-formé de Paolo Almario, finissant à la maîtrise en art de l’UQAC
du 6 au 20 novembre 2013
vernissage le 6 à 17h.
Paolo Almario est originaire de la Colombie. Il est détenteur d’un baccalauréat en design et d’un baccalauréat en architecture. Il utilise des nouvelles technologies pour la création d’œuvres visuelles et numériques dans lesquelles sont mises en expérimentation l’interactivité et l’installation.
La « spatialité de l’être » est le concept central de la création exposée en galerie. L’artiste propose un type d’identité construite à partir de plateformes spatiales ayant supporté les expériences significatives d’un individu. Il voit cette identité comme un système qui possède une structure semblable à celle d’un bâtiment. La représentation de la « spatialité de l’être » est accomplie en utilisant des techniques reliées à la photomosaïque, tandis que la complexité du comportement du « bâtiment de l’individu »est matérialisée selon la disposition de petits éléments qui façonnent un tout et le caractère évolutif de l’installation.
Ainsi, cette recherche-création s’articule autour de l’identité spatiale de l’artiste. Par conséquent, ce travail est également un processus de compréhension existentielle : se percevoir en tant qu’individu déformé par une réalité complexe.
C’est à partir du cas particulier des attaques et des injustices exercées contre son père que Paolo Almario construit l’axe d’interprétation lui permettant d’examiner le contexte conflictuel de la Colombie. Cette exploration l’a dirigé vers l’étude spécifique de quatre évènements vécus dans ses demeures : la destruction violente de sa maison familiale en 2001 et les altérations – d’ordre plus symbolique – qui ont eu lieu en 1998, en 2008 et en 2012.
Dans le cadre de cette exposition, l’artiste présente une série de portraits des responsables de la destruction symbolique vécue en 2012 : les magistrats de la Cour Suprême de Justice de la Colombie. Chaque œuvre est composée de 4 800 photos prises par l’artiste, dans lesquelles on retrouve celles de sa maison détruite ainsi que celles de la prison où se trouve son père actuellement. P. Almario utilise les portraits comme des modules qui déforment l’espace. Leur évolution pendant le temps de l’exposition transformera la galerie ; l’ensemble deviendra une voix qui évoque les incohérences du contexte qui l’a -formé.