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Évolution

Au travail, je suis souvent frustré…

Frustré lorsque des collègues « découvrent » un outil technologique et sont soudainement emballés alors que j’en parle depuis des mois, parfois des années.

Frustré lorsque je constate que plusieurs enseignants n’intègrent pas les TIC et ne comprennent même pas l’importance que ces outils occupent dans notre quotidien.

Frustré lorsque je rencontre des gens qui préfèrent payer et rester enfermés dans une prison virtuelle alors qu’une alternative libre existe qui leur demanderait tout au plus 2 semaines d’adaptation.

Frustré quand je constate que les conférences que je donne depuis plus de deux ans à propos des réseaux socionumériques ne suffisent pas toujours à empêcher des jeunes de se mettre dans le pétrin.

Bref, les choses ne se déroulent pas toujours comme je le voudrais… Bon, c’est normal, j’en conviens! Mais des fois c’est difficile à accepter.Si seulement tout le monde pouvait avoir une perspective plus large et globale à propos des TIC, ça aiderait.

Malgré tout, le temps passe et les choses évoluent. Lentement, mais ça change!

Par exemple, ce trimestre, pas un seul de mes étudiants (ils sont presque 100!) n’a questionné la pertinence de publier leurs travaux sur un blogue. Pour toutes sortes de raisons, ils ne remettent même pas cette possibilité en question alors qu’il y a 3 ans c’était un combat difficile…

C’est encourageant! Les choses peuvent vraiment changer…

Il ne me reste qu’à développer ma patience

TIC: Quel rôle pour les futurs enseignants?

En tant qu’adulte, les TIC occupent une place importante dans notre quotidien. C’est aussi le cas pour les jeunes qui, pour la plupart, ont des contacts quotidiens avec ces outils depuis leur naissance. Le rôle des enseignants face à ce contexte fait rarement l’objet d’une réflexion approfondie de la part des enseignants et des Québécois en général.

Dans la mesure où ils seront bientôt enseignants et auront un rôle important à jouer en regard de notre futur collectif, il me semble essentiel que mes étudiants prennent le temps de réfléchir à propos de quelques questions très importantes, dont les suivantes :

  • Qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC?
  • Quand doit-on le faire?
  • Suis-je prêt à le faire?

La première question n’est pas sans intérêt. Les résultats préliminaires de la recherche à laquelle ont déjà participé plus de 1000 étudiants montrent que plusieurs opinions sont présentes chez les futurs enseignants. Le rationnel et les arguments cachés derrière ces opinions méritent d’être exposés, discutés, argumentés, défendus…

Peu importe qui est responsable, la deuxième question vise à faire réfléchir au « quand ». Malgré qu’ils soient au début de leur formation, ces futurs enseignants savent probablement déjà que le temps manque toujours en éducation et que les parents n’ont pas plus de temps… Le temps est pourtant une ressource essentielle pour qui veut apprendre…

En fonction de leurs réponses, opinions et arguments, il convient enfin de réfléchir à leurs compétences et de faire un rapide bilan avant que nous commencions à réfléchir ensemble à propos de l’intégration pédagogique des TIC.

D’autres questions s’imposent aussi comme le « comment » de l’intégration des TIC à l’école, mais nous y reviendrons plus tard durant le trimestre…

Ainsi, d’ici au plus 17 jours, une centaine de futurs enseignants partageront avec vous leurs réponses à ces 3 questions. J’ai déjà hâte de les lire!

Pour les aider dans leur réflexion, j’ai rassemblé quelques documents comme le PFEQ, les 12 compétences, le rapport du CEFRIO sur la génération C,

Michel Serres – Petite Poucette

Le livre Petite Poucette de Michel Serres est fort intéressant.

Si vous évoluez dans le monde de l’éducation ou désirez réfléchir à propos de notre jeunesse et de l’impact des médias, c’est définitivement un incontournable

J’ai découvert ce matin cette entrevue de Michel Serres dans laquelle il discute de certains aspects de son livre. (via @Hubert_edu) Toujours intéressant!

Les difficultés en langue de nos futurs enseignants…

Billet débuter le 21 mai 2014…

La qualité de la langue des futurs enseignants…

On en parlait hier à la radio de Radio-Canada à l’émission Médium large. On en parlait la semaine dernière dans les journaux. On en parle tout le temps dans les universités. Les enseignants en parlent entre eux. Les futurs enseignants en parlent aussi. Les parent se plaignent parfois…). Les politiciens en parlent aussi…

C’est un sujet redondant dans l’actualité. On en parle beaucoup. Mais que fait-on réellement?

Ici à l’UQAC, c’est un débat constant et une source de tensions depuis que je suis professeur (2005!). Qu’a-t-on fait? Il y a d’abord une politique. Pour chaque travaux, les professeurs et chargés de cours peuvent couper jusqu’à 20% de la note pour la qualité de la langue. 20%, c’est la différence entre un « A » et un « C »… On rend aussi disponible du matériel que certains professeurs utilisent ou recommandent. Par exemple, cette grille est utilisée par certains de mes collègues. Ils indiquent dans la marge le code des erreurs repérées sans les souligner et les étudiants ont l’opportunité de récupérer une portion de leurs points s’ils peuvent faire la correction. Nos étudiants doivent aussi passer un test lors de l’admission. S’ils n’ont pas une bonne note, ils doivent obligatoirement prendre un cours en dehors du programme. Il y a aussi des ateliers offerts à nos étudiants et un service d’aide individuelle. On leur offre aussi de se préparer pour le fameux TECFEE…

Malgré tout, les choses changent peu…

Expliquer pourquoi n’est pas simple puisque le problème est complexe.

