Saguenay, le lundi 10 novembre 2003 – Dans le cadre de la célébration de l’Année internationale de l’eau douce, l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) sera l’hôte, le jeudi 13 novembre 2003, du colloque L’EAU, UN ENJEU POUR LA PAIX. Au cours de cette journée, six conférenciers présenteront les enjeux majeurs entourant l’utilisation de l’eau dans plusieurs régions du monde et tenteront de définir, avec les participants, les conditions nécessaires pour assurer un partage équitable de cette ressource vitale.
M. Rezeq Faraj, Président, PAJU, Montréal, M. Naser Faruqui, Centre de recherche en développement international (CRDI), Ottawa, M. Jandir Ferrera de Lima, Centre de Sciences sociales appliquées, Collège d’économie, Université d’État de l’Ouest du Paraná, Brésil, Dr Mohamed Berraja, Ph.D. , professeur à l’UQAM, Montréal, M. Salifou Assane Seiny, Président de l’école instrument de paix et coordonnateur du projet « D’un fleuve à l’autre », Niamey, Niger et M. Cheikh Diop, Consultant en environnement, Thiès, Sénégal seront les conférenciers invités.
Présentation générale : Les ressources hydrauliques mondiales sont de plus en plus menacées à cause de l’explosion démographique, l’urbanisation accélérée et généralisée et l’industrialisation, ce qui met en péril l’environnement et endommage les milieux de vie.
Dans son troisième rapport sur l’avenir de l’environnement mondial GEO 3, le PNUE nous indique que «plus de la moitié des habitants de la planète pourrait vivre dans des zones souffrant de stress hydriques graves en 2032 si les forces du marché continuent à avoir la haute main sur l’évolution de la situation politique, économique et sociale mondiale.
On ajoute plus loin que la moitié environ des fleuves mondiaux sont gravement atteints ou pollués. Environ 60 % des 227 fleuves les plus importants de la planète sont fortement ou modérément fragmentés par des retenues et autres grands ouvrages ».
La question posée maintenant consiste à dire si l’eau serait dans un avenir proche un enjeu pour les conflits, voir des conflits armés, ou serait-elle un élément de stabilité, de coopération et de paix entre les pays?
Le partage de l’eau est déjà un enjeu important à l’origine des conflits majeurs entre les états voire même de conflits armés. On peut citer plusieurs exemples à cet égard et ce aux quatre coins du monde : Au Moyen Orient, autour du Jourdain, du Tigre et de l’Euphrate ; en Asie autour de l’Indus, le Mékong, le Gange et le Brahmapoutre ; dans les Amériques, l’Amazone, le Colorado, et le Rio Grande ; et en Afrique le Congo, le Niger, le Nil, le Sénégal et le lac Tchad.
Il est clair que si la communauté internationale ne se mobilise pas pour cultiver la paix et substituer la logique de l’affrontement et des conflits par l’esprit de la collaboration, le monde se réveillera dans les décennies à venir sur d’autres réalités, plus sanglantes. Une nouvelle démarche basée sur l’apprentissage, le respect et la solidarité bénéficiera à tous, quand on sait pertinemment que les ressources naturelles, et plus particulièrement les eaux douces sont limitées, d’où l’enjeu pour la guerre, ou tout simplement d’en faire la goutte de la vie, la goutte de la paix.
Le colloque est organisé par l’Association Canadienne pour les Nations Unies, section Saguenay-Lac-Saint-Jean, en collaboration avec : le Département des sciences humaines, le Décanat des études de cycles supérieurs et de la recherche, et le Bureau de la coopération internationale, de l’UQAC. La Ligue des Droits et Libertés – Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Centre de solidarité internationale du Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’Union Saint-Laurent-Grands-Lacs ainsi que le Centre canadien d’étude et de coopération internationale (CECI), collaborent également à l’événement.
» Programme
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Renseignements : M. Jules Dufour, professeur
Téléphone : (418) 545 5011, poste 5371
Jules_Dufour@uqac.ca
Source : Denis Claveau, agent d’information
Service des affaires publiques
Téléphone: (418) 545-5011, poste 2350
Denis_Claveau@uqac.ca