Dans le cadre des Journées de valorisation des cultures autochtones, Luc Vaillancourt et Sandrine Tailleur, tous les deux professeurs au Département des arts et des lettres et cotitulaires de la Chaire de recherche sur la parole autochtone, ont procédé au lancement officiel de leur ouvrage. Publié aux Éditions Hermann, Voix autochtones dans les écrits de la Nouvelle-France, est un collectif qu’ils ont dirigé en collaboration avec Émilie Urbain de l’Université de Carlton.
Présentation de l’ouvrage :
S’il est acquis que les contacts entre les autochtones amérindiens et les allochtones européens ont créé un espace relationnel d’échanges et de métissages identitaires, il reste que ces influences mutuelles procèdent d’un déséquilibre considérable à l’avantage des colonisateurs. Dans ce contexte, l’autorité de l’écrit, pilier de la culture judéo-chrétienne, a ainsi participé à l’asservissement et à l’étouffement des cultures orales amérindiennes. Toute saisie de l’Autre par le texte est devenue, pour les colonisateurs, l’occasion de le rendre sien pour la postérité d’une culture écrite qui ignore toute autre forme de transmission que la sienne. Or, cette postérité de l’écrit, paradoxalement, peut révéler les contours de la culture qu’elle a ensevelie si l’on en déjoue les procédés de minoration et d’assimilation.
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Luc Vaillancourt est professeur en histoire littéraire au Département des arts et des lettres.
Sandrine Tailleur est professeure en linguistique au Département des arts et des lettres.