On doit d’abord savoir que les admissions sont en baisse dans les programme de formation à l’enseignement… Je ne crois pas que ce soit seulement à l’UQAC. Pourquoi? Le TECFEE en décourage probablement plusieurs. Il y a ensuite l’attractivité de la profession. Avouez que ce n’est pas intéressant de pratiquer un métier décrié dans les journaux, de subir les attaques de certains parents qui ne respectent plus le travail qu’on tente de faire pour leur petit prince ou leur petite princesse, d’aller à l’université pour exercer un métier dans lequel tu devras subir les humeurs des politiciens et des administrateurs qui ne sont pas dans la salle de classe et prennent souvent des décisions globales sans trop savoir… Accepteriez-vous qu’on l’on administre le médicament X à tout le monde parce qu’il est celui qui va guérir le plus de monde? Même si vous n’étiez pas malade? Même si vous êtes dans une forme olympique? Et bien c’est le genre de décision que l’on prend parfois en éducation. Si on laissait un peu plus de corde aux CS, aux écoles et aux enseignants pour s’adapter à la réalité local, ce serait probablement mieux. (C’est du moins ce que je pense!) Mais ce n’est pas tout… Accepteriez-vous que je m’occupe de votre santé? Après tout, j’ai un doctorat. C’est plus que plusieurs médecins! J’ai aussi souvent soigné mes filles. J’ai donc de l’expérience! Non? Je me demande bien pourquoi… Et bien en éducation, c’est souvent des administrateurs, des spécialistes en informatique ou des politiciens qui prennent les décisions importantes. Et les enseignants, ceux que l’on forme pour s’occuper de l’éducation des jeunes, ils doivent exécuter ce qu’on leur prescrit même si ça ne s’applique pas vraiment dans leur classe… Voudriez-vous devenir enseignant dans de telles conditions? Il y a ensuite le salaire. Pour moi, les enseignants sont les constructeurs du Québec de demain, pourtant on leur demande de travailler dans des conditions misérables pour un salaire qui n’a rien à voir avec l’importance de la tâche qu’on leur demande d’accomplir. Commencez-vous à comprendre pourquoi la profession n’attire plus les jeunes? Collectivement, on ne fait probablement rien pour que la profession soit attirante.

À l’UQAC, on a proposé d’augmenter les critères d’admission à nos programmes. Face à la baisse d’inscription et aux budgets déficitaires, c’est évidement impossible! Selon ce que j’ai entendu dire, c’est notre tâche d’en faire de bons enseignants!

La collaboration entre apprenants dans le cadre d’un projet d’intégration des tablettes numériques au secondaire: une question de perception?

Le contexte du second projet de recherche par rapport auquel j’ai présenté la semaine dernière au Il est ici!) Difficile d’être plus clair et concis que nous l’avons déjà été dans la revue STICEF:

Les technologies occupent une place importante dans la société du savoir. Au 21e siècle, l’ensemble des compétences associées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) sont jugées importantes pour l’intégration des individus à la société et pour la compétitivité des nations (California Emerging Technology Fund, 2008), (Anderson, 2010). Déjà, les enfants et les adolescents intègrent ces outils technologiques à leur vie quotidienne (CEFRIO, 2009; PEW Internet & American Life Project, 2010a et 2010b; Media-Awareness Network, 2001 et 2005; Rideout et al., 2010; Thirouin et Khattou, 2010). Plusieurs curriculums des écoles primaires et secondaires, dont ceux du Québec, de la Suisse et de la France reconnaissent l’importance de telles compétences et attribuent une part de la responsabilité de leur développement à l’école.

Au même moment, le paysage technologique des pays industrialisés évolue très rapidement. La miniaturisation et le développement accélérés des technologies permettent une véritable révolution en terme de portabilité, de mobilité et de collaboration. L’un des fers de lance actuel des technologies mobiles est la tablette numérique. Les tablettes numériques, avec l’iPad en tête, ont rapidement conquis les utilisateurs et sont pratiquement devenues incontournables. Déjà, on l’utilise quotidiennement pour le loisir comme pour le travail, tant à la maison qu’à l’usine. Situé quelque part entre l’ordinateur portable et le téléphone intelligent, ce nouvel outil semble pertinent dans plusieurs contextes éducatifs. Il n’est donc pas surprenant que plusieurs écoles tentent d’intégrer la tablette numérique à la formation des élèves.

Moi et mes collègues accompagnons une école secondaire qui expérimente au quotidien avec les tablettes numériques.

Il est ressorti des données de la première année que les jeunes ont rapidement développé de nouvelles manières de faire. Les contraintes de l’école orientent ou limitent un peu les jeunes, mais certaines tendances sont fortes… C’est le cas de la collaboration. D’une certaine manière, les pratiques collaboratives des apprenants ont semblé être une source de tensions/conflits, des tensions/conflits internes d’abord pour les enseignants et les parents et externes aussi entre les apprenants et les deux groupes d’adultes précédemment nommés. Il n’est pas ici question de conflits ouverts, de grosses chicanes, de débats à n’en plus finir… Par tensions/conflits, je parle ici d’inconfort, d’incompréhension mutuelle, de sources de stress et de petites confrontations fréquentes…

Notre communication voulait:

  • Dégager les perceptions par rapport à la collaboration

    • Parents
    • Enseignants
    • Élèves
  • Déterminer la nature des tensions entre élèves et enseignants et élèves et parents
  • Préciser les pratiques collaboratives et espaces de collaboration exploités avec la tablette

    • Motivations à collaborer

Nous avons décidé de nous attarder un peu plus à la collaboration parce que l’activité sociale est au cœur de l’acquisition des savoirs et du développement des compétences. De plus, l’intégration des TIC peut contribuer à l’aspect social de l’apprentissage.

