Projection

PROJECTION

Faire catalogue
Un film sur les expositions 
Faux plis par hypothèses (2025)

À l’UQAC
Date : Le vendredi 14 novembre à 12 h
Lieu : Chasse-Galerie de la Bibliothèque de l’UQAC, Salle P2-8220, 555, boulevard de l’Université, Chicoutimi
Entrée libre

Les séances seront suivies d’une période d’échange en présence des commissaires Louise Déry et Marie-Hélène Leblanc.

Afin de repousser les frontières traditionnelles de la documentation et de prolonger l’expérience muséale, la Galerie UQO et la Galerie de l’UQAM ont investi dans la création d’un film, Faire catalogue, un moyen-métrage cartographique, documentaire et réflexif. Le film offre une nouvelle manière d’appréhender les cinq expositions présentées dans le cadre du projet Faux plis par hypothèsesdans cinq institutions muséales du Québec, et mettant en lumière le travail de 15 artistes qui exposent leurs perspectives singulières sur des questions de langues et d’identités, de terrestres et de territoires, de structures et d’institutions.

Que se passe-t-il quand un film tient lieu de catalogue d’exposition ? Il en emprunte la charpente, parcourt ses modalités documentaires, s’érige en mémoire durable. Réalisé par Isabelle Darveau et Geneviève Philippon, avec une musique originale de Philippe Brault, ce film amplifie les idées du projet et explore les territoires physiques et symboliques dans lesquels s’inscrivent les œuvres. En ce sens, Faire catalogue incarne la volonté d’expérimenter des formes critiques renouvelées de diffusion et d’archivage.

À propos du projet Faux plis par hypothèses 
En 2022, Louise Déry et Marie-Hélène Leblanc partagent des idées, intuitions et hypothèses qui font interagir l’art et la science et imposent d’aborder la recherche autrement, et prennent pour point d’appui la notion de faux plis. Après un colloque, des conférences, des chantiers de réflexion et des résidences de création, un cycle d’expositions émerge de ces explorations en 2024, mettant en lumière le travail de quinze artistes dans cinq lieux de diffusion au Québec. Présentées à la Galerie UQO, Galerie de l’UQAM, à la Galerie l’Œuvre de l’Autre à l’UQAC, aux Jardins de Métis et à la Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, les expositions Faux plis par hypothèses sont devenues des espaces d’exploration pour comprendre comment l’art et la galerie universitaire peuvent se pencher sur des problématiques cruciales partagées par tous les secteurs de la recherche.  La Galerie UQO et la Galerie de l’UQAM ont reçu le Prix d’excellence pour le projet Faux plis par hypothèses lors du Gala de la Société des musées du Québec (SMQ).

Fiche technique 
Idée originale, texte et voix : Louise Déry et
Marie-Hélène Leblanc, commissaires

Artistes : Eruoma Awashish, Geneviève Chevalier, Club de prospection figurée (Magali Baribeau-Marchand et Mariane Tremblay), Anna Binta Diallo, Caroline Fillion, Maryse Goudreau, Richard Ibghy & Marilou Lemmens, Sophie Jodoin, Emmanuelle Léonard, Mélanie Myers, Kosisochukwu Nnebe, Anahita Norouzi et Leila Zelli

Réalisation, image, prise de son et montage : Isabelle Darveau et Geneviève Philippon

Musique originale : Philippe Brault

Design graphique : bureau60a

Production : Galerie de l’UQAM et Galerie UQO

Partenaires : Jardins de Métis, Galerie d’art Foreman – Université Bishop’s, Sherbrooke, Galerie l’Œuvre de l’Autre – UQAC, Saguenay

Appuis : Galerie UQO, Galerie de l’UQAM, Fonds de recherche du Québec, Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts du Canada, Ville de Gatineau, École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM

Durée: 40 min 51 s

Crédit photo : Isabelle Darveau et Geneviève Philippon, inspiré du design du bureau60a

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Alexia Laferté Coutu

Cette série est issue d’empreintes d’argile et de cuivre prélevées sur l’ancien Sanatorium de l’Hôtel-Dieu Saint-Michel de Roberval, au Lac-Saint-Jean. Découpés puis transportés à l’atelier, les fragments ont été enrobés de plâtre pour former des moules, pressés ensuite dans le sable humide. Du verre en fusion y a été coulé, capturant les reliefs du lieu et s’incrustant de dépôts minéraux. Présentées dans l’espace d’exposition, les pièces de verre offrent une vision trouble du site historique: alignées à hauteur du regard et traversées par la lumière, elles révèlent dans l’épaisseur de leur matière les aspérités et résidus cristallisés.

