Des albums sans texte pour développer la conscience lexicale et enrichir le vocabulaire d’élèves du premier cycle du primaire : une démarche collaborative
Marie-Christine Côté et Pascale Thériault
Depuis une quinzaine d’années est véhiculée l’idée que les efforts ne devraient pas être ménagés pour sensibiliser les élèves à la découverte des mots, considérant l’importance du vocabulaire pour la réussite en lecture et en écriture. Cette découverte, appelée conscience lexicale, est au nombre des composantes de l’enseignement du vocabulaire (Graves, 2006; Graves and Watts-Taffe, 2008). Les albums sans texte, dont le message est transmis par l’illustration, convoquent le lecteur à la co-construction de l’histoire à partir des images (Petrie et al. 2023). De plus, ce type d’album constitue une source intarissable pour l’enrichissement du vocabulaire puisqu’il offre la possibilité de construire un lexique sur différents aspects de l’histoire dont le lieu où elle se déroule, les caractéristiques des personnages, leurs actions (Giorgis and Johnson, 2022); en plus d’amener les élèves à s’exprimer sur des images porteuses de sens (Silva, 2012).
Il est envisagé que l’album sans texte puisse être un dispositif pertinent pour poursuivre le développement de la conscience lexicale. Une conseillère pédagogique en français et les enseignantes du premier cycle et la chercheure participeront à une communauté d’apprentissage (Leclerc et Labelle, 2013) qui se réunira huit fois sur deux ans (2023-2024 et 2024-2025) et différents moyens (enregistrements audio des rencontres et questionnaires) permettront de collecter des données. Certains processus de cette collaboration seront aussi étudiés, en particulier par le cochercheur S. Allaire. Une analyse qualitative favorisera une meilleure compréhension des pratiques tout en permettant d’apporter des ajustements nécessaires (Morrissette, 2013). Des activités de diffusion scientifiques et professionnelles contribueront au partage des résultats.
Quelles pratiques inclusives favorisent une expérience d’intégration scolaire et sociale satisfaisante pour les élèves immigrants nouvellement arrivés scolarisés dans les écoles primaires du Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay?
Frédéric Gaudreault et Anastasie Amboulé-Abath-Abath
Ce projet de recherche s’articule autour de la mobilisation des pratiques inclusives pour une éducation équitable des élèves d’origine immigrante scolarisés dans les écoles primaires du Centre de services scolaire des Rives-du Saguenay. L’inclusion scolaire des élèves immigrants nouvellement arrivés est un processus d’accompagnement de nature pédagogique, personnelle et sociale qui pose des défis socio institutionnels aux écoles (Conseil supérieur de l’éducation [CSE] 2017, 2016; 2009; Akkari et Barry, 2018) . Elle nécessite des adaptations institutionnelles en vue d’une action spécifique exercée par une équipe-école mobilisée pour la réussite éducative de tous les élèves (Amboulé-Abath-2019). La question de départ que propose cette recherche peut donc être formulée comme suit : Quelles pratiques inclusives favorisent une expérience d’intégration scolaire et sociale satisfaisante pour les élèves immigrants scolarisés nouvellement arrivés dans les écoles primaires du Centre de services scolaire des rives
du-Saguenay? Pour répondre aux besoins diversifiés des nouveaux arrivants et des élèves d’origine immigrante, nous réaliserons une recherche-action basée sur une enquête d’autoévaluation des récits de pratiques inclusives mobilisées par le personnel enseignant dans deux écoles primaires situées au centre-ville de Saguenay, accueillant le plus grand nombre d’élèves d’origine immigrante. Le but étant d’explorer, de documenter et de recenser des pistes d’action différenciées permettant d’ajuster ou d’ adapter voire de modifier son enseignement en contexte interculturel. Les résultats obtenus nous permettrons d’examiner certaines configurations pédagogiques et socioéducatives mises en place par le personnel enseignant en contexte de diversité ethnoculturelle. À partir de ces configurations, nous allons cocréer des scénarios pédagogiques à des fins d’interventions interculturelles et une boîte à outils de pratiques prometteuses.
L’établissement d’un partenariat école-famille-communauté actif dans les collectivités rurales du Bas-Saguenay sud : quels rôles pour l’AGIR et les partenaires de la communauté éducative?
Véronique Pouliot et Élisabeth Boily
Au cours des dernières décennies, de nombreuses études ont confirmé l’importance du partenariat entre l’école, la famille et la communauté (ÉFC) pour la réussite éducative (Larivée, Bédard, Couturier, Kalubi et Larose, 2015). Ce partenariat est particulièrement important dans les collectivités rurales touchées par le phénomène de dévitalisation (Casto, 2016). Entre 2018 et 2020, une recherche participative financée par le CRRE s’est penchée sur les difficultés en lien avec la collaboration ÉFC vécues dans cinq municipalités rurales du Bas-Saguenay sud. À l’issue de cette recherche, la structure partenariale AGIR a été fondée. Depuis la création de l’AGIR, plusieurs actions concrètes ont été mises en place pour favoriser la réussite éducative des jeunes du Bas-Saguenay sud (AGIR, 2021). Malgré tout, des défis sont rencontrés dans le déploiement de la structure partenariale. Une recension des écrits menée par Deslandes (2019) fait d’ailleurs état des défis reliés à la collaboration ÉFC. Des défis sont associés aux relations entre les acteurs, au partage du pouvoir, à une participation insuffisante, au manque de temps, au leadership, à la communication et aux buts visés (Deslandes, 2019). Cette recherche participative vise donc à identifier les conditions favorables à l’établissement d’un partenariat ÉFC actif, tout en clarifiant les rôles de l’AGIR et des partenaires de la communauté éducative. Le projet a également des objectifs pratiques, tels que la co-construction d’une cartographie des partenaires, ainsi que d’un cadre de référence sur le fonctionnement de la structure. Les données seront recueillies par le biais de l’observation participante et d’entretiens de groupe.
Stratégies familiales et institutionnelles d’accompagnement scolaire des élèves issus des minorités ethnoculturelles scolarisés dans les écoles primaires et secondaires au Saguenay-Lac-Saint-Jean (SLSJ)
Frédérique Chouinard, Josiane Boily Anastasie, Amboulé-Abath
Dans de nombreuses écoles québécoises, la réalité des élèves issus des minorités ethnoculturelles reste préoccupante dans certaines circonstances dans la mesure où ces jeunes font face à des problèmes de discrimination subtile ou inconsciente dans la classe ou dans l’enceinte scolaire par le personnel scolaire et les camarades (Amboulé-Abath et Bikié-Bi-Nguema 2022; Collins, et Borri-Anadon, 2021; Lafortune et Kanouté, 2019 et 2014; Chaurand, 2013 ; Kanouté et Lafortune, 2011 ; Potvin, et al. 2013). Nous voulons explorer les stratégies familiales et institutionnelles qui sous-tendent la prise en compte de la diversité ethnoculturelle dans les écoles en région (Steinbach, 2013, 2009 ; Vatz-Laaroussi, 2011). Il s’agit précisément de s’intéresser aux rôles, responsabilités et préoccupations des parents dans l’accompagnement scolaire de leur enfant (MEQ, 2021) et d’analyser les adaptions institutionnelles pour une éducation juste, équitable et inclusive de ces élèves (Amboulé-Abath, 2019; Akkari et Barry, 2018). Quel regard les parents d’élèves issus des minorités ethnoculturelles portent-ils sur le vécu socio scolaire de leur enfant dans une région à faible densité ethnoculturelle comme le SLSJ? Quelles sont stratégies d’accompagnement scolaire déployées par les parents d’élèves pour soutenir l’expérience scolaire de leurs enfants ? Quelles sont les stratégies d’accompagnement institutionnelles mobilisées pour une éducation équitable et inclusive de ces élèves ? Telles sont les questions qui vont guider cette recherche-action participative portant sur les dynamiques familiales et institutionnelles d’accompagnement des élèves issus des minorités ethnoculturelles.
Des interventions au grand air : expérimentation de l’orthopédagogie en contexte extérieur auprès d’élèves ayant des difficultés d’apprentissage
Simon Villeneuve, Audrey Lemieux, Élisabeth Boily
L’enseignement extérieur présente de nombreux bienfaits pour l’apprentissage et le bien-être des élèves. En ce sens, des études démontrent que les interventions pédagogiques réalisées à l’extérieur ont des impacts positifs sur les plans cognitif, affectif, social et physique (Fiennes et coll., 2015; Rickinson et coll., 2004). En orthopédagogie, les interventions à l’extérieur sont peu utilisées et l’absence d’études sur ce sujet témoigne de cette rareté. Pourtant, les élèves en difficulté d’apprentissage bénéficiant des services en orthopédagogie pourraient tout particulièrement tirer parti des bienfaits de l’environnement extérieur (Newman, 2020; Szczytko, et coll., 2018; Taylor et Kuo, 2009). Celui-ci présente un contexte favorable pour l’intervention orthopédagogique puisque l’espace disponible permet d’intégrer davantage la corporéité (Bernard, 2002) et le mouvement dans les apprentissages, pratique dont l’efficacité a été démontrée par la recherche (Donnelly et Lambourne, 2011; Goh et coll., 2016). Au cours de l’année scolaire 2020-2021, une communauté de pratique (CoP) formée d’orthopédagogues du centre de services scolaires des Rives-du-Saguenay a été mise en place pour expérimenter l’orthopédagogie dans un contexte extérieur. Ce projet de recherche vise à établir un partenariat entre cette CoP et une équipe de chercheurs de l’UQAC sur la base d’un processus de recherche-action participative. L’équipe se penchera sur des enjeux identifiés par les membres de la CoP, soit les conditions favorables à la mise en œuvre de l’orthopédagogie en contexte extérieur et le transfert des apprentissages des élèves. Enfin, le processus de mobilisation des connaissances permettra de faire connaitre cette pratique auprès de la communauté des orthopédagogues du Québec.