Voici, dans les grandes lignes, les idées que nous avons présentées:

  • Les parents sont déchirés. Ils réalisent que la tablette est avantageuse, entre autres parce qu’elle facilite la communication et le travail d’équipe. De l’autre côté, ça les dérange que les jeunes passent autant de temps à clavarder ou à se parler via Skype ou FaceTiome alors qu’ils sont censés faire leurs devoirs ou durant les périodes où ils disent étudier. Ils réalisent que les jeunes peuvent utiliser la tablette pour faire leurs devoirs et leurs leçons, mais pensent que les jeunes se laissent facilement distraire. Ils se sentent un peu coincés, car ils peuvent difficilement enlever la tablette à leurs enfants qui en a besoin pour ses devoirs…
  • Le conflit ou la tension perçue au coeur du corps enseignant est un peu similaire. D’un côté les enseignants perçoivent un grand potentiel à l’outil, dont les interactions. De l’autre, c’est beaucoup trop interactif, les élèves interagissent à tout moment et ça les distrait. Plusieurs semblent ambigus.
  • Les jeunes, eux, ne semblent pas vivre de conflit ni de tensions. Ils aiment la tablette et, s’ils abusent (ce qu’ils ne nient pas!), ils ne demandent pas mieux que d’apprendre à mieux l’utiliser. Ils sont cependant conscients que tous les adultes n’ont pas la même maîtrise de l’outil…

Nous avons aussi présenté quelques informations préliminaires à propos de ce que les jeunes nous ont dit par rapport à leurs pratiques collaboratives. Ces informations proviennent d’un questionnaire administré tout récemment. Ce ne sont que des données préliminaires, mais certains éléments nous apparaissaient intéressants pour comprendre la situation:

  • Il est beaucoup plus facile de communiquer avec leurs pairs et les enseignants maintenant qu’ils ont une tablette. (diapo 16)
  • C’est surtout à la maison que la tablette a un impact et qu’ils collaborent plus qu’avant… L’impact à l’école est, selon eux, moins grand même s’il est visible. Je ne peux m’empêcher de faire une hypothèse à ce sujet… C’est probablement simplement parce qu’ils ne sont pas en contrôle à l’école et que la méthode et la gestion de classe n’y sont pas propices que le changement ne s’est pas produit dans la même mesure… Qu’auraient-ils changé s’ils avaient eu l’opportunité de le faire? (diapo 17)
  • Ils font plusieurs tâches scolaires « en collaboration » à la maison. Ils cherchent sur Internet, ils font leurs travaux d’équipe, ils préparent des examens, ils préparent des exposés oraux, ils s’entraident, ils améliorent leurs notes de cours… Au total, l’accumulation fait qu’ils collaborent probablement presque tous les jours ou très régulièrement pour une majorité de jeunes participant à ce projet. (diapo 18)
  • Ils font plus ou moins les mêmes tâches collaboratives à l’école, mais moins souvent… (diapo 19)
  • Leurs sources de motivation à collaborer sont variées (diapo 21).

En conclusion, nous croyons que la nature des élèves les pousse à interagir, à s’associer et à se regrouper. Les adultes qui accompagnent les jeunes dans leur développement ont probablement besoin de se mobiliser autour des pratiques collaboratives qui ont émergé naturellement. Ça nécessitera probablement des changements importants… Mais j’ai déjà l’impression que ces changements ont commencé! Ce n’est qu’une question de temps! (Dans l’article cité plus haut qui est disponible dans le journal STICEF, les enseignants réclament effectivement plus de temps!!!) Moi et mes collègues comptons, entre autres, exploiter la théorie entourant les communautés d’apprentissage pour pousser plus loin notre analyse de la situation et fournir des pistes à l’école pour les aider à se mobiliser et à exploiter le potentiel collaboratif de la tablette.

Les prochains mois s’annoncent passionnants!

Les futurs enseignants et les TIC AVANT leur premier cours en TIC: résultats préliminaires

Le contexte du premier projet de recherche par rapport auquel j’ai présenté au 2e Colloque International sur les TIC en éducation du CRIFPE de la semaine dernière est bien connu de tous. Si je devais le résumer en quelques lignes, j’écrirais que les TIC prennent de plus en plus de place dans nos vies. Dans ce contexte, former les jeunes aux TIC devient essentiel. J’expliquerais ensuite que les gouvernements sont nombreux à avoir délégué la formation des jeunes par rapport aux TIC aux enseignants en ajoutant des compétences ou des savoirs liés aux TIC dans les curriculums de formation. Dès ce moment, la formation des enseignants dans ce domaine gagne en importance. Comme intervenant dans la formation initiale des enseignants à l’UQAC et chercheur intéressé par les TIC, je me suis récemment impliqué dans un projet de recherche qui s’intéresse à cette problématique et qui est financé par la CRIFPE.

