Pascal Sirois, professeur au Département des sciences fondamentales de l’UQAC et titulaire de la Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées, réalisera un important projet de recherche sur les poissons fourrages littoraux du lac Saint-Jean.
L’annonce a été faite par le Conseil de gestion durable du lac Saint-Jean (CGDLSJ) qui chapeaute le projet élaboré en concertation avec Rio Tinto.
Description du projet
Le lac Saint-Jean héberge 27 espèces de poisson dont la fameuse ouananiche, le doré jaune, la lotte, l’éperlan arc-en-ciel et le grand brochet. Il s’agit de cinq espèces bien connues, mais il y en a 22 autres qui sont pour la plupart méconnues, souvent des espèces de petite taille que les gens appellent menés, qui peuvent représenter des proies de choix pour les espèces recherchées par les pêcheuses et pêcheurs sportifs. Par exemple, il y a le mené émeraude, le naseux des rapides, le fouille-roche zébré ou la perchaude. Ces espèces dites fourrages habitent pour la plupart les habitats riverains du lac et jouent un rôle essentiel au sein de l’écosystème du lac Saint-Jean. Pourtant on ne sait que très peu de choses sur elles.
C’est pour combler cette lacune que la Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées de l’Université du Québec à Chicoutimi est mandatée par le Conseil de gestion durable du lac Saint-Jean pour réaliser un projet de recherche, mené en partenariat avec le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, la Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean et le Cégep de Saint-Félicien.
Le principal objectif du projet de recherche est de mesurer et comprendre les variations d’abondance des populations de poissons-fourrages littoraux du lac Saint-Jean. Ultimement, les résultats de recherche permettront de définir le rôle des poissons-fourrages dans l’écosystème du lac Saint-Jean et de déterminer leur contribution pour la pêcherie sportive. Pour atteindre cet objectif, l’équipe de chercheurs va échantillonner 160 stations littorales sur l’ensemble du pourtour du lac Saint-Jean. Ce travail de terrain sera réalisé au cours du mois de juillet et débutera dès l’été 2019, et ce, pour les neuf prochaines années jusqu’en 2027.
Ultimement, le projet sur les poissons-fourrages du lac Saint-Jean va permettre de faire des percées scientifiques significatives sur la gestion des ressources fauniques, et ce, dans une optique de gestion durable des ressources du lac Saint-Jean et de conciliation des divers usages.
Partenaires
Mentionnons que la réalisation de ce projet est possible grâce à la collaboration et la concertation de différents partenaires scientifiques, ministériels, sociaux et économiques : la Corporation de LACtivité pêche (CLAP), l’Organisme de bassin versant (OBV) Lac-Saint-Jean, la Première Nation Ilnu de Mashteuiatsh, les MRC de Maria-Chapdelaine, du Domaine-du-Roy et de Lac-Saint-Jean-Est, le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), le Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), Rio Tinto, le Gouvernement du Canada et l’UQAC. Soulignons également les partenaires financiers : Rio Tinto et le Gouvernement du Canada.