Rencontre, Nature et Dyslexie

Du 4 au 17 décembre 2024 

Rencontre, Nature et Dyslexie

Les étudiants de la maitrise en art de l’UQAC, dans le cadre du cours Atelier : production et démarche critique supervisé par la chargée de cours Julie Andrée T., présentent Rencontre, Nature et Dyslexie. Cette exposition rassemble de véritables petites hétérotopies qui reflètent les préoccupations de plusieurs d’entre nous. Maude Vien, Lubois Diatta, William Pedneault, Anja Mikouiza et Jeanne Bernard-Griffiths se rencontrent pour partager leurs regards préoccupés et inventifs sur le monde.

Conséquemment, dans Effloraison, Maude Vien active un paysage imaginaire basé sur la texture sensible. Pour ce faire, elle investit une forêt rasée par les flammes, il y a un peu plus d’un an, où depuis, la nature s’entremêle aux marques de braise. Ainsi l’effloraison, qui est le début de la floraison, devient un espace vulnérable vers une reconstruction.

Dans cette continuité du vivant et de transformation, Lubois Diatta explore la complexité, la richesse esthétique et l’organisation fascinante de la colonie d’abeilles, essentielle à la biodiversité. Afin de sensibiliser sur la défaunation qui fragilise les dynamiques écologiques, l’œuvre se veut une tentative de créer un dialogue sur la crise de sensibilité dont souffrent les abeilles pour bâtir une nouvelle alliance avec les êtres vivants.

Alors que dans son installation itérative En quête d’un remède, William Pedneault entame une discussion au sujet des mondes consommateurs et sur le potentiel esthétique et poétique de ce que Nicolas Bourriaud a nommé l’exforme. C’est-à-dire un déchet matériel ou immatériel, que seul un regard de biais nous permet de rendre visible.

Dans ce mouvement du sensible, Anja Mikouiza, pour sa part, arpente les émotions et la découverte de soi à travers des réflexions personnelles et des moments d’introspection. Soutenue par une matérialité variée et choisie, elle cherche à exprimer la fragilité et la fluidité de l’expérience humaine, capturant ainsi le sentiment d’être « sous l’eau » dans un monde en perpétuelle transition.

Enfin, Jeanne Bernard-Griffiths, par la voie de la textualité, construit une dynamique imprévisible dans un jeu avec les lettres, les mots et les phrases. Elle invite le spectateur.trice à se questionner sur le texte et sa manière de le percevoir, de le comprendre et de se l’approprier. Inspirée par sa propre dyslexie, elle partage une écriture autre qui nous conduit inévitablement vers une lecture autre.

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