Dans le cadre de ce projet, nous interrogeons des futurs enseignants (donc des étudiants en formation initiale) par rapport à trois aspects:

  1. Se sentent-ils compétents par rapport à 29 outils technologiques?
  2. Jugent-ils ces outils importants?
  3. Qui, selon eux, est responsable de former les jeunes par rapport à ces outils?

Nous leur posons ces questions au tout début de leur premier cours de formation aux TIC. La recherche a lieu dans plusieurs universités et la participation est tout à fait volontaire. L’an dernier, c’est plus de 1300 futurs enseignants que nous avons interrogés!!!

Quelles sont les retombées potentielles de cette recherche?

Cette recherche nous permet tout d’abord de mieux connaître les besoins de formation des futurs enseignants. Mon collègue de l’UQAM et leader de ce projet, Stéphane Villeneuve (sur Twitter: @Prof_UQAM_TIC), fait ensuite de gros efforts pour anonymiser et transmettre très rapidement les résultats à tous les professeurs et chargés de cours qui collaborent au projet. Bien avant la mi-session, ils ont généralement les statistiques descriptives relatives à leur groupe entre les mains et peuvent en faire une première analyse pour rapidement adapter leurs cours. La formation initiale peut donc être mieux ajustée à la réalité.

Nous avons présenté deux communications en lien avec ce projet lors du colloque de la semaine dernière. Il s’agit de résultats préliminaires puisque les analyses ont débuté récemment…

Stéphane a d’abord présenté ses observations en lien avec la perception de compétence TIC des futurs enseignants. Il a classé les 29 outils en trois catégories selon que les futurs enseignants se jugent très compétents, moyennement compétents ou peu compétents. Il s’avère que 17% seulement des outils technologiques présentés aux futurs enseignants sont perçus comme étant fortement maitrisés en début de formation, 14% sont perçus comme étant moyennement maitrisés et 69% sont perçus comme étant faiblement maitrisés. Grosso modo, les futurs enseignants estiment bien maitriser les outils simples associés à leur divertissement personnel ainsi que ceux qu’ils utilisent beaucoup pour leur travaux scolaire comme MS Word. Stéphane laisse aussi entendre qu’à moins d’une intégration transversale massive et coordonnée à l’échelle des programmes, les cours en TIC sont toujours pertinents!

Voici les diapos de Stéphane qu’il a partagées sur Slideshare:

J’ai ensuite présenté le résultat des analyses préliminaires en lien avec l’importance accordée ainsi qu’avec ce qui a trait à la responsabilité de former les jeunes à ces mêmes outils.

Durant la présentation j’ai expliqué que seulement 6 outils sont jugés importants et que ce sont tous des outils de bureautique avec, en plus, les outils de gestion bibliographiques importants pour les universitaires et les TBI (outils très présents en classe!). Trois outils seulement sont moyennement importants. Les autres outils sont jugés comme étant peu importants (12 outils sur 29!!!) ou sont carrément inconnus (8 outils sur 29!!!) des futurs enseignants!!!

Treize outils tombent ensuite sous la responsabilité de l’école selon les futurs enseignants. À ma grande surprise, 6 outils peu importants ou carrément inconnus sont présents dans cette catégorie. Il serait ensuite de la responsabilité des jeunes de s’autoformer à 8 outils peu importants ou carrément inconnus. Je remarque que ces outils ont tous un volet « social » évident sauf ce qui a trait au logiciel de traitement des images. C’est assez étrange considérant la mission de socialiser les jeunes de l’école québécoise…

J’ai observé une tendance dans ces résultats. Certains groupes d’outils varient en bloc. En effectuant une analyse en composantes principales, j’ai pu confirmer l’existence de 6 groupes relativement similaires pour l’importance et la responsabilité. Considérant que j’ai obtenu une solution presque immédiate à mes analyses, c’est assez révélateur.

Mes conclusions? Moi aussi je crois qu’il faut continuer à former les futurs enseignants aux TIC puisque les natifs sont évidemment un mythe. À tout le moins, si ces jeunes sont réellement natifs, ils ne sont pas compétents de facto. Il y a aussi des liens forts entre ces résultats et des observations que j’ai effectuées avec d’autres collègues, principalement en Suisse et en France. Je retiens aussi une apparente incohérence au sujet des outils sociaux. Même si les futurs enseignants les utilisent beaucoup, ils ne perçoivent apparemment pas encore tout le potentiel de ces outils et le rôle qu’ils peuvent jouer dans l’apprentissage!

Voici les diapos que j’ai présentés au colloque:

Voici finalement les références complètes en lien avec ces communications:

  • Villeneuve, S., Giroux P., Raby, C. et M. Peters (2014). Perception de compétences technologiques de futurs enseignants en début de formation aux TIC : bilan de l’an 1. 2e Colloque international sur les TIC en éducation du CRIFPE, 1er et 2 mai, Montréal, Canada.
  • Giroux, P., Villeneuve, S., Raby, C. et M. Peters (2014). Perception de l’importance d’outils TIC et de la responsabilité à l’égard du développement de leurs maîtrise par de futurs enseignants : bilan de l’an 1. 2e Colloque international sur les TIC en éducation du CRIFPE, 1er et 2 mai, Montréal, Canada.