Influence de la formation continue portant sur la pensée historique sur les pratiques des enseignants d’histoire du Saguenay, Lac St-Jean
Rachelle Mailhot, Catherine Duquette
Les programmes d’univers social soulignent l’importance de développer la pensée historique des élèves afin qu’ils aient les outils nécessaires pour devenir des citoyens critiques (MEQ, 2017). Or, les récentes études tendent à montrer que la majorité des enseignants favorisent encore une approche transmissive de la discipline qui ne répond pas aux demandes normatives (Boutonnet, 2013). L’absence d’un enseignement de la pensée historique cause un double préjudice aux élèves puisque d’une part, ils sont mal équipés pour donner sens à leur société et d’autre part, ils sont désavantagés lors de l’évaluation ministérielle de 4e secondaire, car ils n’ont pas développé les opérations intellectuelles nécessaires à sa réalisation (Duquette 𝑒𝑡 𝑎𝑙., 2020). Le fait est que les enseignants québécois connaissent mal la pensée historique et, par conséquent, ils peinent à l’intégrer dans leur enseignement. De quelle manière une formation continue axée sur la pensée historique peut-elle aider les enseignants à modifier leurs pratiques pédagogiques de sorte à favoriser la réussite des élèves? C’est à l’aide d’un projet de recherche exploratoire que notre équipe envisage de répondre à cette question. Pour ce faire, les enseignants souhaitant améliorer leur compréhension de la pensée historique seront invités à suivre une formation composée de six ateliers au cours de l’année scolaire 2022-2023. Lors de ces ateliers, les enseignants auront l’occasion de se familiariser avec le concept de la pensée historique tout en créant des activités pédagogiques. C’est au travers de l’analyse de ces rencontres que l’influence de la formation continue pourra être observée.
Création d’un espace multiservice d’aide et de soutien à l’apprentissage au Cégep de Chicoutimi : accompagnement des intervenants et évaluation des retombées
Gabrièle Leblanc, Carole Côté
Le projet désire appuyer le Cégep de Chicoutimi dans sa volonté d’améliorer ses pratiques de soutien, d’aide et d’intervention auprès de sa population étudiante afin de poursuivre la mission de réussite et de persévérance de tous les apprenants. Dans cette optique, il est prévu de rendre les services d’aide et de soutien aux étudiants davantage accessibles et inclusifs en les relocalisant dans un même espace (espace multiservice). Outre le projet d’infrastructure prévu à cet effet, le Cégep souhaite impliquer les intervenants, les professionnels et les enseignants responsables de ces services, en vue de favoriser la synergie nécessaire au fonctionnement optimal de ce nouveau dispositif, qui est de pouvoir répondre à des besoins variés au niveau des apprentissages des étudiants par une offre de services personnalisée, réalisée en collaboration. La méthodologique de cette recherche est celle de la recherche-action, laquelle vise à relier les chercheurs et les praticiens dans une perspective de changement et de développement professionnel (Savoie-Zacj, 2001). Une attention sera portée sur l’implication des acteurs concernés dans une dynamique de coconstruction priorisant l’analyse et la réflexion sur les justements plausibles à partir de la situation, les intentions ainsi que les actions susceptibles de répondre à la situation et enfin, l’agir dans le milieu (Guillemette et Savoie-Zajc, 2012). Les retombées de cette innovation chez la population étudiante seront également sondées et prises en considération, question de se pencher sur d’autres pratiques à bonifier s’il y a lieu.
Conception, expérimentation et mesure des retombées du module « T’es en stage »
Martine Tremblay, Suzie Tardif
Depuis quelques années, les taux d’échec des étudiants inscrits à la Technique d’éducation spécialisée (TES) a augmenté de manière considérable au Québec. Les taux d’échec étant similaires à cette tendance pour les étudiants au Cégep de Jonquière, les enseignants de ce programme souhaitent trouver des solutions afin de mieux soutenir la persévérance et la réussite scolaires de leurs étudiants. Cette recherche s’inscrit dans un projet de recherche plus large, inspiré par un devis participatif de recherche-action-formation (RAF) (Guay et Prud’Homme, 2011). Ce projet de RAF (2019) visait d’abord à connaître les besoins des étudiants en TES, Les résultants ont démontré qu’ils présentaient des besoins en ce qui a trait à leurs capacités d’apprentissage (gestion du stress/organisation et planification de leurs études/attention-concentration). Ces concepts ont inspiré la conception universelle de l’apprentissage, « T’ES prêt ». Basé sur les principes de la conception universelle de l’apprentissage, « T’ES prêt » propose trois modules d’activités que les enseignants peuvent piloter en classe qui visent le renforcement des capacités d’apprentissage de leurs étudiants. Les enseignants constatent parfois que le premier cours pratique, Stage en milieu de pratique représente un lot de défis pour leurs étudiants, Il est alors apparu essentiel de créer un 4e module spécifique pour ce 1er stage. En plus de favoriser leur persévérance scolaire, les activités et outils proposés visent à bonifier la formation de ces futurs intervenants puisqu’ils sont formés pour intervenir auprès de clientèles à besoins spécifiques. Ils pourraient ainsi utiliser à nouveau, en contexte d’exercice professionnel, certains outils du module. En plus de concevoir et d’expérimenter ce module, le présent projet vise à mesurer l’appréciation de sa mise en œuvre et de ses retombées perçues par les étudiants.
Partage et développement de savoirs professionnels en milieu collégial : l’apport du groupe de codéveloppement professionnel accompagné
Anne Kafka, Nadia Cody
Les enseignants des collèges possèdent généralement une formation initiale disciplinaire; très peu ont une formation pédagogique. Au fil du temps, le développement des connaissances en pédagogie, l’intégration des technologies, la diversification des caractéristiques des étudiant, etc. sont autant de facteurs qui ont modifié la tâche des enseignants. Demeurant des enjeux de taille, l’approche programme et celle par compétences (Howe, 2017) ont aussi contribué à sa complexification. Favoriser le développement professionnel en acquérant ou en consolidant des savoirs professionnels est donc devenu une priorité. Différentes initiatives ont été mises en place à cet égard (ex. Performa, activités de formation de l’AQPC), mais les enseignants souhaiteraient miser davantage sur du temps d’apprentissage en milieu de travail, notamment par le biais d’un accompagnement par les pairs et le conseiller pédagogique. Cette recherche-action-formation, coordonnée par deux chercheuses et une conseillère pédagogique, réunira une douzaine d’enseignants pour réaliser des activités de coformation selon le dispositif des groupes de codéveloppement professionnel (GCP). L’analyse des propos de ces groupes visera à identifier les savoirs professionnels partagés et développés par les enseignants. Un questionnaire et un focus group permettront d’analyser les facilitateurs, les défis et les retombées liés à la participation à ces GCP. L’ensemble du processus donnera lieu à l’émergence de savoirs coconstruits par le groupe dans une perspective d’amélioration des pratiques enseignantes au collégial.
Premiers Peuples en santé : immersion des apprenants en contexte de simulations de santé
Martine C. Girard, Isabelle Bouchard
PROBLÉMATIQUE. La prévalence de développer une maladie chronique (p. ex. diabète, HTA, obésité) chez les personnes issues des Premiers Peuples (PP) est de 3 à 3,5 fois supérieure que les allochtones. Ces personnes sont donc appelées à consulter plus souvent les services de santé. Or, plusieurs tragédies démontrent que les interventions des professionnels de la santé ne sont pas toujours culturellement adaptées (ex. décès tragique de Mme Joyce Échaquan). Ces situations préoccupantes illustrent l’importance pour les futurs professionnels (FP) de la santé de respecter et comprendre les différences culturelles pour des interventions culturellement adaptées. Certains cadres de référence peuvent être utilisés dont le modèle de développement de la compétence culturelle de Campinha-Bacote pour guider les interventions des FP. BUT. Développer, implanter et évaluer deux activités de simulation haute-fidélité en sécurisation culturelle en lien avec les PP pour les FP de sept programmes en santé du Collège de Chicoutimi. MÉTHODOLOGIE : Un devis mixte multiphase (n = 4) sera utilisé. Ce type de devis indique que chaque phase peut représenter une étude en soi. La Phase 1 visera à évaluer les besoins au regard d’une prestation de soin culturellement adaptée auprès de 10 personnes issues des PP. La phase 2 servira à développer deux activités de simulation par une équipe d’enseignants, de conseillères pédagogiques et d’une professeure. La Phase 3 visera à implanter dans une étude pilote les activités de simulation pour en évaluer leur faisabilité, leur acceptabilité et leurs effets sur les savoirs, savoir-être et savoir-faire de 30 FP issus de trois programmes collégiaux. La phase 4 permettra d’implanter les activités de simulation dans sept programmes collégiaux et d’en évaluer leur efficacité. RETOMBÉES : Augmenter les compétences culturelles des FP de la santé qui fréquentent le CÉGEP de Chicoutimi.
