Appel à communication
Le projet dans tous les sens : réflexions théoriques et pratiques
Sherbrooke, 4 et 5 mai 2020
La question du sens dans un projet apparaît centrale. Le sens premier du projet renvoie à la notion de direction avec un but à atteindre (le pour quoi du projet). Dans un projet, il est aussi très important de donner du sens (le pourquoi du projet). Un projet s’inscrit aussi dans l’action pour laquelle les aspects cognitifs et donc les cinq sens peuvent être mobilisés. Il semble bien que le projet mobilise le sens dans
ces différentes dimensions et que celles‐ci interagissent entre elles. A bien y regarder, ces différentes dimensions nous ramènent à un sujet central qui est celui du sens que les parties prenantes donnent au projet. Comme nous le rappelle par exemple Rivoire (2000) au sujet des projets architecturaux, un certain nombre de dysfonctionnements qui y sont observés sont liés à des consignes peu claires, des modifications successives, des erreurs d’interprétation et à un manque de dialogue entre l’ensemble des acteurs concernés. Ainsi, nous pouvons avoir autant de sens donnés au projet que de parties prenantes.
De plus, le sens du projet est voué à évoluer, changer au fil du temps. Ces constats mettent en exergue toute la richesse du projet par la mise en perspective des différents points de vue des parties prenantes et par la même du sens que celles‐ci se construisent au regard du projet. Ceci dit, ces constats nous renvoient aussi à la complexité que revêt le management de projet dans son rôle d’accompagnement de ce processus de construction de sens qui favorise l’appropriation des situations par les parties prenantes (Gherardi, 2012). Rétrospectivement, nous constatons que ce processus façonne la manière de s’organiser collectivement et produit et constitue un apprentissage (Weick, 2001).
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C’est dans cette perspective que ce colloque s’inscrit : comprendre plus en profondeur l’essence même du projet, le sens et la signification que les acteurs projet lui donnent pour relever les défis et la complexité que le projet contient (Brunet et Forgues, 2019). Ainsi, sont attendues des contributions souhaitant aborder la construction de sens dans les projets sous un angle original et nouveau, permettant de générer des connaissances nouvelles pour la communauté scientifique.
Sans être exhaustifs, il s’agit de donner à voir les expériences menées en la matière à travers des aspects comme :
– Le processus de construction de sens
– La posture du chef de projet dans cette perspective
– Des exemples d’accompagnements réussis (la construction de sens a généré une dynamique
positive) ou d’échecs
– La recherche en gestion de projet : quel sens pour les praticiens ?
– Etc.
Les contributeurs sont invités à envoyer un résumé (1 500 caractères maximum, espaces compris) et un titre (180 caractères maximum, espaces compris) présentant l’originalité de leur apport, la valeur ajoutée par rapport à l’existant et le retour d’expérience éventuel. Les contributions sont attendues au plus tard le 10 février 2020 à l’adresse suivante : acfas2020@uqac.ca.
Les contributions les plus significatives retenues par le comité scientifique feront l’objet d’un accompagnement éditorial en vue d’une publication dans la Revue PROJECTIQUE (www.cairn.info/revue‐projectique.htm).
Comité organisateur
Philippe BOIGEY, LemGP, Université du Québec à Chicoutimi
Sonia BOIVIN, LemGP, Université du Québec à Chicoutimi
Christophe LEYRIE, LemGP, Université du Québec à Chicoutimi
Véronique PILNIÈRE, ESTIA, Université de Bordeaux (France)
Comité Scientifique
Frédérique ALLARD, Université de Toulouse (France)
Philippe BOIGEY, LemGP, Université du Québec à Chicoutimi
Sonia BOIVIN, LemGP, Université du Québec à Chicoutimi
Christian BOURRET, IFIS, Université de Paris Est Marne la Vallée (France)
Jean‐Baptiste CAPGRAS, Université de Lyon 3 (France)
Jean‐Pierre CLAVERANNE, Université de Lyon 3 (France)
Julien HUSSON, Université de Lorraine (France)
Christophe LEYRIE, LemGP, Université du Québec à Chicoutimi
Christophe MERLO, ESTIA, Université de Bordeaux (France)
Christophe PASCAL, Université de Lyon 3 (France)
Véronique PILNIÈRE, ESTIA, Université de Bordeaux (France)
Nicole SALIBA‐CHALHOUB, Université Saint‐Esprit de Kaslik (Liban)
Christophe SCHMITT, Université de Lorraine (France)