Conférence C-Utile: « Le connectivisme – Redéfinir l’apprentissage et repenser l’enseignement »

Le projet C-Utile UQAC peut avoir semblé bien calme depuis quelques temps, mais ce n’est pas tout à fait vrai… C’est que nous préparons des dossiers sur les choix des « app » en éducation et sur la pédagogie inversée. Ça prend un peu de temps, mais vous devriez avoir accès à de beaux rapports bien documentés et des conférences intéressantes en août et septembre 2014. Ça prend du temps pour bien faire les choses!

Néanmoins, j’ai saisi une opportunité récemment et je vous annonce avec plaisir que C-Utile UQAC tiendra un midi-conférence le 22 avril prochain auquel vous pourrez participer en ligne et en présence… Voici toutes les informations utiles et nécessaires.

Thème de ce midi-conférence:

Le connectivisme – Redéfinir l’apprentissage et repenser l’enseignement

Date et Heure:

Le 22 avril, de 11h45 à 12h45.

Résumé:

Les nouvelles technologies de la communication ont tant modifié le rapport au savoir qu’une nouvelle théorie de l’apprentissage se dessine : le connectivisme. Celle-ci n’évince pas vraiment les théories établies, mais elle apporte un éclairage nouveau sur l’apprentissage à l’ère des réseaux numériques, soit une extension en quelque sorte des facultés cognitives, voire une transformation. Du coup, l’enseignement doit s’adapter. Mais qu’en est-il de cette théorie? En quoi est-elle distincte? Pourquoi menace-t-elle les structures scolaires actuelles? Comment doit-on repenser l’enseignement? Voilà quelques questions auxquelles ce midi-conférence veut apporter des éléments de réponse.

Conférencier:

M. François Guité, consultant en éducation et nouvelles technologies — MELS

Bio du conférencier:

Enseignant, François Guité a toujours exploré les nouvelles tendances pédagogiques. Intrigué dès le début par les technologies de l’information, il a initié un groupe de travail pour explorer leurs contributions à l’enseignement-apprentissage. Cette aventure l’a mené à des études postuniversitaires et un séjour dans le secteur privé pour http://adobe.uqac.ca/patrickgiroux

Entrez en tant qu’invité!

Notre conférencier répondra aux questions et discutera volontiers avec les participants à la fin de sa présentation. J’espère que nous y serons nombreux!

Un portrait simplifié des facteurs influençant la persévérance et la réussite scolaire

Je fais actuellement quelques lectures en lien avec la persévérance et la réussite scolaire. Je m’intéresse aux facteurs qui influencent la persévérance et la réussite scolaire dans le cadre d’une communication que je donnerai la semaine prochaine à Gatineau. Le premier document que j’ai consulté est un résumé ou une « capsule de vulgarisation ». Voici la référence dudit document:

Tremblay, F. Capsule de vulgarisation – retenus par R2. Montréal, R2 – Réunir Réussir. Disponible en ligne: http://www.tableeducationoutaouais.com/files/5113/5463/6830/determinants_PS_capsule_vulgarisation_R2.pdf

Comme je le fais souvent, j’ai commencé à prendre des notes de lecture sous la forme d’une carte d’idées. Voici ce que ça donne pour le moment:

Cliquer sur l’image pour l’afficher à sa pleine grandeur.
Les déterminants de la persévérance scolaire

Manuel d’analyse du Web

J’ai le livre en titre à lire et à commenter… Voici mes notes de lecture. En vrac, sans classement… Désolé si ce n’est pas facile à suivre. Au final, je dois produire un résumé et une appréciation pour une revue scientifique… Je n’ai pas la prétention que ces notes soient déjà un bon résumé… Ce sont des éléments que je juge important ou dont je veux me souvenir en vue d’un travail final dans lequel je tenterai de faire du sens de l’ensemble. Je publierai probablement ce résumé ici aussi, plus tard, si le journal le permet.

Référence exacte du livre dont il est question:

Barats, C. (Ed.) (2013). Manuel d’analyse du Web en Science Humaines et Sociales. Paris: Armand Colin. Collection « U ».

La première partie regroupe quatre chapitres et trois textes plus courts (des « Zoom »!) qui abordent des sujets très précis en lien avec un ou des chapitres. Les textes regroupés dans cette première partie du livre sont supposés aborder des questions interdisciplinaires qui se posent en amont de la recherche.

Chapitre 1: Le Web comme dispositif: comment appréhender le complexe?

Auteur:

Laurence Monnoyer-Smith

Université de Technologie de Compiège

Ce chapitre se positionne d’abord dans le champs des sciences de l’information et de la communication. Je le note, car c’est un champs dont j’ignore tout ou presque…

(p.12) Saisir ou essayer d’appréhender le Web, c’est s’attaquer à une réalité techniquement complexe et socialement construite. Le Web est un objet sociotechnique. L’étudier, c’est donc un peu comme étudier la poule et l’oeuf… (Ça, c’est mon interprétation!) L’aspect technique du Web influence et structure les interactions et les relations desquelles le Web (en tant qu’objet étudié) découle lui-même et qui amènent ou motivent l’évolution et le développement des aspects techniques. Pourtant, selon l’auteur, s’attarder simultanément aux relations qui tissent le Web et au contraintes techniques qui le contraignent tout en le rendant possible est essentiel… Cela permettrait d’éviter 2 écueils.

  • La tendance à la réification: C’est la tendance à considérer le Web comme un objet neutre, une réalité externe à ses utilisateurs que l’on peut manipuler ou utiliser.
  • La tendance à la naturalisation: C’est la tendance à considérer le Web comme un résultat fini, unidimensionnel et à l’interpréter d’un bloc, sans prendre en compte l’hétérogénité et le caractère évolutif et « interactionnel » de ses acteurs et de ses composantes.