Construit en 1937–1938, le sanatorium de Roberval s’inscrivait dans un réseau d’institutions érigées au Québec pour contrer l’épidémie de tuberculose. Il incarnait une utopie médicale où l’air, la lumière et l’eau étaient considérés comme des agents thérapeutiques essentiels.On y pratiquait la cure hygiéno-diététique : repos, exercice et alimentation,dans un environnement où la circulation des fluides était contrôlée pourfortifier le corps malade.

À la même époque, la société « L’Eau naturelle purgative de Chambord Ltée » commercialisait l’Eau Ternal, une eau saline, amère et fortement minéralisée. L’Hôtel-Dieu de Roberval en devint un client majeur, l’intégrant à son régime de soins contre les troubles digestifs,les rhumatismes et la laryngite, ainsi que pour des usages cutanés. Cette hydrothérapie traduisait une conception du corps perméable, qu’il fallait irriguer, purifier et équilibrer.

La courte histoire du sanatorium, marquée par une expansion continue jusqu’à l’arrivée des antibiotiques dans les années 1950, incite à réfléchir à son obsolescence actuelle et à l’évolution des mythes de guérison. Aujourd’hui encore, l’ingestion, l’immersion ou la mise en scène de l’eau structurent les imaginaires du soin. À l’image des fluides qui autre fois irriguaient le corps pour le soigner, ces fragments de verre coulé convoquent la mémoire des lieux curatifs, tout en évoquant la mutation de leur potentiel réparateur.

Leblanc, Marcel. « Le rocher percé au Lac Saint-Jean. » Saguenayensia 40, no 1 (janvier–mars 1998): 18-23. Société historique du Saguenay.

Gagnon, Jérôme. Le fléau de la tuberculose au 20 siècle et le Sanatorium de Roberval. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi, 2004.

Société d’histoire et de généalogie de Roberval. Fonds Hôtel-Dieu Saint-Michel et sanatorium de Roberval. Roberval (QC).

 Noëlla Tremblay-Villeneuve, J’ai vécu le sanatorium, Chicoutimi, Éditions Félix, 1992, page 79. 23

La pratique d’Alexia Laferté Coutu repose sur l’absorption, le transfert et la réanimation. Façonnées par pression d’argile ou de cuivre sur des bâtiments, des objets ou des monuments historiques, ses œuvres enregistrent et mettent en relation différentes temporalités. À l’atelier, les empreintes passent par plusieurs matières pour devenir des sculptures portant les traces de l’architecture, de ses mains, du temps et des déformations liées au transfert. Le verre apparaît incrusté de résidus qui altèrent sa transparence, détournent la fonction traditionnelle du moulage et introduisent un écart entre l’objet initial et la sculpture finale. Ces fragments flous et obscurcis donnent corps à une dimension immatérielle et insaisissable de l’Histoire.

Alexia Laferté Coutu (n. 1990) vit et travaille à Montréal. Ses sculptures et installations ont été présentées dans des expositions individuelles et collectives, notamment à la Galerie Nicolas Robert, Toronto (2023), à la Fonderie Darling, Montréal (2022), au centre Occurrence, Montréal (2022), à la galerie Doosan, Séoul (2020), et à la galerie Pangée, Montréal (2019). Récipiendaire du Prix Pierre Ayot (2023), elle a étudié à l’Université Concordia, à la Bauhaus Universität de Weimar et à l’Université du Québec à Montréal. Ses œuvres font partie de la collection de la Caisse de dépôt et placement du Québec ainsi que de la collection de laVille de Montréal.

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Nathalie Saint-Gelais dans la Vitrine

RÉCIT MUET Argile

Nathalie Saint-Gelais, étudiante à la maîtrise en art, est une artiste visuelle dont la recherche explore la trace, le geste , la mémoire et leur résonance dans la matière. Son approche s’enracine dans l’écoute sensible du corps et dans l’attention aux empreintes invisibles que nos passages laissent dans le monde.

Avec cette œuvre, elle propose des fragments d’argile façonnés par le contact direct de la main. Chaque empreinte témoigne d’un geste numérique, mais aussi de ce qui échappe au regard : une mémoire discrète, une présence silencieuse. Entre visible et invisible, la trace devient lieu de passage,des fragments fossiles d’une époque saturée d’interactions digitales. Elles figent l’éphémère, arrêtent le geste dans sa course. Le corps, ici, imprime une trace, au sens propre comme au figuré.

En travaillant ces matières, l’artiste propose une lecture tactile et réflexive de ces gestes. Elle les arrache à leur invisibilité pour les replacer dans une matérialité. Là où l’écran efface, l’argile retient. Làoù le geste se dissout dans l’interface, il se grave ici dans la matière.

