Dimanche, 16 mars 2025
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Sophie Simard : une avant-gardiste proche des patientes et patients

Même si elle se déclare à l’aube de la retraite, Sophie Simard ne se gêne pas pour dire que les sciences infirmières sont encore le plus beau métier du monde. Aujourd’hui coordonnatrice régionale des urgences, des soins critiques et de la traumatologie aiguë pour le Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS) du Saguenay–Lac-Saint-Jean, elle supervise six urgences et trois départements de soins intensifs, tout en étant chargée de projet pour la construction de l’urgence de Jonquière.

Se sentant « dans sa branche » en soins infirmiers, elle s’est dirigée vers l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) pour compléter un baccalauréat en sciences infirmières, volet perfectionnement, qu’elle obtient en 2008. Travaillant le soir comme infirmière à l’hôpital d’Alma au moment de ses études, elle a, encore aujourd’hui, énormément à cœur les patientes et patients et la qualité des soins. Ses études à l’UQAC ont non seulement renforcé ses compétences, mais aussi élargi sa vision des soins infirmiers, lui donnant les outils nécessaires pour aspirer à des responsabilités accrues.

De l’urgence à la coordination régionale

Après l’obtention de son diplôme en soins infirmiers au Collège d’Alma en 1988, elle est rapidement embauchée en se déracinant pendant presque deux ans à Québec, au Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL), puisqu’il y avait malheureusement peu de travail dans la région à l’époque. Revenue en région lorsque des postes se sont ouverts, la mère de trois enfants est retournée aux études à l’UQAC, où le baccalauréat en sciences infirmières était bien réputé.

Ses notes finales ne sont même pas encore toutes comptabilisées que dès la fin de son baccalauréat, elle décroche un poste d’assistante infirmière-chef (AIC) à l’urgence d’Alma. Deux ans plus tard, en 2010, elle accède au poste de gestionnaire de l’urgence et des soins intensifs, qu’elle occupe pendant près de 14 ans. Durant cette période, elle participe à la conception et à la mise en fonction de la nouvelle urgence de l’Hôpital d’Alma, si bien qu’elle considère l’urgence d’Alma comme son « bébé ».

Celle qui affirme avoir l’urgence profondément ancrée en elle a saisi l’ouverture qui s’est présentée de devenir coordonnatrice, position qu’elle occupe depuis 2023. Elle raconte avoir eu à faire le deuil des urgences, mais son désir de partager son expertise et de relever de nouveaux défis a bien vite repris le dessus : « […] je trouvais que c’était une belle fin de carrière, c’est un beau gros défi, ça me permet de pouvoir partager les connaissances que j’ai acquises au fil des années dans mon poste de gestionnaire et de supporter les gestionnaires », partage-t-elle.

Une vision globale forgée par l’UQAC

Pendant son baccalauréat, Sophie Simard complète en parallèle un certificat en gestion à la TÉLUQ. Elle a également en poche un programme court en éthique, attribué par l’UQAC.

Elle considère que c’est son passage à l’UQAC qui lui a permis de décrocher les opportunités qui ont marqué son parcours professionnel. C’est entre les murs de son université qu’elle a reçu les outils pour se sentir compétente d’abord comme AIC puis comme gestionnaire. Sa formation universitaire lui a permis de s’élever, en lui offrant une vision plus globale de l’usager, au-delà de ses besoins physiques. « L’UQAC m’a permis de m’épanouir, dans un rôle auquel je n’aurais pas pensé si je n’étais pas passée par cette université. Ça m’a permis de m’élever, puis de voir une autre facette, de voir le système de santé de façon plus globale, plutôt que juste centré sur les soins, puis ça m’a permis d’améliorer un peu, j’espère, les soins et la qualité de soins qu’on donne aux usagers », exprime-t-elle.

Sa passion pour les soins et son engagement envers les patients demeurent au cœur de son travail, car pour Sophie Simard, « lorsqu’il y a quelques patients qui nous remercient, c’est plus que le salaire ».

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