(p.14) Au final, le Web est donc un composite, un ensemble complexe et hétérogène de pratiques, d’organisations, de savoirs, de normes et de machines qui instancie le web et l’ensemble des « formes sociosémiotique » (j’aimerais formuler cette expression dans mes mots, mais je n’y arrive pas!) que l’on peut voir à l’écran. Selon, l’auteure, les sciences de l’information et de la communication tentent de « faire science et sens » (j’aime bien cette expression de l’auteure!) du web dans sa globalité et propose de s’y attarder en recourant au concept de « dispositif » qu’elle présentera par la suite…

Par rapport à l’expression »sociosémiotique ». Je me demande vraiment pourquoi on ajoute le « socio »? Est-ce que les systèmes de signes de communication étudiés en sémiotique ne sont pas par définition « socio ». Sinon, quelle communication est possible avec ces signes? En bref, cette expression m’agace, je ne la comprends pas. C’est peut-être que je suis externe au champs…

Le reste du chapitre s’attarde au concept de dispositif, à ses quatre dimensions et à comment elles permettent de décrire et comprendre le Web. Je retiens que les dimensions proposées sont supposées permettre d’être critique à l’égard du dispositif « Web » et, surtout, de prendre en compte sa nature résolument évolutive et adaptative.

Je remarque que le chapitre se termine sur une liste de référence importante qui permettra aux intéressés de pousser plus loin leur réflexion.

Dans l’ensemble, ce second chapitre était plus facile à lire. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela, mais la principale est la proximité. Il m’était facile de rattacher les propos des auteurs à des connaissances antérieures ainsi qu’à des expériences vécues. C’est décidément un chapitre que je ferai lire à mes étudiants dès qu’ils commenceront à réfléchir à utiliser le Web dans le cadre de leurs projets recherches.

Chapitre 2: Enjeux éthiques de la recherche sur le Web

Auteurs:

Guillaume Latzko-Toth

Université Laval

Serge Proulx

Université du Québec à Montréal

Ce chapitre fait exactement ce que le titre annonce et présente certains enjeux associés à la recherche sur et à propos du Web. Dès les premières lignes du chapitre, les auteurs expliquent l’intérêt pour l’éthique de la recherche sur et via internet sommairement, mais très clairement. Tout d’abord, le fait qu’Internet facilite grandement l’accès aux terrains de recherche l’a rendu très populaire en recherche. Ensuite, Internet contribue au décloisonnement ou au brouillage des lignes de démarcation entre des catégories sur lesquelles se fondait autrefois le jugement éthique des chercheurs comme vie privée vs sphère publique. Aussi la recherche en ligne tend à estomper les cadres spatiotemporels. La recherche sur et à propos d’Internet aurait ainsi provoqué l’apparition de nombreuses zones grises qui justifient l’intérêt pour l’éthique de la recherche Web.

Dans le reste du chapitre, les auteurs posent d’abord le contexte en présentant différents cadres règlementaires et normatifs provenant du Canada, des États-Unis et de la France. Ils décrivent ensuite cinq propriétés de l’information sur le Web (recherchabilité, ubiquité,persistance, mutabilité et invérifiabilité) qui contribuent à la spécificité du média Internet et ont d’importantes conséquences pour l’éthique de la recherche sur et via Internet. La troisième et dernière partie du chapitre présente plus directement certains enjeux de la recherche sur et via le Web en lien avec l’étape de la collecte de données, la mouvance des notions de publicité et privacité, la nécessité ou non d’obtenir un consentement et, finalement, le paradoxe de l’attribution ou le difficile équilibre entre le respect de la vie privée et celui de la propriété intellectuelle.

Comme dans le chapitre précédent, les auteurs fournissent une abondante liste de références pertinentes.

Zoom — Pas d’éthique au pays d’Astérix? Quelques réflexions sur la situation française

Auteur:

Fabienne Greffet

Université de Lorraine

Dans ce court texte, l’auteure réfléchie aux impacts de la situation française en matière d’éthique en sciences sociales et questionne une éventuelle transposition des pratiques actuellement en vigueurs dans les pays anglosaxons.

Ce texte est court et j’en aurais pris un peu plus, surtout au début alors qu’elle réfléchie à partir de son point de vue « français » aux dérives que le système en place dans les pays anglosaxons peut entrainer.

Ensemble, ce « Zoom » et le chapitre 2 amènent à une première réflexion intéressante sur l’éthique de la recherche sur et via le Web en science social, en éducation et probablement dans d’autres sujets comme la psychologie.

Chapitre 3: À la recherche de la « mémoire » du web: sédiments, traces et temporalités des documents en ligne

Auteurs:

Olivier Ertzsceid

Université de Nantes, IUT de La Roche-sur-Yon

Gabriel Gallezot

Université de Nice Sophia Antipolis

Brigitte Simonnot

Université de Lorraine

Dans ce chapitre, les auteurs tentent d’analyser l’évolution du Web pour réfléchir aux effets de cette évolution sur les pratiques de recherche. Déjà, dès l’introduction, ils annoncent que ces changements remettent en question trois principes fondateurs du Web qui en faisaient une incroyable archive ou un lieu de mémoire collective.

