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Résultats d’une étude sur les conséquences de la pandémie de la Covid-19 sur la santé des étudiants et des employés du réseau de l’Université du Québec

Au mois de mars dernier, la vie de milliers d’étudiants et d’employés s’est vue bouleversée suite à la fermeture temporaire des établissements universitaires québécois. Les cours en présence ont fait place aux prestations en virtuel, et ce, afin d’achever coute que coute le trimestre d’hiver. Tous les membres des communautés universitaires ont dû rapidement s’adapter à cette nouvelle réalité. Quelles ont été les conséquences de la pandémie sur la santé globale de ces étudiants et employés ?

Afin de répondre à cette question, un sondage a été mené en avril et mai 2020, auprès de 2 754 étudiants et employés du réseau des Universités du Québec. Cette étude longitudinale, a été initiée par Christiane Bergeron-Leclerc, Danielle Maltais, Jacques Cherblanc, Ève Pouliot et Jacinthe Dion, professeurs à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Considérant l’intérêt de cette équipe pour la recherche en contexte de crise macrosociale, il allait de soi de s’intéresser à ce fait total qu’est la pandémie de la COVID-19. À cette équipe de l’UQAC se joignent 10 autres collaborateurs : Myriam Dubé (UQAM), Anne Renée Gravel (TÉLUQ), Josée Grenier (UQO), Oscar Labra (UQAT), Lara Maillet (ÉNAP), Andrée-Anne Marchand (UQTR) Marie-Hélène Morin (UQAR), Claudiane Ouellet-Plamondon (ÉTS), Cathy Vaillancourt (INRS), Marie-Pier Vaillancourt-Morel (UQTR). Cette équipe comprenant quinze chercheurs possédant des expertises dans les domaines de la santé physique, psychologique, sociale et spirituelle, accueille également des étudiants de premier et de second cycle universitaire. Jusqu’à présent, en plus de bénéficier d’un soutien institutionnel, l’équipe peut compter sur les appuis financiers du Centre intersectoriel en santé durable de l’UQAC, de la Fédération québécoise des professeures et des professeurs d’université et de l’Université du Québec à Chicoutimi.

Les résultats de la phase 1 de l’étude confirment que la pandémie constitue une source de stress non négligeable pour les populations universitaires. Cet événement, qualifié de stressant par 89 % des répondants, est associé à diverses peurs, dont la principale est celle de voir un proche contaminé (77 %). L’étude indique également que 60 % des répondants présentent au moins un des problèmes de santé psychologique investigué. En effet, il importe de souligner que 47 % des répondants vivent d’importantes manifestations dépressives, 45 % de l’anxiété et 42 % vivent de la détresse psychologique. Enfin et non le moindre, 30 % des répondants ont vécu d’importants symptômes de stress post-traumatiques. Cette vulnérabilité psychologique observée est plus importante chez les étudiants que les employés. C’est ainsi que les étudiants rapportent vivre davantage de manifestations anxieuses, dépressives, de détresse psychologique et de stress post-traumatique que les employés. La conciliation est également difficile pour plusieurs des parents interrogés (n=410), particulièrement chez ceux ayant des enfants âgés de 0 à 11 ans. 92,5 % de ceux-ci s’imposent de la pression dans la façon dont ils prennent soin de leurs enfants et ils sont nombreux (69 %) à estimer que les exigences de leur travail se répercutent sur leur vie familiale.  À côté de ce portrait un peu sombre, l’étude met toutefois en évidence le rôle de protection de certains facteurs. Le niveau de soutien social, de même que la satisfaction à l’égard de ce soutien ont pour effet d’alléger la détresse ressentie. Il en va de même pour la qualité de la vie spirituelle, même si elle est dans l’ensemble très faible, affecte favorablement la santé globale des répondants.

 

La phase 2 de l’étude qui s’amorce le 9 novembre permettra de suivre l’évolution de l’état de santé de ces étudiants et employés universitaires. Pour en savoir plus sur cette étude et ses résultats, vous êtes invités à consulter le site internet suivant : https://www.uqac.ca/impactcovid/.