Interventions avec le robot Nao pour le développement des habiletés sociales d’adolescents atteints d’un spectre d’un trouble de l’autisme (TSA)
Julie Palin, Julie Bouchard
Les enfants ayant un trouble de spectre de l’autisme (TSA) ont des difficultés marquées dans les trois sphères, dont les communications et les interactions sociales. Pourtant, les habiletés cognitives et les compétences sociales sont décrites comme étant des prédicteurs de la qualité de vie chez les enfants TSA. Certaines compétences, problématiques chez les TSA, sont à la base du développement des interactions sociales, soit la reconnaissance et la compréhension des émotions, tout comme la régulation émotionnelle. Afin de développe ces capacités chez les adolescents TSA, des interventions spécifiques doivent être développées et viser une généralisation des acquis dans leur quotidien. L’Avènement des robots d’assistance, comme le NAO, permet de développer de nouvelles interventions auprès de ces jeunes TSA, qui ont un intérêt et un bon contact avec les robots, parfois plus positif qu’avec leurs pairs. En reprenant une étude réalisée auprès d’un jeune du primaire, la recherche proposée vise l’adaptation d’un programme de reconnaissance des émotions avec le NAO, auprès de 2 adolescents TSA (entre 12 et 16 ans.). Après l’adaptation du programme, il y aura une évaluation pré-intervention, deux semaines de familiarisation avec le NAO (avec les intervenants scolaires et une assistante de recherche) plusieurs semaines avec une intervention de 10 minutes par semaine (assistante de recherche) et une évaluation post-intervention qui permettra de voir s’il y a une généralisation des acquis dans les différentes sphères de vie (maison, école). Les évaluations pré et post seront réalisées à l’aide de test de reconnaissance des émotions ainsi que par un questionnaire sur les comportements observables à la maison et à l’école.
Enseigner une langue seconde ou tierce dans les heures normales de classe : un projet de recherche-action à l’école Au Millénaire
Marie-Josée Villeneuve, Julie Bouchard
Ce projet vise à répondre à des besoins identifiés par les enseignants de l’école Au Millénaire. Les enseignants titulaires de cette école doivent intégrer l’enseignement de langues dans leurs activités quotidiennes. N’ayant pas de formation précise pour enseigner les langues, ils se retrouvent dans une situation difficile. Ce projet a pour objectif principal de les accompagner pour trouver des solutions qui faciliteront l’intégration de l’enseignement des langues dans les classes régulières. Lors de rencontres individuelles et d’équipe, nous discuterons de solutions abordées dans la littérature (Camarata et Tedick, 2012) et chercherons d’autres solutions appropriées pour leur situation particulière. À cet objectif principal s’en ajoute un lié aux compétences interactionnelles, d’une grande importance en anglais dans le Programme de formation de l’école québécoise (ministère de l’Éducation, 2006). Les enseignants seront donc enregistrés et leurs interactions seront analysées afin qu’ils reçoivent des rétroactions sur ces compétences interactionnelles et des suggestions pour aider les élèves. Ce projet inclura ainsi la recherche-action participative lorsque les enseignants réfléchiront à leurs pratiques et utiliseront les données de la recherche pour améliorer leur enseignement, et de l’analyse conversationnelle pour analyser les interactions des enseignants avec les apprenants. Les participants seront les enseignants et leurs élèves, qui recevront le traitement (modifications apportées par les enseignants). Ce projet permettra d’améliorer l’enseignement des langues secondes et tierces par les enseignants titulaires et les résultats aideront les enseignants d’autres milieux à améliorer leurs pratiques.
Comment intégrer efficacement le yoga dans les pratiques éducatives des écoles primaires : une recherche évaluative-collaborative
Isabelle Côté, Josée Huot, Louise Noël, Jacques Cherblanc
Ce projet a pour finalité le développement d’un outil didactique à destination des enseignants du primaire leur permettant d’intégrer de façon efficiente le yoga auprès de leurs élèves. Il repose sur la mise en relation peu étudiée de trois concepts : le yoga, l’éducation prosociale et la santé. Pour y parvenir, une recherche collaborative-évaluative visant à co-construire un programme de yoga (PY) adapté aux réalités des classes et des élèves actuels du Québec et utilisable par des enseignants non spécialistes du yoga, est proposée. Ce projet de co-construction mené sur deux ans impliquera des enseignants de deux établissements scolaires (Laterrière/Jonquière), une professeure de yoga certifiée, de même qu’une équipe de recherche interdisciplinaire. Il sera soutenu par une démarche de recherche évaluative (qualitative/quantitative et formative/sommative) en trois phases à l’aune du modèle proposé par Alain et Dessureault (2010). Les phases 1 (AVANT) et 2 (PENDANT) (Ans 1 et 2) visent à travers une démarche de co-construction, à : a) déterminer les conditions optimales d’implantation du PY, b) habiliter les enseignants à intégrer le PY dans leurs pratiques éducatives, c) expérimenter dans une version préliminaire le PY et d) évaluer les facteurs qui facilitent ou font obstacle à l’implantation du PY. La phase 3 (APRÈS) (An 2) a pour but de coconstruire un devis de type « essai contrôlé non hasardisé » pour rendre compte des effets du PY. Il s’agira donc de déterminer avec les praticiens les groupes étudiés, les indicateurs d’effets et les stratégies de collecte de données. Au terme de cette démarche d’élaboration, d’expérimentation et d’évaluation du PY, ce dernier pourra être réajusté de façon à le rendre plus efficient.
Mieux former les étudiants du Cégep de Jonquière en « production télévisuelle » pour qu’ils apprennent à coopérer avec une équipe professionnelle sur un plateau de tournage
Caroline La Haye, Monique L’Hostie
Ce projet de recherche-action participative, d’une durée prévue de deux ans, vise l’amélioration de la formation offerte aux étudiants en vue de l’exercice des fonctions de technicien sur les plateaux de tournage, dans le cadre du programme en Techniques de production et postproduction télévisuelles (TPPT) du Cégep de Jonquière. Le projet se justifie en raison de problèmes majeurs observés chez les finissants dans le contexte du stage de cinq semaines qu’ils réalisent en milieu de travail, au terme de leur parcours de formation au cégep. L’équipe de recherche entend mettre à contribution les acteurs directement concernés, incluant les étudiants, et accompagner ceux-ci dans un processus d’analyses collectives en vue d’identifier ce qui fait problème dans le système de formation actuel pour y apporter les modifications nécessaires, de telle sorte que les étudiants comprennent et sachent désormais comment agir de concert avec une équipe professionnelle sur un plateau de tournage. L’approche-programme sert de cadre de référence pour structurer la réflexion collective. L’ensemble des neuf cours spécifiques et du stage final, devant assurer la formation en vue de l’exercice des fonctions de technicien sur un plateau de tournage, est considéré comme un système d’action, i.e. comme un ensemble composé d’éléments en interaction et en interrelation. Pour appréhender ce système, les acteurs qui le constituent sont invités à partager en groupe leur propre vision du système, de la place qu’ils occupent dans ce système, du rôle qu’ils y jouent, des intentions qui les animent, et des liens qu’ils entretiennent les uns avec les autres. C’est ainsi que des problèmes faisant obstacle aux apprentissages pourront être mis à jour et qu’il sera possible, sur une base consensuelle, d’entrevoir des solutions à apporter dans le but d’améliorer la formation concernée.
Le développement de la conscience des mots chez des élèves du premier cycle du primaire
Marie-Christine Côté, Pascale Thériault
Le vocabulaire constitue un élément essentiel de la réussite en lecture. Or, il est surtout abordé de manière spontanée, sans planification, ni enseignement systématique dans les classes du primaire (Anctil, 2019). Les travaux de Graves (2006) montrent qu’un enseignement lexical efficace repose sur quatre composantes : a) un environnement riche et des expériences de langage variées; b) un enseignement planifié des mots; c) un enseignement des stratégies lexicales et d) le développement d’une conscience lexicale chez les élèves. Cependant, Rak Neugebauer et al. (2017) mentionnent que peu d’attention est accordée au développement de la conscience lexicale chez les élèves et ce, malgré son importance. C’est avec l’intention de transformer leur pratique que quatre enseignantes du premier cycle du primaire planifient et mettent à l’essai des séquences d’enseignement-apprentissage du vocabulaire dans le cadre d’une recherche-action en cours (Thériault et Côté, 2019-2020). Nous souhaitons poursuivre le travail amorcé en documentant, cette fois, le développement de la conscience des mots chez les élèves. La conseillère pédagogique en français et les enseignantes du premier cycle participeront à une communauté d’apprentissage (Leclerc et Labelle, 2013) qui se réunira quatre fois durant sur l’année scolaire 2020-2021 et différents moyens (enregistrements audio des rencontres, observations en classe, questionnaires) permettront de collecter des données. Une analyse qualitative favorisera une meilleure compréhension des pratiques tout en permettant d’apporter des ajustements nécessaires (Morrissette, 2013). Des activités de diffusion scientifiques et professionnelles contribueront au partage des résultats.