D’abord, la notion de traces s’actualise différemment sur le Web… Il y a d’abord les traces explicites « qui relèvent d’une volonté expresse de diffuser ». Celles-ci peuvent généralement être édités et sont, d’une certaine manière, sous le contrôle de l’individu. Il y a ensuite les traces implicites qui sont souvent recueillies « à l’insu de l’internautes lors de ses interactions en ligne » et qui témoignent d’un contact entre l’utilisateur et une application sans que l’utilisateur puisse exercer du contrôle sur cette trace. Il y a finalement des traces hybrides qui « sollicitent une action délibérée mais que l’internaute ne pourra effacer ».

Le Web a évolué. Au départ, les protocoles à la base du Web permettaient simplement d’accéder à un document. Il n’y avait pas vraiment de ‘mémoire » de cette interaction. Les applications peuvent cependant se souvenir de ces interactions sous formes de « logs », cependant elle ne se souviennent jamais de tout. Les traces sont donc parfois décontextualisées et, de plus, elles échappent souvent à l’internaute…

Les auteurs nous rappellent ensuite que les traces collectées par les outils et applications sur le web ne sont probablement pas une réponse aux pertes potentielles d’objectivité liées aux entretiens ou à d’autres stratégies de collectes de données courantes en SHS puisque ces traces « reflètent d’abord les critères sélectionnés par ceux qui en organisent la collecte et, d’autre part, ne fournissent pas d’éléments contextuel suffisants… » Ces traces ne sont de plus pas toujours vraiment authentiques ou totalement libre, car les applications contraignent souvent les utilisateurs ou les orientent de par leurs interfaces, leurs fonctionnalités, etc.

La deuxième partie du chapitre discute du Web en tant que ressources pour le chercheur, ressource qui est grandement influencée par l’évolution du Web. Ainsi le web peut être une base bibliographique, un entrepôt de documents ou une incroyable base de données factuelles.

La troisième partie parle rapidement de l’industrie de la recommandation dans laquelle nous externalisons notre mémoire. Difficile de se soustraire à cette mémoire enregistré par un tiers que l’on ne contrôle pas et à qui l’on doit faire confiance…

Dans la dernière partie, les auteurs envisagent le Web en tant que corpus de données. Ils expliquent d’abord qu’un corpus de données, pour être exploitable, doit pouvoir être circonscrit. Le Web permet cependant la création et la consultation de corpus gigantesque qui posent au oins deux grandes questions aux chercheurs:

  • Comment y avoir accès et avec quelles règles?
  • Comment savoir si ce corpus est complet lorsque le corpus dépend surtout de société « commerciale » et non scientifique? Cette mémoire qu’est le Web a, en quelque sorte, échappé à la société…

Zoom — Archiver Twitter. un patrimoine superflu?

Auteur:

Olivier Ertzscheid

Université de Nantes, IUT de La Roche-sur-Yon

Ce texte est court, mais soulève quelques questions très importantes en utilisant le cas de Twitter et de son archivage par la Bibliothèque du Congrès comme exemple.

Le texte présente d’abord quelques dates importantes en lien avec la problématique choisie.

Dès la seconde partie, l’auteur questionne la décision d’archiver Twitter et se demande si cette décision étend le périmètre de l’archivistique ou si elle le redéfinie. Auparavant, la décision d’archiver un document relevait de l’obligation (ex.: support arrivés en fin de vie) ou du choix (ex.: document jugé digne d’intéret ou ayant une certaine valeur patrimoniale). Dans la cas de Twitter, il n’y a ni a pas d’obligation et personne n’a vraiment fait de choix… L’archivage de Twitter dépendrait plutôt d’une autre logique. L’auteur propose d’ailleurs trois raisons soutenant l’archivage de Twitter…

  1. La simplicité… Il est plus simple de récupérer la totalité de Twitter que de l’étudier pour faire une sélection. Le travail de questionnement et les autres activités propres à l’archivistique se déplace donc en aval.
  2. Le graphe social… L’archive constituée est riche sur le plan social et permet de reconstituer le graphe relationnel de chaque individu. Ces informations sont contenues autant dans les tweets eux-même que dans la liste de personne suivJe n’ai pas étudié en lettre. Je ne suis pas non plus un ies ou qui suivent un individu.
  3. L’archive elle-même… Twitter, comme archive, se suffit à lui-même et n’a pas besoins d’autre source. On peut l’analyse pour lui-même. De plus, les possibilités d’exploitation sont presque incalculables.

La définition de ce qu’est une archive entre donc, selon cet auteur, dans une zone de turbulence. Plusieurs questions sont soulevés par l’auteur qui devront être adressées comme l’impact sur les usagers de Twitter, la nécessité d’avoir encore des archives publiques.

Chapitre 4: Genres de discours et web: existe-t-il des genres web?

Auteur:

Dominique Maingueneau

Université Paris-Sorbonne

Si la question posée en titre semble simple, le texte de ce chapitre l’est un peu moins. Pour l’apprécier et profiter pleinement de la réflexion de l’auteur, il faut, je crois, être spécialiste ou adepte de l’analyse du discours. Or, ce n’est pas du tout mon cas. La première partie du chapitre m’a donc un peu échappé. On y présente les genres de discours « classiques ». C’était pour moi du nouveau et c’était présenté beaucoup trop rapidement pour que je puisse réellement comprendre. Je crois qu’il me manquait certains savoirs essentiels que le texte ne fournissait pas. Je m’en suis mieux cependant un peu mieux tiré dans la seconde partie du chapitre puisque je connais le Web. Je ne le connais pas sous l’angle des genres de discours, mais tout de même… L’auteur explique dans cette partie comment les caractéristiques du Web on permit la redéfinition des genres ou à tout le moins le recadrage des genres pour s’adapter aux Web.

