Katherine Melançon

 

Du 15 janvier au 26 février 2025

Vernissage le 15 janvier à 17h.

Monument aux interdépendances

L’exposition a comme point de départ la sculpture «Soleil couchant – Monument au soleil» que Jacques Chapdelaine (1932-2024), le grand-oncle de Katherine Melançon, a créée à l’invitation du Symposium de sculpture d’Alma en 1966 – sculpture maintenant installée au parc Falaise d’Alma. Suite au Symposium, six artistes, dont Chapdelaine, poursuivent en justice la ville d’Alma pour atteinte à l’intégrité des œuvres. Même s’ils perdent le « procès de la culture québécoise », les débats engendrés et un momentum politique vont mener à la création de la loi sur le droit d’auteur. Quelles sont les résonances contemporaines du Symposium, du procès et de cette œuvre aujourd’hui? Que nous disent-ils sur la transmission intergénérationnelle, la place de l’art et des artistes dans la société et sur l’usage répandu de l’intelligence artificielle et le droit d’auteur? Avec une sensibilité collective plus répandue pour le vivant et les bouleversements climatiques, que serait un « Monument au soleil» aujourd’hui? L’artiste s’appuie sur un texte de Bénédicte Ramade, «Vers un art anthropocène»(2022), qui évoque la «valorisation des interdépendances» pour revisiter «Monument au soleil»; une célébration des liens et des interactions entre les êtres vivants qui rendent la vie possible. L’exposition propose une ode à la complexité, aux relations, aux transmissions, aux liens invisibles.

Enfin, l’exposition à La Galerie L’Œuvre de l’Autre est liée à une exposition-sœur à Montréal (Galerie Patel-Brown). La luminosité en temps réel à Montréal influe sur l’installation à Chicoutimi, tandis que le coucher du soleil ici dicte les rythmes d’une installation à Montréal. Une exposition en deux lieux qui élargit la notion d’interrelation entre des territoires distants.

L’artiste aimerait remercier le Centre Sagamie d’Alma pour l’avoir soutenue dans ses recherches.

Katherine Melançon est une artiste multidisciplinaire qui cherche à faire voir et vivre l’agentivité du vivant afin de transformer la relation des humains au vivant non humain. Son travail prend la forme d’installations vivantes connectées, de tapisseries augmentées, d’images en mouvement et d’objets qui mettent en dialogue des techniques traditionnelles, des outils obsolètes et émergeants, collaborant souvent avec d’autres humains et des êtres non humains. Le point de départ des œuvres est souvent la scanographie de spécimens biologiques créant ainsi de « nouvelles semences » ensuite plantées dans divers matériaux, explorant ainsi la fluidité des images entre des sols physiques et numériques. Katherine a obtenu une maîtrise en beaux-arts à la Central Saint Martins, au Royaume-Uni, et un baccalauréat en médias interactifs de l’UQAM, au Canada. Son travail a été exposé notamment au Canada au Musée d’art de Joliette (2023), à la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement (2022), à la Fondation Phi(2019) et en Europe au Musée Max Ernst en Allemagne (2023), à la Biennale NovaXX en France (2021) et à la galerie Arcadia Missa en Angleterre (2011). En2021, elle reçoit le prix Galerie Charlot lors de la Biennale NovaXX, Paris,France. En 2022, elle est nommée sur la liste préliminaire du prix Sobey pour l’art contemporain canadien.

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William Pedneault dans la vitrine du Pavillon des arts

Du 4 Décembre au 26 février 2025

Aucune raison

Ramassis de déchets. Un commentaire sur nos existences et ce qui vient après nos vies. Nous insufflons la vie dans ces objets et leurs vies cycliques disparaissent dans l’anthropocène. Notre monde du capitalisme anthropophage produit sans arrêt des objets qui meurent et qui prennent vie. Le progrès, le progrès et non la réflexion de ces objets sur une vie complète. Quand l’expertise se disperse l’artéfact déchet fonctionne comme évocation de cadavre (figurativement et littéralement). Il se compare à ce qu’il est réellement sans poésie : l’artéfact comportemental. Cependant, dans sa remise en contexte, il devient objet- vivant qui offre une part de mystère dans nos atrocités quotidiennes.