Programme d’intervention physique et cognitive en classe : effets sur le développement global des enfants
Jérôme Gagnon, Tommy Chevrette
Le Saguenay-Lac-St-Jean figure parmi les régions où la prévalence du TDAH est la plus élevée. Les commissions scolaires de la région s’inquiètent d’ailleurs de la forte prévalence de ce trouble neurodéveloppemental, chez les élèves fréquentant leurs établissements. Afin d’assurer la réussite éducative et le développement de tous leurs élèves, elles sont ainsi soucieuses de mettre en place des stratégies éducatives innovantes et inclusives répondant autant au besoin de tous les enfants, avec ou sans TDAH. Dans cette optique, la Commission scolaire du Lac-St-Jean participe activement à cette recherche-action, qui vise à développer et évaluer l’efficacité d’un programme d’intervention combinant des exercices physiques et cognitifs en classe. Afin de bien arrimer le programme avec la réalité du milieu, celui-ci sera développé en cocréation avec des membres du personnel enseignant. Pour assurer une meilleure implantation en classe et optimiser la participation active de tous les élèves, ce programme se présentera sous la forme de courtes capsules vidéos animées par un avatar. Le programme sera ensuite déployé dans quatre classes de 4e année du primaire pour une durée de huit semaines. Parmi les élèves qui expérimenteront le programme, cinquante seront sélectionnés aléatoirement et évalués à trois reprises. L’objectif de l’étude est de mesurer l’efficacité du programme sur différents déterminants du développement global des enfants et de vérifier l’impact des symptômes liés au TDAH sur ces déterminants. À la fin de l’expérimentation, une entrevue semi-dirigée sera effectuée avec tous les enseignants et quelques élèves dans le but d’évaluer le programme et de bonifier cet outil pédagogique.
Accompagnement des élèves ayant des besoins particuliers dans les centres de formation professionnelle : répertoire des pratiques professionnelles pour la réussite scolaire et l’insertion professionnelle
Manon Lepage, Sandra Coulombe
À l’interface du monde de l’emploi et de l’éducation (MELS, 2007), la formation professionnelle (FP) a la responsabilité de former les prochaines générations de travailleurs (Sido, 2005), et de contribuer à la réussite éducative (MEQ, 1992). Pourtant, elle traîne depuis les années 70, (Hardy et Maroy, 1995 ; Tardif, Castellan et Perez-Roux, 2010) une persistante réputation de voie de garage (Landry et Mazalon, 1995 ; St-Pierre, 2000) où se retrouvent des élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (St-Pierre, 2000), des décrocheurs et des élèves considérés « manuels » (Deschenaux, 2007 ; Labonté et Marcotte, 2013). Or, la situation réelle des élèves à besoins particuliers (ÉBP) en FP demeure à documenter scientifiquement, et ce, de façon pressante. Car, si les centres de formation professionnelle (CFP) ne peuvent refuser l’accès à un programme à un ÉBP qui remplit les critères d’admission (MEESR, 2015), s’il peut lui fournir des mesures d’adaptation par le biais d’un plan d’intervention (Gouvernement du Québec, 2016) en vue de sa réussite, les exigences établies et les critères d’évaluation ne peuvent pas, pour leur part, être abaissés (MEESR, 2015). Que peuvent faire les équipes-écoles et les enseignants pour accompagner les ÉBP vers la réussite scolaire ? En ce sens, quels sont les rôles et responsabilités des CFP, comme institution et groupe d’acteurs dans l’accompagnement des ÉBP vers la réussite scolaire ? Cette étude vise à documenter, par le biais d’une recherche participative, les pratiques d’accompagnement que les CFP mettent en œuvre en vue de favoriser la persévérance et la réussite éducative des ÉBP.
Adaptation et déploiement d’un programme de développement des fonctions exécutives pour les adolescents en collaboration avec les orthopédagogues
Mélanie Bédard, Julie Bouchard
Problématique : Les enseignants en orthopédagogie (EO) de la Commission scolaire du Pays-des-Bleuets (CSPB) ont remarqué les difficultés chez les jeunes adolescents à développer les fonctions exécutives ont un impact sur leur réussite scolaire. Cadre conceptuel : Un programme spécialisé dans le développement des fonctions exécutives en classe existe déjà en anglais (Executive function in the classroom, par Jack Nagliari et des enseignants). Une première traduction maison de ce programme a été réalisée par la responsable scientifique, avec l’accord des auteurs. Objectifs et méthodologie : 1re année : permettre à l’équipe (CSPB et UQAC) de faire 8 rencontres pour prendre connaissance du programme et du modèle des fonctions exécutives lié à ce dernier et comment il s’applique dans la classe, réaliser les adaptations nécessaires au contenu du programme en fonction des réalités de la CSPB, déterminer la population visée et comment évaluer l’impact et l’efficacité du programme (outils de mesures de l’efficacité et de l’impact du programme) et planifier la mise en place pour qu’il soit utilisable au secondaire. 2e année : vise l’implantation concrète et l’ajustement en cours d’implantation de ce programme en projet-pilote dans 2 classes de la CSPB, avec les mesures pré- et post-intervention, tout en permettant à des stagiaires en neuropsychologie d’accompagner l’intervention (formation pratique durant les stages). Contribution anticipée : Le projet pourra être implanté dans toute la CSPB, selon les recommandations de l’équipe de recherche. Le développement des fonctions exécutives serait donc stimulé au secondaire pour aider la réussite scolaire des étudiants. Les EO et les futurs neuropsychologues auront appris à travailler en collaboration et de façon scientifique.
L’école au Millénaire : un modèle à découvrir et à décrire…
Isabelle Boivin, Nicole Monney
L’École Au Millénaire, établie à La Baie, adopte différentes approches pédagogiques et didactiques visant la réussite de tous les élèves (http://www.csrsaguenay.qc.ca/feed-rss/905-au-millenaire). Les enseignantes qui oeuvrent au sein de l’école sont en constante recherche d’innovation et ce au bénéfice des apprenants. L’école existe depuis maintenant un an et demi et plusieurs questions émergent par rapport aux retombées de ces pratiques sur les apprentissages des élèves. Dans ce contexte, ce projet se veut un début de collaboration entre l’école et les chercheurs de l’UQAC pour documenter les différentes questions que se posent les enseignantes et les intervenants de l’école. Plus spécifiquement, les objectifs sont de : 1) décrire le modèle pédagogique de l’école du Millénaire en collaboration des enseignants et des intervenants de l’école ; 2) décrire les pratiques avec des enseignants et des intervenants de l’école ; 3) dégager les perceptions des enseignants et des intervenants de l’école par rapport aux effets de leurs pratiques sur les apprentissages des élèves. Le cadre théorique prend en compte les concepts de modèle pédagogique et des pratiques. Ce projet se réalisera dans une approche constructiviste de la recherche qui vise à construire le sens de leur vécu avec les participants à coconstruire des solutions adaptées aux problématiques rencontrées par le milieu.
Développement de saines habitudes de vie par le jeu vidéo chez des jeunes du secondaire
Sandra Larouche, Diane Gauthier
Les saines habitudes de vie (SHV) se caractérisent par la façon de vivre et la manière d’être des gens et contribuent à leur développement optimal. La mise en place dans nos sociétés de conditions favorisant le développement et la persistance de SHV reste incomplète. Les adolescents ont de la difficulté à adapter leur style de vie aux informations véhiculées sur les SHV. Le curriculum scolaire insiste sur la nécessité de penser les programmes de manière à favoriser la mobilisation des savoirs disciplinaires dans des situations de vie hors de l’école. Les domaines généraux de formation (DGF) constituent le véhicule idéal à leur intégration, mais guère de repères sont fournis aux enseignants pour les soutenir dans leurs applications. Les notions sur les SHV abordées en éducation physique et à la santé et en sciences-technologie le sont de façon trop superficielle. Des contenus complémentaires aux pratiques éducatives basées sur la motivation intrinsèque sont à proposer. L’environnement du jeu sérieux (JS) permet la simulation d’expériences susceptibles de se produire dans la vie. Le JS fait apprendre d’une façon distincte et complémentaire à l’enseignement traditionnel. Ce projet souhaite utiliser le JS pour développer de SHV chez des élèves du secondaire et les faire perdurer. L’opérationnalisation se fera selon le modèle de recherche développement de Harvey et Loiselle (2009). Il mènera à l’identification des éléments constitutifs d’un JS éducatif sur les SHV dans une perspective de scénarisation virtuelle ultérieure. L’expérimentation permettra aux enseignants et aux élèves de concrétiser dans l’action le JS éducatif développé et conduira les chercheurs à comprendre les préoccupations des enseignants.
L’acquisition du vocabulaire au premier cycle du primaire : des pratiques d’enseignement-apprentissage à explorer
Marie-Christine Côté, Pascale Thériault
Le vocabulaire constitue un élément essentiel de la réussite en lecture. Cependant, il fait l’objet d’un enseignement limité (Giasson, 2011) étant surtout abordé de manière spontanée, sans planification, ni enseignement systématique de la part des enseignants du primaire (Anctil, 2019). Pourtant, l’école constitue un lieu favorable à un enseignement structuré du vocabulaire (Giasson, 2011 ; Léon 2014). Selon Graves (2006) un enseignement lexical efficace repose sur quatre composantes : a) un environnement riche au plan lexical et des expériences de langage variées ; b) un enseignement planifié des mots ; c) un enseignement des stratégies lexicales et d) le développement d’une conscience lexicale chez les élèves. Ces quatre composantes constitueront donc l’assise de la présente recherche-action qui s’intéresse à l’exploration et la mise à l’essai de pratiques d’enseignement-apprentissage du vocabulaire au primaire. Une conseillère pédagogique en français et quatre enseignantes du premier cycle d’une même commission scolaire de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean participeront à quatre rencontres de développement professionnel réparties sur l’année scolaire 2019-2020. La mise à l’essai de nouvelles pratiques s’effectuera entre ces rencontres. Différents moyens (questionnaires, enregistrements audio des rencontres, fiches de consignation des pratiques) permettront de collecter des données. Une analyse qualitative de celles-ci favorisera une meilleure compréhension des pratiques tout en permettant d’apporter des ajustements nécessaires lors des mises à l’essai. Des activités de diffusion scientifiques et professionnelles contribueront au partage des résultats.