Zoom — Qui parle dans les blogs?

Auteur:

Malika Temmar

Université de Picardie, Université Paris Est Créteil

Comme dans les Zooms précédents, celui-ci est en lien avec le chapitre qui vient immédiatement avant. Dans ce cas, même si ce n’est pas explicite, on continue à se situer dans une logique d’analyse du discours. Encore une fois, il me manque l’expérience et les savoirs pour bien apprécier le travail de l’auteur. Il me semble que l’auteur fait cependant une erreur importante en confondant les blogueurs avec ceux qui émettent des commentaires. Le blogueur a beaucoup plus de contrôle sur le site puisqu’il décide quotidiennement de quoi traiteront les billets et comment ils le traiteront. Étant moi-même blogueur, je pense qu’une analyse qui ne prend pas en compte cette distinction passe à côté de son but. Il aurait probablement été plus souhaitable que l’auteurs regarde plusieurs blogues pour comparer leurs auteurs… Alors seulement elle aurait pu parler des blogueurs. Dans ce cas, on a regardé un seul blogue, donc un seul blogueur. Outre cette erreur d’appellation ou d’attribution du titre de blogueur, l’auteur a cependant raison sur le fait qu’il y a souvent plusieurs personnes qui parlent sur un même blogue et que la question de savoir qui ils sont peut être intéressante…

La seconde partie est intitulée « Contenus et usages du web: objets et cadres d’analyse » et elle regroupe quatre chapitres et autant de « Zoom ». Les textes de cette partie sont supposés présenter des stratégies d’analyse et réfléchir à la nature des données « Web » ainsi qu’à la composition du corpus.

Chapitre 5: Approches textométriques du Web: corpus et outils

Auteurs:

Christine Barats

Université Paris Descartes et Université Paris Est Créteil

Jean-Marc Leblanc

Université Paris Est Créteil

Pierre Fiala

Université Paris Est Créteil

J’annonce en débutant que je ne suis pas du tout familier avec les approches et les outils présentés dans ce chapitre. Je n’ai jamais croisé d’analyse textométrique en éducation ou dans le domaine des technologies éducatives. Malgré les petites critiques qui vont suivre, notez que j’ai trouvé intéressant de découvrir ces approches nouvelles pour moi.

Bien que l’on annonce un ouvrage « délibérément pédagogique », je dois avouer que j’ai été largué plus d’une fois. Je crois qu’il faut déjà savoir comment faire avant de lire le chapitre, car on explique pas vraiment… Ensuite, je n’ai malheureusement pas saisi l’importance ni l’utilité des analyses présentés. Je crois que l’exploitation des exemples aurait pu être plus extensive et détaillée. On aurait aussi pu accorder plus d’importance à l’interprétation des schémas et aux conclusions qu’on en tire ainsi qu’aux retombées potentielles de ce type d’analyse pour aider les débutants ou les chercheurs d’autres champs à comprendre.

Franchement, après avoir lu ce chapitre, je ne suis pas convaincu de l’utilité de ce type d’analyse. De plus, j’ignore si c’est inhérent aux types d’analyses présentées, mais j’ai été un peu surpris qu’on nous parle d’analyse statistique sans jamais nous parlé des postulats de base ni de la puissance. On nous donne aussi très peu d’indices de la force des conclusions que l’on peut tirer de ces analyses… Vraiment, j’ai l’impression d’être passé à côté de beaucoup de choses!

Zoom — Termes et outils d’analyse textométriques

Auteurs:

Christine Barats

Université Paris Descartes et Université Paris Est Créteil

Jean-Marc Leblanc

Université Paris Est Créteil

Pierre Fiala

Université Paris Est Créteil

Ce « Zoom » accompagne très bien le chapitre précédent en ce sens qu’il s’agit de véritable glossaire de la textométrie. on y présente quelques définitions et plusieurs outils informatiques utilisés par les expert de ce domaine. La partie glossaire, bien que courte, m’a été fort utile!

Chapitre 6: Approches sémiologiques du web

Auteurs:

Julia Bonaccorsi

Université Paris Est Créteil

blablabla

En vrac sur le Web aujourd’hui 28 février 2014

Identité numérique et sécurité sur les appareils mobiles

Je ne veux pas faire de publicité à +Intel, mais dans un court billet de ce matin, on nous apprenait que les attaques informatiques visant les cellulaires se sont multipliées par 6 l’an dernier.

Je donnais justement une conférence à des étudiants en vente-conseil du Carrefour Formation Mauricie (http://cfm.lanec.com/portail/index.aspx) hier à Shawinigan et j’ai clairement senti la préoccupation des étudiants par rapport à leurs appareils mobiles. C’est devenu un outil tellement important pour eux et je soupçonne que c’est leur principal connexion au réseau…

Comme je l’ai dit hier, pensez à sécurisez vos appareils mobiles contre les virus et autres dangers. Faites aussi vos mises à jour le plus régulièrement possible!

Quels réseaux pour quels usages?

Les outils sociaux se multiplient et ils sont tous un peu différents… Dans ce billet originalement proposé par +Alan Abatuci, on présente une petite infographies fort intéressante qui tente de répondre à la question. Dommage, que l’on n’est pas accès à l’original et à la source de l’infographie!