Ce projet s’inscrit dans la continuité de sa démarche artistique, centrée sur le geste, la trace, la mémoire . En convoquant le corps dans sa dimension la plus sensorielle, elle cherche à ouvrir un espace de réflexion sur nos gestes les plus familiers. Ceux qu’on ne regarde plus, qu’on ne sent plus… mais qui pourtant, jour après jour, nous modèlent autant que nous les reproduisons.

Figer un swipe, un tap, un scroll dans la terre, c’est créer une archéologie du quotidien. C’est dire : voici ce que nous faisons, voici comment nous touchons le monde aujourd’hui. Et peut-être, en les regardant ainsi, pourrons-nous réapprendre à toucher autrement. Avec plus de conscience. Avec plus d’écoute. Avec, peut-être, un peu plus d’humanité.

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Nouvelles Acquisitions

C’est avec beaucoup de fierté et un immenseplaisir que La Galerie L’Œuvre de L ’Autre invite le public à découvrir l’expositionde ses toutes nouvelles acquisitions d’œuvres résultat du concours printanierde 2025 auxquelles s’ajoutent, des œuvres offertes par de généreux donateurs. À travers sa collection, l’Université duQuébec à Chicoutimi témoigne de son soutien constant envers ses étudiants-tesen arts ainsi qu’aux artistes saguenéens-nes qu’elle a formé-es et qui ont toujours une pratique active dans le milieu des arts.  Depuis maintenant vingt et un ans, l’UQAC fait grandir une collection d’art actuel variée, jeune, vivante à l’image de sesétudiants-tes qui participent au rayonnement de la culture saguenéenne sur toutle campus.

Cette année, se retrouve dans la collection les œuvres de : Rafaelle Carrière, Marie-Michèle Gourde, Clara Millour, Pierre-Olivier Tanguay, Marie-Pierre Gagnon, Maude Vien, Nancy Tremblay, Ulysse Schopp, Shana Patry, Manelyn Cabanilla, Milena Garzon Zurita, Susie Lévesque et Sonia Boudreau.

Nos généreux donateurs seront présents: Mme Danielle Vézina a fait don d’une tapisserie de l’artiste lissier Marcel Marois, réalisées en 1975, et une des rares qui ne font pas partie encore de collections muséales. Monsieur Denis Langlois a fait don de quatreœuvres d’anciens étudiants de l’UQAC : Michel Boulanger,1989, Denis LeBel,1984 et Jean Tremblay, 1983 qui ont eu des carrières d’artistes professionnelles. Ces œuvres témoignent de l’enseignement qui précède l’arrivée des outils numériques. La dernière œuvre est un don de La Société d’étude et de conférence du Saguenay–Lac-Saint-Jean dont la mission est de promouvoir la culture, les arts, les lettres et la science, réalisée par le collectif Mosaïque sociale au courant de l’été.  Il s’agit d’une œuvre représentative de l’histoire de l’organisme résultant d’un projet de cocréation en mosaïque à l’occasion du 85e dela Société d’étude et de conférences du Saguenay–Lac-Saint-Jean (SLSJ).

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Tamara Anna Koziej

 

Pétasmania

 Je souhaite attirer l’attention sur une plante que je côtoie depuis longtemps de manière ambivalente : la pétasite. Envahissante, vigoureuse, souvent jugée indésirable, elle prolifère sur mon territoire, ma bien-aimée ferme florale, qui est l’ancrage de ma pratique d’art végétal.

Ici, dans un contexte urbain, elle se faufile tel un « monstre » pour envahir la vitrine en la prenant d’assaut depuis l’extérieur. J’explore son potentiel esthétique et sculptural, sa plasticité, son rapport au corps. Je veux détourner sa réputation de « mauvaise herbe » pour l’élever au rang de matière noble, poétique, intrigante et provocante, afin de revaloriser cette matière vivante et de questionner notre rapport à l’envahissement, au trop-plein, à l’attention et à la beauté non conventionnelle.

Ce travail s’inscrit dans ma démarche biophile, où nature, art et écologie dialoguent étroitement.

Tamara Anna Koziej, formée en pédagogie, en architecture de paysage et en développement durable, est candidate à la maîtrise en art afin de consolider sa démarche artistique orientée vers le land art et l’art végétal. Espérantiste, slameuse et facilitatrice de Biodanza, elle est une exploratrice idéaliste de la matière et de la poétique du vivre, dans un dialogue constant et multilingue entre l’art, la nature et le vivant.

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