Pour un Partenariat École-Famille-Communauté (P-É-F-C) au bénéfice de la réussite éducative des jeunes au Bas-Saguenay
Élisabeth Boily, Anastasie Amboulé-Abath
Ce projet a pour objectif général de contribuer à l’élaboration d’une structure partenariale école-famille-milieux communautaires au bénéfice de la réussite éducative des jeunes au Bas-Saguenay. Plus spécifiquement, nous voulons construire avec tous les acteurs locaux qui œuvrent auprès des jeunes, les bases d’une collaboration partenariale et déterminer les enjeux et défis organisationnels qui conditionnent sa réussite. Le partenariat fait référence à un système concret d’actions solidement planifiées qui organise le travail d’acteurs de différents univers, visant la résolution d’une problématique reconnue comme commune (Bélanger et Beaulieu 2009 ; Merini 2006 ; OCDE 1997, Pelletier 1997 ; CSÉ 1995 ; Zay, 1994). Le cadre théorique que nous avons retenu afin de réaliser cette recherche est le partenariat école-famille-communauté (P-É-F-C) selon une approche écosystémique (Deslandes, 2010). Le projet s’inscrit dans la mouvance des recherches participatives et nous avons opté pour une recherche-action participative. Trois outils de collecte de données (questionnaire, groupes de discussion et entretiens semi-dirigés) seront mobilisés pour recueillir les conceptions du P-É-F-C auprès des acteurs-clés par secteurs des milieux (scolaire, communautaire, familial et municipal) afin de mieux comprendre les relations qu’ils développent entre les différents environnements de l’enfant et les actions qu’ils entreprennent pour optimiser la réussite éducative. L’analyse des données recueillies sera réalisée à l’aide du logiciel ALCESTE ou Nvivo. L’éclairage qu’apporteront les résultats de notre recherche devrait permettre aux responsables d’implanter une structure partenariale É-F-C au bénéfice de la réussite éducative de la jeunesse du Bas-Saguenay.
Documentation pédagogique sur les situations d’apprentissage issues du jeu et les expériences des enfants : une recherche collaborative en contexte d’éducation préscolaire.
Audrey Bilodeau, Élisabeth Jacob
Dans les programmes d’éducation préscolaire, le jeu occupe une place centrale et il est situé au cœur de l’apprentissage (MEQ, 2001 ; MEES, 2017). Dans la classe d’éducation préscolaire, les enseignantes doivent soutenir le jeu des enfants et planifier des situations d’apprentissage issues du jeu tout en tenant compte des intérêts des enfants. Pour reconceptualiser le jeu, chercheuses et praticiennes doivent collaborer ; en utilisant la documentation pédagogique, le point de vue des jeunes enfants est intégré. Se situant dans la perspective socioculturelle (Vygotsky, 1967) et la pédagogie du jeu (Brougère, 2005 ; Bodovra et Leong, 2012 ; Marinova, 2014), ce projet de recherche vise à documenter les situations d’apprentissage issues du jeu (SAIJ) qu’une enseignante propose aux enfants de sa classe, à documenter les expériences des enfants sur leur jeu et leurs apprentissages et à analyser la documentation pédagogique en fonction de l’intérêt des enfants et des SAIJ de l’enseignante. Pour répondre à ces objectifs, une recherche collaborative menée avec une enseignante à l’éducation préscolaire permettra de saisir de l’intérieur les décisions prises spontanément dans sa classe. Les 16 enfants de sa classe agiront aussi comme participants à la recherche : leurs expériences et leurs perspectives sur le jeu seront soulignées. Des rencontres réflexives, des vidéos produites en classe sur les expériences des enfants et les propositions de l’enseignante, et des journaux de bord seront utilisés comme outils de collecte de données. Cette recherche aura plusieurs retombées dans les milieux : formation d’une enseignante et d’assistantes de recherche, renforcement des activités de collaboration école-famille, contribution à la formation initiale des étudiants en enseignement et à la formation continue des enseignants grâce à la documentation pédagogique.
L’enseignement du vocabulaire : des stratégies gagnantes au quotidien
Marie-Christine Côté, Constance Lavoie
L’objectif général de ce projet vise l’amélioration des pratiques d’enseignements du vocabulaire au primaire. Plus précisément, cette étude vise à mettre à l’essai des stratégies d’enseignements du sens des mots avant, pendant et après la lecture et de favoriser le réemploi des mots appris. Les conseillères pédagogiques des deux commissions scolaires du Saguenay constatent que les enseignantes du primaire planifient peu leur enseignement du vocabulaire et que celui-ci se limite souvent à l’orthographe lexicale. Cette année, lors de la mise en place des CAP en lecture, les enseignants font état des difficultés de leurs élèves en compréhension en lecture et leurs besoins de formation continue dans ce domaine. Pour être efficace, l’enseignement explicite du sens des mots est requis (NELP, 2008). Cet enseignement doit être répétitif, diversifié et réinvesti au quotidien (Graves, 2006). Ces principes théoriques seront transposés sous forme de recherche-action. Six praticiens mettront en place des stratégies jugées efficaces dans le domaine de l’enseignement du vocabulaire. Leur réflexion sur leur pratique se fera à l’aide du journal de bord, d’échanges entre praticiens, conseillères pédagogiques et chercheuse. Des entretiens semi-dirigés et une vidéoscopie permettront la réalisation d’une vidéo didactique validée par la recherche. La diffusion des résultats sous forme vidéo et d’écrits professionnels permettra un réinvestissement en formation constitue et en formation initiale.
Intégrer l’enseignement du français à l’intérieur de la vocation musicale d’une école primaire : développement et mise à l’essai de pistes d’intervention
Marc Girard, Andrée Lessard
Le développement de la lecture et de l’écriture préoccupe la plupart des milieux scolaires, car il joue un rôle clé dans la réussite scolaire. Par ailleurs, la lecture-écriture serait favorisée par l’apprentissage musical, d’où la double préoccupation d’un directeur d’école primaire à vocation artistique : 1. Favoriser le développement des compétences à lire et à écrire des élèves ; 2. Mieux intégrer la vocation musicale de l’école à l’intérieur de l’enseignement. Les objectifs principaux de la recherche sont d’identifier des pistes d’intervention pouvant répondre à ces besoins et de les intégrer à la pratique. Les concepts théoriques qui guideront cette recherche sont de l’ordre des approches d’enseignements en lecture-écriture et en musique, de l’interdisciplinarité et de la collaboration entre enseignants de disciplines différentes. Neuf praticiens-chercheurs (cinq titulaires, deux orthopédagogues, un enseignant de musique et le directeur) seront accompagnés dans une recherche-action impliquant un processus itératif de réflexion individuelle et collective, de formulation de pistes d’intervention et de mises à l’essai. Analysées de façon qualitative et diffusées au fur et à mesure auprès des praticiens-chercheurs, les données collectées par groupes de discussion, entretiens individuels semi-dirigés et journaux de bord permettront de développer des connaissances pratiques qui seront directement transférées dans les milieux. Des connaissances scientifiques seront également développées et diffusées pour compléter la littérature scientifique peu développée sur ce sujet.
Développement d’une culture de collaboration par le partage de savoirs professionnels entre les stagiaires dans le cadre d’un dispositif de coformation intra et inter programmes en enseignement et l’identification de stratégies collaboratives université et milieu scolaire
Sophie Nadeau-Tremblay, Nadia Cody
La proposition de recherche émane d’un besoin exprimé par des stagiaires en enseignement à l’UQAC concernant un espace et un temps pour échanger entre eux et avec des stagiaires d’autres programmes d’enseignement. Cette demande rejoint les commentaires recueillis auprès d’intervenants des milieux universitaire et scolaire lors de l’évaluation de 3 programmes en enseignement. Les référentiels des compétences professionnelles des enseignants témoignent également de l’importance de ces relations entre les individus et les milieux pour favoriser le développement professionnel. Les éléments mettent en lumière l’intérêt pour le développement d’une culture de collaboration intra et inter programmes en formation initiale à l’enseignement, mais aussi entre les milieux universitaire et scolaire pour soutenir le développement des compétences professionnelles des enseignants. Ce projet de recherche-action-formation coordonné par 3 chercheures, directrices de module (préscolaire-primaire, secondaire et professionnel, adaptation scolaire et sociale), propose de réunir des stagiaires de 4 programmes avec des conseillers pédagogiques et des enseignants associés des commissions scolaires du Saguenay–Lac-Saint-Jean pour réaliser des activités de coformation selon le dispositif des groupes de codéveloppement professionnel. L’analyse des propos de ces groupes visera à dégager les savoirs partagés par les stagiaires contribuant à développer une culture de collaboration dans l’enseignement, de même qu’à identifier les stratégies collaboratives université-milieu scolaire pour la diversification et la mobilisation de ces savoirs partagés.
