Au début du mois, les cohortes des programmes en enseignement de l’UQAC ont eu l’occasion de participer à un midi pédagogique mettant en perspective des profils de sortie méconnus. À l’initiative du programme de baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale, trois conférencières sont venues témoigner de leur quotidien en enseignement, dans des classes assez différentes de celles qu’on s’imagine dans nos écoles.
Œuvrant à l’Établissement de détention de Roberval, les enseignantes Marilyne Perron et Marie-Ève Blanchette ont partagé avec bienveillance les défis et les réussites qu’elles vivent auprès de leurs élèves. Pour plusieurs détenus, les moments passés en classe sont ce qui s’apparentent le plus à une vie en société, donc ces périodes sont généralement très appréciées. De même, les enseignantes ont toutes deux mentionné que de soutenir les apprentissages des personnes dans leur groupe contribue non-seulement à leur éducation, mais aussi à favoriser leur réinsertion sociale à l’issue de leur sentence.
Ensuite, Maude G.Farley qui enseigne pour le CIUSSS du Saguenay−Lac-Saint-Jean, a quant à elle exposé la teneur de ses journées auprès d’enfants et de personnes adolescentes hospitalisées en psychopathologies. Celle qui a aussi eu l’opportunité de pratiquer en Centre jeunesse, a expliqué avec une grande sensibilité comment les apprentissages se déroulent dans ce contexte peu orthodoxe. Par son témoignage, elle est arrivée à conscientiser les futurs enseignants et enseignantes dans la salle, sur certains éléments qui se distinguent de l’enseignement dans une école. À titre d’exemple, Mme G. Farley a mis en évidence la complexité de collaborer avec les différentes écoles de provenance de ses élèves pour que chacun puisse suivre le cheminement entamé avant leur hospitalisation.
En somme, bien que leurs élèves vivent des situations complètement distinctes, certains rapprochements peuvent être constatés, par exemple l’approche de l’apprentissage modulaire où chaque personne avance à son rythme. Enfin, les trois conférencières ont misé sur la personnalité des personnes enseignantes qui doivent se tenir loin des préjugés et faire preuve d’ouverture dans leur profession.
