Pour Simon Rondeau-Gagné, il est indéniable que chaque succès personnel est le fruit d’un travail d’équipe, de mentorats et de connexions. Depuis ses études au baccalauréat en chimie à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), duquel il a diplômé en 2008, il a su tisser des liens précieux avec ses professeurs, collègues et étudiants, qui continuent de l’inspirer et d’influencer son parcours. Maintenant professeur agrégé au Département de chimie et de biochimie de l’Université de Windsor, en Ontario, il dirige un laboratoire menant des recherches en chimie des matériaux, en électronique flexible et en bioélectronique.
Une carrière en recherche
Lors de ses études au baccalauréat en chimie à l’UQAC, il a l’occasion de travailler au Laboratoire d’analyse et de séparation des essences végétales (LASEVE) sous la direction du professeur André Pichette, ce qui lui permet de développer ses talents en synthèse organique et en synthèse de molécules. « C’est vraiment là [à l’UQAC] que j’ai découvert la recherche, avec mes mentors qui sont encore mes mentors aujourd’hui d’ailleurs, qui étaient des étudiants dans le temps et qui sont maintenant des professionnels », raconte-t-il. Le contact direct avec les travaux de chimistes lui donne envie d’entreprendre des études graduées, suivant son ambition de devenir chimiste à son tour.
Après avoir obtenu son baccalauréat, Simon Rondeau-Gagné poursuit ses études à l’Université Laval, où il réoriente ses recherches, passant de la chimie des produits naturels à la chimie des matériaux. Maîtrise et doctorat en poche, il se déracine de nouveau pour l’Université Stanford, en Californie aux États-Unis, pour y mener des recherches postdoctorales axées sur la bioélectronique. Se laissant porté par les opportunités d’emploi dans son domaine au Canada, Simon Rondeau-Gagné est engagé en 2016 comme professeur adjoint à l’Université de Windsor, avant d’y devenir professeur agrégé en 2021. À la tête du Groupe Rondeau-Gagné, le chimiste explore la synthèse, la conception et la caractérisation de matériaux, en intégrant la chimie pour modifier leurs propriétés vers l’électronique organique. Son travail vise à développer des matériaux innovants pour des implants bioélectroniques et des capteurs connectés, contribuant ainsi à améliorer la connectivité, restaurer certaines fonctions biologiques et repousser les frontières de la technologie médicale.
L’importance du travail d’équipe
Encore aujourd’hui, Simon Rondeau-Gagné garde un bon souvenir de l’UQAC, marqué par des rencontres durables… et de bonnes années sociales ponctuées de partys universitaires mémorables! Inspiré de ses propres expériences à l’UQAC, le professeur valorise un mentorat personnalisé. Il se souvient de l’accès à de « l’expérience très terre-à-terre », en connaissant ses professeurs, sans avoir le sentiment d’être un numéro. La ville de Windsor lui rappelle d’ailleurs celle de Saguenay! « C’est un peu le même genre d’environnement : l’université est une université je dirais plus petite que ce qu’il y a d’autre en Ontario, donc ça nous amène la possibilité […] de pouvoir faire de la recherche de pointe, mais aussi de pouvoir vraiment avoir un contact avec les étudiants […] qui est différent que dans les grandes universités, ou du moins les universités avec des programmes plus larges, donc j’ai l’opportunité de pouvoir faire du mentorat plus personnel », explique-t-il en insistant sur le côté humain de l’enseignement.
Son esprit collaboratif se reflète dans son approche de l’enseignement et de la recherche. « Aujourd’hui, en tant que chercheur, tout le succès que j’ai, soit académique, publication, peu importe, c’est vraiment un travail d’équipe, grâce à mes étudiants qui me suivent à tous les jours dans mes projets fous! […] Sans eux, je pense qu’aucun succès serait possible de mon côté », ajoute-t-il. C’est par une collaboration humaine et inspirante que le chercheur accompagne de futurs scientifiques et fait avancer la science.