Développement et implantation de pratiques éducatives issues de la conception universelle de l’apprentissage (CUA) au secteur de l’enseignement collégial à partir d’un dispositif de communauté de pratique
Karine St-Louis, Carole Côté
Dans cette recherche, une attention particulière est portée sur la problématique de la diversification des besoins d’apprentissage des étudiants fréquentant les établissements collégiaux et sur la nécessité de développer des pratiques éducatives qui sont non seulement adaptées à ceux considérés en situation de handicap, mais aussi à l’ensemble des étudiants. Afin de relever ce défi, le Cégep de Chicoutimi a procédé à l’implantation d’une communauté de pratique (CP) visant le déploiement de pratiques inspirées de la conception universelle de l’apprentissage (CUA). Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec cet établissement afin de participer à l’évolution de cette CP et à la mise en place de nouvelles CP pour l’année 2017-2018, d’identifier et d’analyser les défis liés à l’instauration d’approches, de stratégies ou d’activités nouvelles intégrant les principes de la CUA, puis de dégager les apports de ces pratiques innovantes pour les enseignants et les étudiants, de même qu’au sein de l’établissement. Le cadre conceptuel s’appuie sur les principes et les lignes directrices de la CUA. La méthodologique emprunte à la recherche collaborative (Anadòn, 2007 ; Desgagné, 1997) et prévoit divers dispositifs liés à ce type de recherche : participation aux rencontres de la CP, entrevues de type semi-dirigé et de type focalisé, collecte de données sur les échanges en CP et à partir des journaux réflexifs des enseignants sur les défis pédagogiques rencontrés, les solutions, les outils et le matériel mis en place. L’analyse de contenu (L’Écuyer, 1990) et l’analyse thématique (Paillé et Mucchielli, 2008) seront privilégiées.
FLUENCE
Isabelle Desbiens, Loïc Pulido
Ce projet de recherche action collaborative s’intéresse à l’apprentissage de la lecture. Il vise à développer un outil clé en main qui permettra aux enseignants de travailler efficacement la fluence en lecture, notamment auprès des élèves de début de primaire fragiles. Cet outil sera développé à partir d’un dispositif conçu par une conseillère pédagogique et deux enseignantes, membres de l’équipe de recherche, qui ne peut pas être diffusé pour le moment, car son utilisation est très coûteuse en temps. Pour faire évoluer ce dispositif afin de le rendre utilisable par tous, ce projet va s’inscrire dans le cadre théorique des travaux portant sur les interventions destinées à améliorer la fluence (par exemple, Rasinski, Blachowicz, & Lems, 2012), d’une part, et sur la théorie instrumentale de Rabardel (1995), d’autre part. D’un point de vue méthodologique, la première année sera consacrée à la description, au peaufinage et à l’adaptation sous forme d’outils du dispositif conçu antérieurement au projet. Ce travail se basera sur des focus group et sur la méthode d’essai-ajustementproposée par Cèbe et Goignoux (2007). La seconde année sera consacrée à l’implantation de l’outil. Cette implantation sera accompagnée de la réalisation d’observations et d’entretiens avec tous les acteurs impliqués par l’outil (enseignants, orthopédagogues, élèves, parents).
Outre la création d’un outil pour travailler la fluence en classe, ce projet permettra des avancées scientifiques dans le champ des interventions efficaces en fluence et sur la question des conditions de diffusion des résultats de recherche participative.
Mieux préparer les élèves de la fin du primaire aux épreuves ministérielles en mathématiques : Une CAP pour développer les compétences en planification et évaluation des enseignants du SLSJ
Jérôme Tremblay, Souleymane Barry
Les épreuves obligatoires de mathématiques de la fin du primaire, surtout la résolution de la situation-problème de l’examen ministériel, posent un énorme défi aux élèves (surtout) et aux enseignants. Comment davantage outiller ces derniers à mieux préparer leurs élèves à réussir ces épreuves ? Nous proposons dans cette étude de mettre en place une communauté d’apprentissage professionnelle (CAP) ayant pour but de développer les compétences critiques dont ont besoin les enseignants pour s’approprier ces épreuves de mathématiques et donc mieux préparer leurs élèves. Les objectifs de recherche que nous poursuivons sont alors de documenter et d’analyser le processus ainsi que le produit principal (sous forme d’un recueil d’épreuves) résultant de la mise en place d’une Cap visant une meilleure préparation des enseignants à l’accompagnement des élèves de la 6e année du primaire aux épreuves ministérielles de mathématiques. La CAP s’avère être un dispositif de développement profession permettant aux enseignants de collaborer entre eux et d’être accompagnés dans la réalisation de projets ancrés dans leurs pratiques. La CAP que nous comptons mettre en place et documenter pour fins d’analyse s’appuie principalement sur les étapes de la recherche collaborative, mais également sur des éléments en lien avec la recherche de type développement ainsi que sur un modèle éprouvé d’accompagnement d’une CAP. Au terme de la recherche, il y aura la production d’un recueil validé d’épreuves et des savoirs sur la démarche de formation des enseignants ayant collaborativement évolué en CAP.
Inventaire de la flore comestible de la forêt boréale et analyse multicritère de son potentiel d’utilité effective en situation de survie
David Mepham, Manu Tranquard
L’objectif de la recherche est d’inventorier les plantes comestibles de la forêt boréale québécoise pour augmenter l’autonomie de ses usagers en permettant de préconiser à des victimes potentielles de situations de survie des espèces végétales offrant les plus hauts bénéfices pour contribuer par l’alimentation au maintien des fonctions vitales.
Le potentiel d’utilité effective (PUE) de la flore sera établi grâce à une analyse multicritère de sa répartition spatiale, de sa disponibilité temporelle, de son accessibilité physique, de sa valeur nutritionnelle et de son acceptabilité gustative. La connaissance de ce potentiel pourrait permettre ‘atténuer les impacts de situations de survie en valorisant auprès des clientèles-cibles la récolte des sources d’alimentation de fortune les plus utiles. Elle pourrait également constituer un outil pédagogique de prévention et de gestion des risques en relativisant la disponibilité et l’usage alimentaire de la flore en territoire nordique, notamment dans le cadre des séminaires de formation technique dispensés par le Laboratoire d’expertise et de recherche en plein air (LERPA) à de nombreux professionels oeuvrant en région isolée.
L’utilisation de la tablette numérique en soutien au développement de l’écrit au préscolaire et au premier cycle du primaire
Isabelle Tremblay, Pascale Thériault
Les innovations pédagogiques dont désormais partie de la vie du 21e siècle. Conséquemment, les enseignants ne cherchent plus à savoir s’il est pertinent d’intégrer les TIC à leur enseignement, mais comment le faire adéquatement (Clements & Sarama, 2003). C’est avec cette intention que le « Projet iPad au préscolaire » a vu le jour au Collège St-Ambroise de la Commission scolaire de la Jonquière à l’automne 2013. Au terme de la mise à l’essai a émergé l’intention de s’intéresser spécifiquement au développement de l’écrit. D’ailleurs, la tablette numérique présente un potentiel fort intéressant pour le supporter (Hirish & Blanchard, 2009). Cependant, son intégration récente aux pratiques pédagogiques soulève des questionnements quant à son apport au développement de l’écrit et les recherches dans le domaine sont nécessaires pour favoriser une meilleure compréhension de ce phénomène (Neuman & Neuman, 2014). Cette recherche-action tentera d’apporter des éléments de réponse à la question suivante : Comment la tablette numérique peut-elle être intégrée aux pratiques d’enseignantes du préscolaire et de premier cycle du primaire pour soutenir le développement de l’écrit ? Elle souhaite 1re Documenter le développement professionnel de huit enseignantes du préscolaire et du cycle du primaire en regard à l’utilisation de la tablette numérique pour soutenir le développement de l’écrit et 2e Documenter les pratiques qui intègrent la tablette numérique à dessein de soutenir le développement de l’écrit au préscolaire et au premier cycle du primaire.
Conception de vidéos éducatives mobilisant des cas de situations de travail en soins infirmiers pour la formation professionnelle
Valérie Dufour, Ahmed Zourdhlal
Les enseignants en formation professionnelle (FP) mobilisent diverses approches pédagogiques, notamment les études de cas, sans pour autant exploiter suffisamment leurs potentialités en matière de possibilités d’apprentissage. Aussi, le présent projet consiste à accompagner des enseignantes du secteur de la santé en FP, qui ont exprimé le besoin, de concevoir, d’expérimenter et d’évaluer une approche pédagogique intégrant des vidéos éducatives mobilisant des situations de travail dans le but de favoriser l’apprentissage des compétences du métier de soins infirmiers. Ces situations de travail émanent des expériences des enseignantes participantes en milieu de la santé. La démarche de leur conception et celle des vidéos éducatives, ainsi que leur expérimentation et évaluation convoque les concepts de deux perspectives théoriques. D’une part, la perspective de la didactique professionnelle qui fournit des outils et des concepts pour l’analyse de l’activité professionnelle et, d’autre part, la perspective de l’apprentissage expérientiel du modèle de Kolb (1984) qui propose des concepts, telle la démarche réflexive, pour penser et concevoir les environnements d’apprentissage. La méthodologie retenue est la recherche-action-formation, car elle permet, entre autres, aux enseignantes participantes de mobiliser et de questionner leur savoir d’expérience, d’alimenter leurs propres pratiques par les recherches récentes, et de s’inscrire dans une démarche de formation et de production de connaissances viables.
