D’un dieu l’autre. L’altérité subjective d’Emmanuel Bove

dundieulautre

Nota bene, 1998, 267 p.

L’œuvre romanesque d’Emmanuel Bove, qui connut un certain succès dans les années vingt et trente avant de tomber dans l’oubli, a été intégralement rééditée entre 1977 et 1994, suscitant un engouement exceptionnel tant chez la critique que chez le public lecteur. François Ouellet est le premier à produire un essai d’envergure sur cette œuvre. Récusant les lectures critiques de l’entre-deux-guerres et celles de la réédition, qui réduisent les romans à la thématique du héros malchanceux et victime des événements, l’auteur fait valoir une dynamique discursive – l’altérité subjective – qui révèle un personnage éminemment plus complexe qu’il n’y paraît et un romancier dont la modernité esthétique lui assigne une place de choix dans l’évolution des formes littéraires. Cette introduction à l’œuvre de celui que l’on a célébré comme le plus grand écrivain français méconnu apparaît d’ores et déjà comme un ouvrage fondamental. Désormais, l’on ne pourra plus lire Bove comme avant.