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Les Fonds de recherche du Québec et l’UQAC piloteront les travaux de la nouvelle Chaire de recherche France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression

Les Fonds de recherche du Québec (FRQ) et l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) annoncent qu’ils piloteront, avec le Centre national de recherche scientifique (CNRS-France), les travaux pour la mise en place de la nouvelle Chaire de recherche France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression. Cette annonce s’inscrit dans la foulée de celle faite par les premiers ministres québécois et français, hier, dans le cadre d’un entretien préparatoire à la Rencontre alternée France-Québec.

Cette nouvelle Chaire verra le jour grâce à un investissement du gouvernement québécois s’élevant à 1,7 million de dollars à parité avec le gouvernement français, soit 750 000 dollars des FRQ, 700 000 dollars provenant des ministères des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF), de la Justice (MJQ), de l’Éducation (MÉ), et de la Culture et des Communications (MCC), ainsi qu’une contribution de 250 000 dollars de l’UQAC.

Ce nouvel espace de réflexion et de recherche permettra d’ouvrir et de maintenir un dialogue constructif et éclairé entre chercheurs, experts, acteurs de la société civile, décideurs et grand public au sujet de la liberté d’expression, en plus de contribuer à faire évoluer le cadre juridique et d’alimenter les politiques publiques grâce à la production et à la diffusion de connaissances.

Observatoire
Du côté québécois, le projet revêtira un caractère novateur dans le cadre duquel les FRQ financeront les axes de recherche qui seront définis à l’issue des discussions entre les organismes partenaires. Ils lanceront aussi des concours pour des projets interdisciplinaires et interuniversitaires en adéquation avec les axes de recherche de la chaire.

En misant sur l’expertise présente au Québec et en France, la Chaire proposera une réflexion croisée et interdisciplinaire sur les nouveaux enjeux auxquels fait face le principe fondamental de la liberté d’expression tel que l’autocensure dans les arts et dans l’enseignement, les nouveaux médias et la conversation démocratique, la laïcité et les droits linguistiques, culturels et identitaires, les lanceurs d’alertes, la protection de la vie privée et de la dignité de la personne, la formation à la pensée critique ou encore la culture de l’annulation.

« La liberté d’expression prend actuellement beaucoup de place dans l’actualité et le milieu universitaire n’y fait pas exception, comme l’attestent les récents débats portant sur la liberté académique. Étant l’une des conditions d’accomplissement de la mission universitaire, cette dernière a d’ailleurs fait l’objet de discussions dans le cadre des travaux sur l’université québécoise du futur que j’ai présidés à l’automne 2020. Les activités de cette nouvelle chaire de recherche contribueront assurément à éclairer la décision et l’action en matière de liberté d’expression, le tout grâce à l’intelligence collective d’intervenantes et d’intervenants tous azimuts », souligne Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec.

Pour sa part, l’UQAC, en plus d’assurer le suivi des affaires administratives de la Chaire, mettra sur pied un Observatoire de la liberté d’expression. L’Observatoire assurera un rôle de vigie, de mobilisation et d’appui à la communauté scientifique au Québec et ailleurs, dans l’établissement de collaborations et de partenariats de recherche au sein de la Chaire. L’Observatoire aura la charge d’animer le dialogue science-société et d’identifier les enjeux et débats sociétaux actuels et émergents relatifs à la liberté d’expression dans différents secteurs d’activité en plus de favoriser le rayonnement des initiatives et des résultats.

« Nous nous réjouissons de pouvoir contribuer de manière innovante aux réflexions et débats sur la liberté d’expression. Nous pouvons compter sur un groupe de professeurs activement impliqués et intéressés par cette thématique, depuis plusieurs mois, et qui s’assure de fédérer les expertises de différentes disciplines présentes au Québec et d’investir la question de la conversation démocratique et des conditions d’exercice de la liberté d’expression comme principe fondamental dans les sociétés démocratiques », conclut Ghislain Samson, recteur de l’UQAC.