Analyse de la portée de la pratique assidue de l’écriture sur les apprentissages des élèves de la troisième année du secondaire en sciences-technologies
Sandra Larouche, Marion Bernier, Diane Gauthier
Les résultats des dernières enquêtes menées par le Programme international pour le suivi des acquis, PISA (2012, 2009) indiquent que les compétences en lecture et en écriture développées, en contexte scolaire, ont une influence élevée sur l’accès aux études postsecondaires. À ce sujet, au Québec, certains enseignants déplorent des ambiguïtés du programme de français langue première (Chartrand et Falardeau, 2008). Si la maîtrise de la langue y est présentée comme un facteur déterminant pour la réussite scolaire, la fonction épistémique de la langue y est inadéquatement décrite. Les différentes étapes du processus de l’écriture impliquent une construction d’associations conceptuelles organisées favorables à l’élaboration de stratégies permettant de relier les connaissances récentes à celles déjà maîtrisées. L’appropriation des composantes de l’acte d’écriture conduirait ainsi au développement d’apprentissages. L’objectif de cette recherche est d’évaluer les impacts d’un programme d’entraînement à l’écriture auprès d’élèves de la 3e secondaire sur leur conceptualisation de phénomènes scientifiques. En accord avec l’expression des besoins, une formation continue sera mise de l’avant auprès d’enseignants de français et S-T de la troisième secondaire s’adressant aux mêmes élèves. Cette formation sera orientée vers le développement de SEA en S-T favorables à la pratique de l’écriture (textes explicatifs). Les résultats pourront conduire au développement de pratiques d’enseignement susceptibles d’améliorer la qualité de l’écriture et les apprentissages scientifiques des élèves concernés
Soutenir, augmenter la motivation en mathématiques des cégépiens
Nathalie Murray, Souleymane Barry
Plusieurs recherchent soulignent le manque de motivation des étudiants dans les cours dits à « condition chiffré », tels les cours de mathématiques auxquels échouent beaucoup d’étudiants au Cégep. Entre autres facteurs, la motivation permet d’expliquer la relative réussite des étudiants à de tels cours. La préoccupation qui réunit les parties prenantes à ce projet de recherche est d’augmenter et de soutenir la motivation à l’intérieur des cours de mathématiques offerts au Cégep. Ainsi, deux objectifs de recherche sont poursuivis dans cette étude 1re Documenter les pratiques effectivesd’enseignement des mathématiques d’enseignantes d’expérience du collégial ; 2e Analyser la contribution de ces pratiques à la motivation à court et long terme des étudiants. Le cadre de référence de cette recherche s’appuie essentiellement sur des concepts issus de travaux portant sur la motivation (i.e. motivation intrinsèque versus motivation extrinsèque; but d’apprentissage versus but de performance) ainsi que sur des concepts empruntés à la théorie de l’activité (tâche, versus activité ; genre et style professionnels), théorie qui fonde plusieurs travaux en didactique des mathématiques portant sur les pratiques effectives d’enseignements. L’option prise dans cette étude est d’approcher également la question de la motivation à partir des pratiques enseignantes qui y contribuent plus ou moins ; et ces pratiques doivent être rapportées à l’exercice d’un métier. Le cadre méthodologique de cette recherche puise au modèle de la recherche collaborative ainsi qu’à la méthode de l’autoconfrontation simple et croisée.
Superviser la maîtrise de la langue au collège : collaboration d’outils pour les enseignants des disciplines autres que le français
Élisabeth Tremblay, Loïc Pulido
La recherche proposée vise à mieux cerner les conditions permettant aux enseignants de collège des disciplines autres que le français d’aider leurs étudiants à améliore leur orthographe, inscrite dans le cadre de la théorie instrumentale (Rabardel, 1995), elle va d’abord interroger les déterminants instrumentaux des pratiques de la supervision linguistique grâce à des entretiens semi-structurés. La connaissance de ces déterminants permettra de mettre en lumière des besoins en termes d’instruments professionnels. C’est à partir de ces besoins qu’une deuxième phase, de genèse instrumentale grâce à une collaboration chercher / milieu de pratique, sera mise en place. Cette phase reprendra les différentes étapes de conceptions d’instruments didactiques préconisées par Cèbe et Goigneux (2007). Les instruments coconstruits seront ensuite inutilisés par leurs concepteurs et leur impact sur leur pratique de supervision linguistique sera évalué par l’entremise d’autoconfrontation (Clôt et al. 2000). Au plan scientifique, ce projet contribuera à l’apport des connaissances sur les déterminants des pratiques de supervision linguistique des professeurs de disciplines autres que le français et permettra de mieux cerner les leviers susceptibles d’impulser ce genre de pratiques. Au plan pratique, il permettra aux enseignants engagés dans la coélaboration d’instruments didactiques de supervision linguistique de mieux aider leurs élèves dans ce champ. Au plan social, il conduira au développement d’outils qui pourraient, à terme, être partagés avec des enseignants de différentes disciplines et de différents ordres.
L’enseignement et l’évaluation des opérations intellectuelles du programme d’histoire de la 3e et de la 4e secondaire : la réussite des élèves à l’épreuve unique de la 4e secondaire
Sonia St-Gelais, Catherine Duquette
Dans une récente publication, le MELS a annoncé que l’examen d’histoire de 4e secondaire continuera à évaluer la capacité des élèves à maîtriser huit opérations intellectuelles propres à la discipline historique. Les récentes recherches sur le taux de succès des élèves à cet examen nous amènent à croire que les enseignants d’histoire devront maintenant aborder dès la 3e secondaire les opérations intellectuelles évaluées lors de l’épreuve unique afin de favoriser la réussite de leurs élèves. Or, aucune progression des apprentissages relative aux opérations intellectuelles n’est disponible. Qu’attendre des élèves de la 3e secondaire comparativement aux élèves de la 4e secondaire ? Quelles stratégies pédagogiques privilégier en classe ? Afin de répondre à ces questions, nous proposons de compléter une recherche collaborative avec six enseignants de la 3e et de la 4e secondaire de la commission scolaire du Pays-des-bleuets. La recherche visera dans à analyser une sélection d’épreuves d’histoire de la 4e secondaire afin d’y déceler les forces et faiblesses des élèves. Puis, les enseignants, lors de rencontres de groupe, seront invités à développer des stratégies pédagogiques en lien avec les opérations intellectuelles. La chercheure, quant à elle, procédera à l’analyse des travaux des élèves. Au terme du projet, les enseignants auront codéveloppé une banque de stratégies pédagogiques validées en classe et la chercheure leur proposera une échelle de progression des apprentissages propre aux demandes du cours d’histoire et éducation à la du 2e cycle du secondaire.
Inclusion des élèves ayant des troubles d’apprentissage : Points de vue des élèves et transformation des pratiques
Julie Palin, Jacinthe Dion
Considérant les nombreux impacts d’un trouble d’apprentissage sur la réussite et la persévérance scolaire (p. ex., Wilson et al., 2007), il importe de mieux comprendre quelles interventions scolaires peuvent aider les enfants qui en sont atteints. Depuis 2004, une démarche d’inclusion scolaire auprès d’élèves en trouble d’apprentissage a été développée à l’école Notre-Dame-du-Rosaire. Malgré une perception positive de l’expérience de la part des principaux acteurs (élèves, intervenants et parents), l’analyse spécifique de la situation n’avait jamais été effectuée dans le contexte d’une étude. Au cours des deux dernières années, une étude participative a été réalisée avec les principaux intervenants scolaires. Les résultats préliminaires dont état de facteurs de réussite liés principalement aux pratiques éducatives des intervenants scolaires, aux attitudes parentales de même qu’à certains éléments contextuels (Lapointe & Dion, sous presse). Bien que ces résultats nous apparaissent positifs, le point de vue des élèves demeure à explorer afin d’approfondir notre compréhension du phénomène. En effet, ces derniers n’ont pas été questionnés quant à leur expérience de l’inclusion scolaire et quant aux pratiques des intervenants. Au cours des deux dernières années, nous avons mesuré leur niveau d’estime de soi à quelques reprises. Toutefois, les résultats n’ont pas été concluants. C’est pourquoi, suite à une discussion avec les intervenants scolaires, nous croyons qu’une démarche scientifique visant à bien cerner cette problématique devrait s’attarder à leur expérience, objet du présent projet.
