se fonde sur le postulat que le paradigme actuel prévalant dans les sciences de l’administration est « étroit », car axé sur la maximisation du profit, et centré sur les entreprises. L’article propose que l’étude de nouvelles formes de consommation ou d’échanges, telles que l’économie collaborative nécessite une perspective plus large, du fait de la multiplicité des pratiques et des modes de compensation qui y ont cours, ainsi que des acteurs qui y sont impliqués.
L’article suggère qu’un paradigme de ce type a déjà été développé depuis le début du 20èmesiècle. Il s’agit de l’école de pensée institutionnelle du marketing. De cette école de pensée est issue la théorie électrique du marketing. Les auteures proposent que cette théorie soit d’une grande utilité pour l’étude théorique des impacts de l’économie collaborative sur la chaîne de valeur des organisations. La plateforme Uber est utilisée à titre de cas illustratif, auquel la théorie électrique du marketing est appliquée, afin de démontrer comment un tel emblème de l’économie collaborative influence la chaîne de valeur de l’industrie du transport des personnes, et dans quelle mesure elle contribue à sa durabilité.
L’étude propose également des suggestions et des propositions afin d’améliorer plus généralement la durabilité dans la chaîne de valeur des systèmes collaboratifs.
Il s’agit de l’article le plus vu du numéro spécial depuis le début de l’année 2019.