William Pedneault réalise actuellement une maîtrise en art à l’UQAC.  Artiste indisciplinaire, il travaille dans l’accident sensible et l’absurdité totale du monde des arts. Il refuse de s’installer dans un mouvement pour laisser le monde voguer comme il vogue. Originaire de Laterrière, il se laisse porter par la nature, les idées et les images du monde.

Rêver pour mieux faire.

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Rencontre, Nature et Dyslexie

Du 4 au 17 décembre 2024 

Rencontre, Nature et Dyslexie

Les étudiants de la maitrise en art de l’UQAC, dans le cadre du cours Atelier : production et démarche critique supervisé par la chargée de cours Julie Andrée T., présentent Rencontre, Nature et Dyslexie. Cette exposition rassemble de véritables petites hétérotopies qui reflètent les préoccupations de plusieurs d’entre nous. Maude Vien, Lubois Diatta, William Pedneault, Anja Mikouiza et Jeanne Bernard-Griffiths se rencontrent pour partager leurs regards préoccupés et inventifs sur le monde.

Conséquemment, dans Effloraison, Maude Vien active un paysage imaginaire basé sur la texture sensible. Pour ce faire, elle investit une forêt rasée par les flammes, il y a un peu plus d’un an, où depuis, la nature s’entremêle aux marques de braise. Ainsi l’effloraison, qui est le début de la floraison, devient un espace vulnérable vers une reconstruction.

Dans cette continuité du vivant et de transformation, Lubois Diatta explore la complexité, la richesse esthétique et l’organisation fascinante de la colonie d’abeilles, essentielle à la biodiversité. Afin de sensibiliser sur la défaunation qui fragilise les dynamiques écologiques, l’œuvre se veut une tentative de créer un dialogue sur la crise de sensibilité dont souffrent les abeilles pour bâtir une nouvelle alliance avec les êtres vivants.

Alors que dans son installation itérative En quête d’un remède, William Pedneault entame une discussion au sujet des mondes consommateurs et sur le potentiel esthétique et poétique de ce que Nicolas Bourriaud a nommé l’exforme. C’est-à-dire un déchet matériel ou immatériel, que seul un regard de biais nous permet de rendre visible.

Dans ce mouvement du sensible, Anja Mikouiza, pour sa part, arpente les émotions et la découverte de soi à travers des réflexions personnelles et des moments d’introspection. Soutenue par une matérialité variée et choisie, elle cherche à exprimer la fragilité et la fluidité de l’expérience humaine, capturant ainsi le sentiment d’être « sous l’eau » dans un monde en perpétuelle transition.

Enfin, Jeanne Bernard-Griffiths, par la voie de la textualité, construit une dynamique imprévisible dans un jeu avec les lettres, les mots et les phrases. Elle invite le spectateur.trice à se questionner sur le texte et sa manière de le percevoir, de le comprendre et de se l’approprier. Inspirée par sa propre dyslexie, elle partage une écriture autre qui nous conduit inévitablement vers une lecture autre.

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Véronique Tremblay Gagnon

 

Dans la vitrine du Pavillon des arts

Du 13 au 25 novembre 2024

Vernissage le 13 novembre à 17h

Écrit conjointement avec l’IA Générative ChatGPT, le manifeste narré dans cette vidéo cherche à donner la parole à la nature, celleque nous avons de la difficulté à entendre. C’est à travers les mots et l’image que la nature s’adresse à l’Homme, celui qui l’habite et l’utilise.

