Une équipe de chercheurs de l’Université du Québec à Chicoutimi du Groupe de recherche « Risque Ressource Eau », dont fait partie le professeur Romain Chesnaux, s’est intéressée à évaluer les impacts environnementaux de l’exploitation des gaz de schiste dans les champs gaziers du nord-est de la Colombie-Britannique en lien avec l’hydrofracturation. Les chercheurs ont pu mettre la main sur une base de données qui recense les données de forage de plus de 25 000 puits en exploitation en Colombie-Britannique. Cette étude inédite vient d’être publiée dans la prestigieuse revue « Proceedings of the National Academy of Sciences » (PNAS).
Parmi les résultats de cette vaste étude, il ressort que plus de 10% des puits actifs comportent des fuites de gaz méthane qui contribuent à l’effet de serre et qui peuvent également potentiellement contaminer les eaux souterraines. L’étude précise que le chiffre de 10% est très probablement sous-estimé considérant un manque d’informations et de données disponibles sur certains puits. Les chercheurs soulignent également le cas des puits abandonnés pour lesquels il n’existe pas de suivi des émanations de gaz sur le long terme après abandon.
L’article peut être consulté en ligne : https://www.pnas.org/content/early/2019/11/12/1817929116
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Romain Chesnaux, professeur au Département des sciences appliquées de l’UQAC