Mise en place d’un dispositif hybride facilitant l’accompagnement et la collaboration dans le cadre de la supervision des stagiaires de première année du baccalauréat d’éducation au préscolaire et d’enseignement au primaire
Nadine Girard, Nadia Cody
L’enseignant associé (EA) et le superviseur universitaire (SU) jouent un rôle de premier plan dans la formation des stagiaires. Depuis 2008, leurs fonctions, communes et complémentaires, sont balisées par un référentiel de compétences, lequel a fait objet de deux études régionales de 2008 à 2013. Ces recherches ont permis d’identifier des difficultés vécues par les EA et les SU dont certaines liées à la collaboration et à l’accompagnement du stagiaire. Dans les deux cas, les résultats démontrent que ces acteurs clés souhaitent collaborer plus efficacement afin d’être en mesure d’aider davantage le stagiaire à établir des liens plus étroits entre les savoirs formels et expérientiels, lui permettant ainsi de développer des compétences professionnelles de haut niveau en formation initiale. Dans le cadre de la présente étude collaborative, 2 professeurs, une professionnelle du MELS et 2 assistantes de recherche souhaitent mettre en place un dispositif hybride visant à répondre aux besoins exprimés par les EA et les SU en exploitant le portfolio numérique de développement professionnel et en évaluant les retombées, tant sur le plan de la collaboration que de l’accompagnement. En permettant aux intervenants de bénéficier d’un tel dispositif dans le cadre de la supervision des stages, on contribuera à la mise en place d’une collaboration plus affirmée entre ces deux acteurs clés pour une formation du stagiaire fortement articulée sur le lien théorie, pratique et réflexion dès la première année d’université.
Analyse des retombées d’un plan de formation concerté en science et technologie dans la pratique d’enseignants du primaire
Isabel Auclair, Christine Couture
Dans le cadre des priorités du plan stratégique régional concerté du CRÉPAS, l’étude des retombées d’un plan de formation dans la pratique d’enseignants du primaire propose d’explorer de nouvelles pistes pour répondre à leur besoin de formation en science et technologie. L’originalité de ce projet est de mobiliser différents acteurs engagés dans la formation, l’accompagnement des enseignants et la promotion de la culture scientifique afin de coordonner leurs interventions (CSÉ, 2013) pour soutenir les enseignants dans leur tâche à travers un plan de formation. Le but de la recherche est de documenter les retombées du plan de formation sous l’angle d’ajustements de pratique (Savoie-Zajc, 2005 ; Couture, Dionne, Savoie-Zajc, Aurousseau 2013) analysés à l’aide d’un cadre spécifique à la didactique des sciences (Astolfi, Peterfalvi et Vérin, 2006 ; Coquidé, Fortin et Rumelhard 2009 ; Lederman et Lederman, 2012) et au programme de formation (MEQ, 2001). Une approche qualitative/interprétative (Savoie-Zajc, 2011) est retenue afin de repérer et d’analyser des ajustements de pratique à partir d’entrevues menées auprès des enseignants participant au plan de formation, au début et à la fin du projet, ainsi qu’un journal de bord qu’ils seront invités à compléter. Les résultats permettront aux acteurs engagés dans le plan de formation de constater l’impact de leurs interventions dans la pratique des enseignants. De façon plus large, c’est aussi l’occasion de voir comment les propositions sont reprises par les enseignants et ainsi, repenser ce qui est offert en matière de soutien et d’accompagnement.
Expérimentation d’outils d’accompagnement visant à fournir des conditions optimales à la pratique des dictées innovantes au primaire et au secondaire
Jacinthe Fortin, Carole Fisher
Une recherche action réalisée entre 2010 et 2012 dans quarante classes du primaire et du secondaire, dont onze de la CS du Lac-St-Jean, a démontré pour la première fois à large échelle l’efficacité de la dictée 0 faute et de la phrase dictée du jour pour améliorer les compétences des élèves en orthographe grammaticale. Ces deux pratiques découlent de propositions didactiques qui tiennent compte de ce que l’on sait aujourd’hui à la fois de l’orthographe comme système, de sa mise en œuvre dans l’activité d’écriture, et des cheminements par lesquels les élèves s’approprient son fonctionnement. Ces dictées innovantes se sont répandues, de sorte qu’en 2013, elles font partie du plan de réussite de plusieurs écoles de la CS du Lac-St-Jean. Toutefois, la recherche de Nadeau et Fisher (2013) a aussi montré que l’effet de ces pratiques dépendait en bonne partie de la manière de conduite l’activité par l’enseignant. Et comme l’ont constaté les conseillères pédagogiques, en adoptant ces formes de dictées, les enseignants expriment des besoins d’accompagnement et de ressources. L’objectif de cette recherche participative consiste donc à élaborer certains outils (modelage, extraits vidéo illustrant des gestes professionnels, répertoires de phrases adaptées à chaque niveau, outil de compilation des progrès, etc.) afin d’accompagner les enseignants dans l’approbation de ces pratiques. Il s’agit en somme de développer des ressources assurant des conditions optimales à la mise en œuvre des dictées innovantes, au primaire et au secondaire, et d’en évaluer la pertinence grâce à la collaboration des enseignants participants.
L’évaluation de la mise en œuvre du projet TPE-PPE à l’école secondaire des Grandes-Marées
Michelle Tremblay, Catherine Larouche
Cette recherche a pour but d’évaluer l’impact de l’implantation du projet particulier TPE et PPE sur la réussite éducative des élèves de l’École Secondaire des Grandes-Marées (ESGM). En effet, à l’hiver 2013, nous avons réalisé une enquête, à la demande de la direction de l’ESGM et les résultats ont permis, d’une part, d’éclairer les décisions du Conseil d’établissement (CE) concernant le renouvellement du projet, et d’autre part, d’identifier les forces, mais aussi les faiblesses de ce projet. La présente recherche vise à approfondir l’analyse de ces résultats et à évaluer l’impact de la mise en œuvre de ce projet sur la réussite éducative des élèves. Nous avons défini un cadre théorique qui s’appuie sur l’évaluation des politiques publiques (Perret, 2001) et un cadre d’analyse qui situe le phénomène dans le contexte de l’institutionnalisation et de la légitimation de la concurrence entre les établissements secondaires au Québec. Nous retenons une méthode de recherche collaborative. Les membres du comité PPE TPE participeront à toutes les étapes de la recherche (croisement des données, bonification du questionnaire, présentation, analyse et discussion des résultats). La méthodologie repose sur la collecte des données par questionnaire (3) et sur l’analyse statistique et qualitative à l’aide du logiciel QDA Miner quant à leur traitement. L’appui consenti par l’équipe de direction, le comité TPE-PPE ainsi que par les membres du CE permet d’envisager des retombées optimales en ce qui a trait à l’amélioration des situations éducatives.
Les pratiques d’enseignement et les stratégies formelles et informelles de soutien des enseignants en formation professionnelle favorisant la réussite des élèves ayant des besoins particuliers
Dominic Boily, Manon Doucet
Au Québec, les enseignants à la formation professionnelle (FP) se retrouvent à exercer une profession, sans formation à l’enseignement et pour laquelle ils prendront des années à se former à temps partiel (Balleux, 2006 ; Beaucher, 2010 ; Boudreault, 2009 ; Decheneaux, Roussel et Boucher, 2008), et ce, dans un contexte qui met en évidence des particularités liées aux conditions d’enseignements et d’apprentissage diverses et complexes. La présente étude s’intéresse aux pratiques d’enseignement, selon le cadre conceptuel de Lefeuvre (2005). Elle permettra de répertorier les pratiques d’enseignement mises en œuvre auprès des élèves ayant des caractéristiques et des besoins diversifiés (EHDAA) et de dégager celles qui favorisent la réussite des élèves et qui contribuent à augmenter le sentiment de compétence des enseignants de la FP. Quatre objectifs seront investigués pour décrire les pratiques d’enseignement mises en œuvre auprès des élèves EHDAA, identifier et analyser les besoins, les défis personnels et professionnels et les stratégies formelles et informelles de soutien. Dans une démarche de recherche collaborative, des entrevues semi-dirigées individuelles et collectives auprès des enseignants et auprès des professionnels ainsi que des journaux de bord sont les moyens privilégiés pour répondre aux objectifs de recherche. Ainsi, documenter les pratiques d’enseignement et les stratégies de soutien offertes par le milieu scolaire permettra d’alimenter les connaissances dans ce secteur de mieux outiller les enseignants pour intervenir auprès des élèves EHDAA et mieux connaître les stratégies de soutien favorables au développement du sentiment de compétence.
Portrait des stratégies et des processus collaboratifs favorisant le développement professionnel des enseignants en formation professionnelle
Éric Nadeau, Sandra Coulombe
Le projet propose d’analyser les pratiques de collaboration en place dans les centres de formation professionnelle (CFP) de la commission scolaire des Rives-du-Saguenay. En s’appuyant sur les théories sociales de l’apprentissage de Wenger (2005) et sur les notions de coordination, collaboration et coopération (Marcel, Dupruiez et Bagnoud, 2007), le projet questionnera le rôle de l’action et de l’engagement de l’enseignant, le rôle des pairs, les contextes de travail et les stratégies collaboratives favorisant le développement professionnel. Cette recherche qualitative prévoit la distribution d’un questionnaire fermé aux enseignants en FP de la CS des Rives-du-Saguenay afin de pouvoir tracer un portrait descriptif des pratiques collaboratives dans les CFP de cette région. Ensuite, vingt enseignants seront interrogés sur les pratiques collaboratives en place dans leur CFP dans le cadre d’entretiens semi-dirigés. Nous pourrons ainsi analyser les pratiques collaboratives entre les enseignants et faire des constats et des recommandations sur les pratiques qui permettraient aux enseignants d’améliorer leurs pratiques. Nous pourrons proposer un modèle des éléments constitutifs des pratiques collaboratives qui permettent aux enseignants d’apprendre en situation de travail grâce à la collaboration.