En tant qu’artiste-pédagogue, je puise mon inspiration dans l’étude de la complexité des relations humaines ainsi que dans l’analyse de lasensibilité qui nous caractérise. La vie humaine est une source d’inspiration profonde, spécialement la mémoire et le souvenir. Mon processus créatif estlui-même guidé par mes propres émotions et mon vécu que j’essaie de partagertout en donnant au spectateur la possibilité de s’y identifier, de s’yretrouver. Je travaille pourtant avec un outil, un médium qui est des plusneutre et insensible: l’intelligence artificielle générative. L’IAG fait partiede mon sujet de recherche à la maîtrise, où elle est considérée comme alliée,et non comme menace. Je cherche à provoquer un retour dans nos souvenirs, à travers une technologie qui ne cessera d’évoluer dans le futur.

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Sibylle Feucht

Du 13 au 25 novembre 2024

Vernissage le 13 novembre à 17h

La remise en question de l’image en tant que représentation, en tant que récit visuel et en tant que construction supposée de la réalité est un aspect central de ma pratique artistique. L’image – dans mon cas, il s’agit souvent de l’image photographique – a depuis longtemps laissé derrière elle la représentation de la réalité et intervient consciemment dans la construction du monde (de la perception) dans différents domaines et la modifie. Le monde des images dans lequel nous vivons s’empare de nos pensées, de nos sentiments et de nos attentes et détermine notre vision du monde. – Il n’y a guère d’endroits où nous ne soyons pas déjà passés par des images avant d’y pénétrer physiquement pour la première fois. Cela crée une certaine unicité et un caractère unidimensionnel de la perception. Dans et avec mon travail, j’essaie de redonner des aspects de flou à ces raccourcis actuels de la perception, de remettre en question des concepts familiers de pensée et de perception et d’en ajouter d’autres, nouveaux, à des récits traditionnels et familiers.

Pendant ma résidence d’artiste à Chicoutimi, je suis la rivière Saguenay et j’essaie d’écouter ses récits.

Sibylle Feucht est une artiste suisse qui vit et travaille depuis 2010 à Bonn/GER.

Elle a fait des études de biologie au Biozentrum Basel/SUI, thèse de diplôme à l’Université de Californie, Los Angeles/USA (UCLA) ; études d’art à la F + F School for Art and New Media, Zurich/SUI (www.ffzh.ch); Executive ExecutiveMaster in Design | Art + Innovation, University of Design and Art,Basel/SUI(www.fhnw.ch/hgk).

Elle a participé a de nombreuses expositions individuelles et collectives, principalement en Europe ; et fait l’objet d’acquisitions d’œuvres par des institutions et des collectionneurs privés ; de nombreuses résidences d’artistes, par exemple à l’Université de Bâle, Artist Residency’se.g. Cité des Arts, Paris/F (bourse d’atelier de la ville de Bâle) :Rotterdam/NL (bourse d’atelier internationale de la Fondation Christoph Merian, www.iaab.ch), UrbanResidency Slavutych/UKR, dans le cadre du festival international du film, www.iaab.ch, Barcelone et Casa Planas, Palma de Mallorca/ES.En 2011, elle a fondé l’espace d’art à but non lucratif DAS ESSZIMMER – espace pour l’art+ () à Bonn/Allemagne. www.dasesszimmer.com) .

https://www.atworld.ch

La Galerie l’Œuvre de L’Autre reçoit  Sybille Feucht dans le cadre d’un échange avec le groupe AMV.

AMV : ART / MOBILITÉ / VISIBILITÉ est une organisation de Saguenay vouée à la promotion d’artistes. Cofondé par Julien Boily, CindyDumais et Mathieu Valade, AMV répond à une recherche d’autonomie en matière de création et de diffusion. Avec sa structure entrepreneuriale souple et adaptée aux besoins d’artistes établis en périphérie de grands centres, AMV s’inscrit en parfaite complémentarité avec l’écologie de la communauté artistique du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Notre collectif a pour but de faire rayonner, notamment à l’international, le travail de ses membres, en établissant des échanges et des partenariats avec des organismes basés dans d’autres pays ou ailleurs au Canada. AMV souhaite faire profiter son milieu de son expertise en créant des liens et des partenariats avec des centres de diffusion locaux ou en invitant d’autres artistes à participer à ses activités et évènements.

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